Ce n'est que le début...
- Par Thierry LEDRU
- Le 31/05/2014
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"Pour le bien des enfants" qu'ils disent les Peillhamon et tous leurs collaborateurs...
Du dégoût...Il ne me reste que du dégoût...Une association de malfaiteurs. Non assistance à personnes (enfants !!) en danger.
Ils usent de la conscience morale pour leur immoralité avec des intentions inavouées.
Je reste persuadé que tout ça répond à un plan, un objectif, une volonté délibérée de massacrer une génération entière.
Dans dix ans l'institution scolaire n'existera plus.
L'armée française non plus d'ailleurs. Il restera une armée européenne.
Quant au milieu hospitalier, et bien, ça sera comme écrit dans le cahier numéro 13 de l'OCDE pour l'enseignement. L'hôpital s'occupera des déshérités tout comme les enseignants du public s'occuperont des populations défavorisées qui ne pourront pas se payer une école privée.
Juste du dégoût. Et je sais que beaucoup ne voient en moi qu'un parano déglingué qui devrait doubler la dose de médocs.
On en reparlera.
Périscolaire à Paris : l’anti-école dans l’école
http://www.agoravox.fr/actualites/societe/article/periscolaire-a-paris-l-anti-ecole-152585
L'année scolaire 2013-2014 va bientôt s'achever, une année scolaire comme je n'en ai jamais vécu en dix-huit ans de carrière à Paris, avec cette désagréable impression que l'on s'est appliqué à défaire systématiquement ce que mes collègues et moi essayions de construire chaque jour.
A l'école, on apprend à parler correctement.
Vous reprenez patiemment leurs tournures de phrases tout au long de la journée, vous sanctionnez systématiquement tous les gros mots prononcés et dès que le périscolaire commence, vous laissez votre classe à une personne qui s’adressera à eux en usant de formules comme : "si t'aurais pas fait ça, j't'aurais pas puni" ou d’expressions très familières.
Des papiers à destination des parents, truffés de fautes d'orthographe, sont distribués aux enfants.
Beaucoup d'animateurs parlent à peine français ou s'expriment avec des accents qui les rendent difficilement compréhensibles, en particulier pour les élèves de maternelle. Des enfants de quatre ans se font hurler dessus parce qu'ils ne font pas ce que l’animateur leur demande alors que moi-même je me demande encore ce qu'on pouvait bien attendre d'eux à ce moment-là.
Beaucoup d'animateurs donnent cette impression de venir "jouer à la maîtresse". On leur donne toute la panoplie : la salle de classe, le matériel, les élèves mais ils n'ont évidemment pas les codes. J'en arrive parfois à me demander quels enseignants ils ont pu avoir comme modèles tant il est évident qu'ils confondent autorité et autoritarisme.
A l'école on apprend à respecter ses camarades.
Les règles élémentaires du "vivre ensemble" que nous nous évertuons chaque jour à rappeler et à faire respecter semblent ne plus avoir cours dès lors que le grand basculement dans le temps périscolaire a eu lieu. Les insultes fusent, les coups pleuvent sous les yeux de ces animateurs débordés, qui souvent jettent l'éponge au bout de quelques jours et sont remplacés par d'autres tout aussi incompétents.
" Il t'a tapé, alors tu le retapes, c'est normal" peut-on entendre de la bouche d’animateurs aux écouteurs accrochés aux oreilles et dont on peut lire distinctement la marque du caleçon, quand la loi du Talion viens remplacer le règlement intérieur de l’école.
Et c'est aux enseignants de reprendre tout cela en mains le jour suivant ce qui est pratiquement mission impossible dans les quartiers difficiles.
A l'école, on apprend à respecter le matériel.
