"Un esprit sain dans un corps sain". (spiritualité)

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SANTÉ & BIEN-ÊTRE

Un esprit sain 
dans un corps sain

Un esprit sain dans un corps sain. 
Qui ne connaît pas cette maxime ? 
Retour sur la magie du corps et de l’esprit, et la façon 
par laquelle nous pourrions harmoniser leur relation.

Depuis l’antiquité, la médecine occidentale comme les médecines traditionnelles chinoises et orientales, nous invitent à équilibrer notre organisme afin que l’esprit qui l’habite puisse se sentir en harmonie. Tout le monde s’accorde sur la nécessité d’avoir une certaine hygiène de vie. Pourtant il semblerait que le corps détienne une intelligence que ne respecte pas toujours celui qui l’habite. Il faudrait prendre soin de soi, et prendre le temps de cela. Dans un monde où tout s’accélère les vertus de la lenteur sont à ré-enchanter. Prendre le temps d’avoir un corps sain pour un esprit sain : pourquoi, mais aussi comment ?

 

Un faisceau de corps et d’intelligence à réconcilier


« Je pense donc je suis », à propos de l’esprit, la réduction au cerveau est trompeuse… Si nous avons un cerveau, nous possédons aussi dès la naissance deux autres intelligences qui ne sont pas des moindres : l’intelligence du cœur (qui selon les dernières recherches serait notre premier cerveau), tout comme le ventre notre second cerveau. Or ces trois cerveaux sont de magnifiques machines pour recevoir la Conscience ; qui selon la physique quantique est une substance qui remplit l’univers. En effet comme l’explique Olivier Chambon, « sans la notion de conscience on ne peut comprendre comment fonctionne l’univers. La conscience est extérieure au cerveau. Le cerveau à besoin de la conscience pour vivre, mais la conscience n’a pas besoin du cerveau pour vivre. Nos trois cerveaux sont comme des postes de télévision qui captent ou non les ondes de la conscience. » En outre la magie de l’interaction du corps et de l’esprit se fait au moyen des sept chakras principaux: chacun d’eux est relié à une glande hormonale ainsi qu’à un plexus nerveux à l’origine de la régulation du système sympathique et para-sympathique (nous y reviendrons).

Par cette compréhension la médecine nouvelle du corps et de l’esprit rejoint les médecines anciennes : plus le corps est choyé dans sa globalité, plus l’esprit est heureux. En toile de fond un pavé dans la marre est jeté : le nouveau paradigme scientifique de la médecine distingue quatre corps tous interdépendant : physique, énergétique, émotionnel et spirituel. Loin d’être séparés, esprit et matière se rejoignent.

 

« On ne voit bien qu’avec le cœur »


Au cours des vingt dernières années, les scientifiques ont fait de multiples découvertes qui nous montrent une complexité de fonctionnement du cœur beaucoup plus grande que nous ne l'avions jamais imaginée. Si le premier cerveau (celui de la boite crânienne) agit comme un poste de commande, le cerveau des intestins (cerveau entérique) exerce une action protectrice par le système immunitaire intestinal qui représente 80 % de notre système de défense. La connexion cerveau/intestin se fait à travers le nerf vague. Or avec ses 70 000 neurones, c’est le cœur qui tel un chef d’orchestre gère l’activité du nerf vague ! Dans l’Intelligence intuitive du cœur, Howard Martin précise : « Nous possédons maintenant des preuves scientifiques que le cœur nous envoie des signaux émotionnels et intuitifs afin de nous aider à gérer notre vie. Au lieu de tout simplement pomper du sang, il dirige et aligne plusieurs systèmes du corps afin qu'ils puissent fonctionner en harmonie les uns avec les autres. Et, bien que le cœur soit en communication constante avec le cerveau, nous savons maintenant qu'il prend lui-même un grand nombre de décisions. » 

 

Quand le ventre nous parle

 

Ce serait le ventre qui le premier enverrait ses messages au cerveau.

Depuis une dizaine d’années des travaux de pointe ont confirmé que des neurones en très grand nombre (200 millions !) tapissent notre système digestif de la bouche à l’anus faisant de notre ventre un « deuxième cerveau ». Ce serait le ventre qui le premier enverrait ses messages au cerveau, générant les endorphines et sérotonines hormones du bien-être : ainsi l’état de notre système digestif influerait sur nos humeurs et notre vie psychique. Le syndrome entéro-psychologique se trouve à la croisée des fonctions digestives et cérébrales. Cette appellation a été créée en 2004 par le Dr Natasha Campbell-McBride neurologue et nutritionniste, qui après avoir travaillé avec des centaines d'enfants et d'adultes atteints de pathologies neurologiques et psychiatriques (bipolarité, autisme, dépression…) a confirmé l’importance du système entérique sur notre bien-être. 

