Rythmes scolaires : maman fait de la résistance, l'académie menace
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Camille refuse de scolariser son fils le mercredi. Dans un courrier menaçant, l’Éducation nationale rappelle à la mère qu'elle est passible d'amendes… voire d'une peine de prison.

Elle fait partie des derniers irréductibles réfractaires à la réforme des rythmes scolaires. Camille, une mère de famille qui vit près de Dunkerque dans le Nord, refuse de mettre son fils à l'école le mercredi matin. Mais cette attitude ne plait pas du tout à l’Éducation nationale. L'inspection académique lui a envoyé un courrier particulièrement menaçant : une lettre pour lui indiquer qu'elle risque de lourdes sanctions, financières d'abord, et jusqu'à la prison.

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De 750 euros d'amende à 2 ans de prison. Quand elle a reçu ce courrier de l'inspection académique, Camille a eu froid dans le dos : 750 euros d'amende, pour manquement à l'assiduité scolaire, ainsi que 30.00 euros d'amende et deux ans de prison encourus pour soustraction aux obligations de l'autorité parentale. Tout cela parce que la mère de famille refuse de mettre son fils à l'école le mercredi matin.

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"On veut préserver notre enfant". Et elle n'en revient toujours pas. "Pour moi, c'est une lettre de menace. C'est de l'intimidation", témoigne Camille au micro d'Europe 1. "On menace les gens parce que l'on veut faire appliquer la réforme. On n'écoute pas les parents, qui sont les premiers concernés, et donc on est en faute", regrette la maman.

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La jeune mère n'a pourtant pas l'impression "d'être une délinquante en puissance". "Au contraire, je préserve la santé de mon fils en lui permettant de se reposer le mercredi afin qu'il puisse suivre les cours jusqu'à la fin de la semaine et qu'il évite de décrocher", justifie Camille. "Recevoir un tel courrier, cela fait un choc. On nous dit qu'on élève mal notre enfant et que l'on est des mauvais parents. Alors qu'au contraire, on veut le préserver", argue-t-elle.

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L'enfant restera encore à la maison mercredi. Quand elle a été convoquée par l'inspecteur d'académie, Camille a bien senti que le fonctionnaire était quelque peu gêné aux entournures par les termes de cette lettre. La maman s'en est cette fois sortie avec un simple rappel à la loi. Mais mercredi matin, son petit garçon restera quoi qu'il arrive à la maison.