Une hécatombe pour la biodiversité. Les gigantesques incendies qui ravagent l'Australie depuis le mois de septembre ont causé la mort de 480 millions d'animaux (mammifères, oiseaux et reptiles), selon une étude de l'université de Sydney, citée par les médias australiens. "Sur le long terme, la reconstruction des populations de nombreuses espèces locales va être un défi. Un grand nombre d'entre elles ont été indéniablement affectées par ces feux", a estimé le chercheur Chris Dickman, sur 7 News (en anglais).
Au moins dix-huit personnes sont décédées depuis le début de la saison des feux en septembre. Ce bilan humain pourrait encore s'alourdir, les autorités de l'Etat de Victoria ayant affirmé jeudi que dix-sept personnes sont portées disparues sur ce territoire. Plus de 1 300 maisons ont été réduites en cendres et 5,5 millions d'hectares sont partis en fumée, soit une zone plus vaste que des pays comme le Danemark ou les Pays-Bas.
Cette crise sans précédent a donné lieu à des manifestations pour demander au gouvernement de prendre immédiatement des mesures contre le réchauffement climatique qui serait, selon des scientifiques, à l'origine de ces feux plus précoces, plus longs et plus violents que jamais. Le Premier ministre, Scott Morrison, qui a renouvelé son soutien à la lucrative mais très polluante industrie du charbon australienne, est particulièrement critiqué.