Nous avons un capital enzymatique qui nous accompagne toute notre vie. Il convient de le préserver et de le renouveler par une alimentation variée de qualité. Je mange donc je suis : s’il est convenu que l’alimentation est la première des médecines, le jeûne n’en reste pas moins une piste intéressante. Comme le démontre le documentaire Le jeûne une nouvelle thérapie depuis un demi-siècle, en Russie, en Allemagne et aux États-Unis, des médecins et des biologistes explorent cette pratique avec succès pour traiter de façon complémentaire des pathologies physiques (cancer, rhumatismes), psychosomatiques (ulcères, migraines) et psychologiques (dépression, schizophrénie…). 

 

Chaussez ses baskets… en pleine conscience !


Les émotions se sont développées au cours de millions d’années d’évolution. Entre la peur et l’amour la totalité de la palette des émotions est relative à la survie. Cette palette émotionnelle fait partie des éléments qui relient nos trois cerveaux au système nerveux par les chakras. Or ce système nerveux possède sa propre intelligence : c’est l’intelligence somatique, ou tout simplement la mémoire du corps. On sait maintenant qu’au quotidien nos émotions s’inscrivent dans le corps. Comme l’explique Jo Ann Staugaard-Jones ancienne danseuse spécialisée dans la science du mouvement. « La réaction de combat ou fuite est une réponse du système nerveux sympathique – celui qui s’occupe de mettre notre corps en mouvement. Le système nerveux parasympatique, quant à lui commande la réaction de détente nécessaire à la récupération. Submergés par le stress ces mécanismes de réponses peuvent être inhibés. Peu à peu l’énergie refoulée est retenue dans le corps. » 

En prenant humblement soin de son corps, l’esprit qui l’habite peut soigner ses émotions.

Et c’est là que la magie s’opère : en prenant humblement soin de son corps, l’esprit qui l’habite peut soigner ses émotions. L’activité physique à cela de fantastique qu’elle permet de secréter une cascade d’hormones dans le corps. Endorphines, ocytocine, dopamine, sérotonine composent un véritable cocktail de bonne humeur offert par nos glandes endocrines comme un remède précieux contre le stress, l’anxiété, la dépression et toutes sortes d’émotions négatives que nous humains savons nous fabriquer à la perfection.

Cependant au delà de la simple gymnastique, il s’agit d’écouter le langage de l’expérience immédiate ; et ceci n’a rien d’aisé dans la société d’aujourd’hui. Imaginez vous faisant preuve de gentillesse envers un muscle ; c’est rare. Les stéréotypes nous invitant à faire fonctionner nos corps jusqu’à l’épuisement ont la vie dure. Face à cela, l’approche dite « l’esprit du débutant » fait partie des célèbres techniques de réduction du stress du Dr Jon Kabat-Zinn, l’un des pionniers en matière de médecine contemporaine ralliant le corps et l’esprit. Elle relève de la pratique de la « pleine conscience » : être attentif, ne pas tenter de contrôler, ni de juger les choses, faire preuve de patience et d’acceptation sont autant de trésors propre à un esprit calme et tranquille. En effet chausser ses basquets ne suffit pas, encore faut-il le faire consciemment ! Sur ce chemin la pratique quotidienne de la cohérence cardiaque (qui permet par la respiration d’harmoniser chaque battement de cœur), de la sieste et de la méditation deviennent des alliées de l’activité sportive qu’utilisent de plus en plus les sportifs de haut niveau. Alors qu’attendons-nous ? Pour faire simple : ces activités permettent de réparer les effets de stress liés aux adaptations du système sympathique. En agissant sur le système parasympathique orchestré par le cœur c’est un peu comme si les compteurs étaient remis à zéro. Simplement par le respect des besoins du corps l’esprit peut alors se reconnecter à sa vraie nature !

Post-scriptum : Un esprit sain dans un corps sain ; c’est une évidence: prendre le temps de vivre sainement son corps, c’est également accorder toute sa place à notre équilibre psychique. Cependant, le corps physique n’est pas tout… A tout point de vue la voie du cœur comprise dans ses dimensions émotionnelles et spirituelles est incontournable. Prenez le temps d’être avec les personnes avec qui vous vous sentez bien… Guérir c’est aussi savoir « gai rire » ; et être heureux c’est déjà bon pour la santé.

« L’énergie vient de la joie éternelle ». Les Védas

 

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