A Paris, les activités périscolaires se déroulent très souvent dans les salles de classes. Les enseignants se demandent chaque mercredi et chaque lundi dans quel état ils vont retrouver leur outil de travail. Des affichages dégradés, des cahiers griffonnés, des livres avec des pages déchirées, du petit matériel qui disparait ... j'ai pu constater un mercredi matin le résultat de l'activité " s'exprimer librement sur le tableau" : des dizaines de craies gâchées et un tableau couvert de graffitis, dont certains obscènes, le tout agrémenté de gros mots.
Plusieurs fois j'ai dû consoler des collègues qui s'effondraient en larmes en ouvrant la porte de leur classe.
Les tables sont déplacées et il faut prendre quelques minutes supplémentaires sur les apprentissages ( en plus des différents tableaux à remplir pour gérer les heures de sortie et les activités ) pour remettre sa classe en état
A l'école on apprend à respecter les locaux.
Les enseignants veillent chaque jour à ce que les élèves ne courent pas dans les couloirs, pour des raisons de sécurité mais aussi par respect des lieux qui doivent être distingués de la cour de récréation. A partir de 15 heures, c'est galopades, glissades et hurlements à foison ! Des affichages se retrouvent décrochés et piétinés sans que personne ne trouve à y redire ou ne pense à les remettre en place.
Dans les écoles maternelles, les asems ( agents spécialisés des écoles maternelles ) qui ont été réquisitionnées pour jouer le rôle d'animatrices n'ont plus le temps de nettoyer la cour de récréation. Résultat, le sol et les jeux ont été toute cette année couverts de fientes de pigeons.
Il est beaucoup plus difficile cette année pour les professeurs des écoles d’obtenir que leurs élèves sortent de l’école dans la calme étant donné qu’un jour sur deux, ces sorties se font dans l’anarchie la plus totale. Combien d’enfants se sont retrouvés seuls dans la rue alors qu’ils étaient censés rester à la garderie après le temps périscolaire ?
A l'école, on apprend à respecter ses professeurs.
Les mardis et vendredis, à 15 heures, parfois un peu plus tôt, vous voyez les animateurs débouler dans votre classe et vous prier avec plus ou moins de ménagement de leur laisser la place. Ayant des années durant raccompagné mes élèves vers la sortie de l'école ou bien vers la cour de récréation pour l'étude, jamais je ne m'habituerai à devoir quitter ma classe comme une voleuse, avec ma pile de cahiers dans les bras, devant trouver un petit endroit libre pour les corriger. Impossible aussi de préparer la classe et le matériel pour les cours du lendemain.
Des salles de classe ( souvent dévolues au RASED réseau d’aide spécialisée aux élèves en difficultés ) sont amputées d’une partie de leur surface au moyen de cloisons montées à la surprise générale des enseignants, afin de réaliser un bureau pour le responsable des activités périscolaires, quand ce dernier ne réquisitionne pas directement le bureau d’un psychologue scolaire qui a eu le malheur de s’absenter quelques jours.
Certains professeurs des écoles ont postulé pour prendre en charge des activités périscolaires ( souvent pour ne pas avoir à laisser leur salle de classe subir ce que je décris plus haut ). Ces collègues se mettent donc sur ce temps périscolaire sous l'autorité du REV ( responsable éducatif ville - chef des animateurs ). J'ai vu des collègues dans cette situation se faire traiter comme des moins que rien par le REV , et cela devant leurs élèves.
Dans une école, des animateurs ont fait écrire par les élèves des articles dénonçant la quantité de devoirs que donnait une enseignante ainsi que le poids des cartables. Outre le fait de créer la confusion entre les activités scolaires et périscolaires, est-ce bien le rôle des animateurs que de « monter la tête » des élèves contre leurs professeurs ?
S'il fallait une preuve que "réformer" ne rime pas toujours avec "faire évoluer les choses dans le bon sens", l'exemple de cette réforme des rythmes scolaires en est une bien suffisante.
Et si vous ne croyez pas ce que vous venez de lire, renseignez-vous donc auprès des directeurs et directrices des écoles publiques de Paris.
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