Coronavirus : le savoir-faire français (2)

Voilà un exemple de plus de la qualité de notre industrie, de la qualité d'innovation et la réactivité de nos PME, de l'esprit de recherche et de collaboration...Est-il donc nécessaire d'aller chercher des produits, parfois non fiables, en Chine ou ailleurs, pour réduire soi-disant les coûts, alors que des achats massifs en France et un soutien gouvernemental réduiraient justement ces coûts ? Et je ne parle pas de l'impact écologique de faire circuler des cargos ou des avions autour de la planète alors qu'on peut tout faire ici....

Une coque en plastique souple en contact avec le visage, un filtre FFP2 interchangeable et une coque extérieure : 3 éléments pour un masque réutilisable conçu dans le Puy-de-Dôme. / © 2CA.fr
Une coque en plastique souple en contact avec le visage, un filtre FFP2 interchangeable et une coque extérieure : 3 éléments pour un masque réutilisable conçu dans le Puy-de-Dôme. / © 2CA.fr

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Depuis le début de la crise du coronavirus Covid 19, des entreprises tentent de trouver des alternatives aux masques jetables. A Arlanc dans le Puy-de-Dôme, 2CA n’a mis que 2 semaines pour faire approuver son prototype, un masque FFP2 réutilisable. Mise en vente prévue courant juin 2020.

Par Cyrille Genet 

Filiale du groupe Rexiaa installé à Issoire dans le Puy-de-Dôme, la société 2CA d’Arlanc travaille dans le même secteur : la fabrication d’éléments en matériaux composites pour le transport, le bâtiment, l’aéronautique et la défense. Dès le début de la crise sanitaire du coronavirus Covid 19, le PDG Philippe Moniot a mis ses équipes sur le projet d’un masque de type FFP2 réutilisable.

En à peine deux semaines ils ont mis au point un système composé de deux coques en plastique renouvelable, lavables au savon ou en machine à laver, entre lesquelles on insère un filtre rectangulaire sans couture à usage unique. "Il faut 6 semaines pour faire l'outillage de production, puis lancer la fabrication des 8000 premières pièces" dit Gilles Duissart, le Directeur Général de 2CA, "déjà des dentistes et la Fédération du bâtiment ont montré leur intérêt pour un masque que l'on pourra porter une journée entière".

Une collaboration en circuit court

Pour mettre au point ce prototype, ils se sont appuyés sur l’expertise de la société Joubert d’Ambert dans le Puy-de-Dôme, spécialisée dans les textiles innovants et sur le Hall 32, le centre de promotion des métiers de l’industrie à Clermont-Ferrand pour la fabrication des prototypes par impression 3D. Puis les premiers modèles ont été soumis à la Direction Générale de l’Armement pour homologation.

"Nous avons souhaité concevoir un masque non jetable, facile d’utilisation, permettant un nettoyage à domicile, sans matériel spécifique et non limitant pour l’approvisionnement en filtres. Un masque réutilisable, fabriqué en circuit court et limitant au maximum la production de déchets puisqu'on ne jette que la partie filtrante" précise Gilles Duissard.

Ces kits devraient être vendus à partir de mi-juin, ils seront proposés au prix de 20 euros avec 50 filtres et donc autant de jours d'usage, la recharge de 50 filtres coûterait une dizane d'euros. L’entreprise a déjà prévu d’en donner 2000 au personnel médical et paramédical du bassin d’Ambert et d’Issoire où elle est implantée.

 

 

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