Chaque jour de confinement coûte cher à l'économie. Geoffroy Roux de Bézieux, le patron du Medef, appelle les entrepreneurs qui le peuvent à reprendre dès maintenant leur activité. Et pour relancer l'économie après la crise, il propose de revoir le temps de travail.
© Eric Piermont - AFP Geoffroy Roux de BézieuxLa crise que le monde traverse est sans précédent. "On n’a jamais connu une crise où on a été obligé de fermer l’économie, dans quasiment tous les pays en même temps, en huit jours", estime Geoffroy Roux de Bézieux, le patron du Medef dans une interview au Figaro. Il juge primordial de "remettre la machine économique en marche et de reproduire de la richesse en masse" car chaque semaine supplémentaire de confinement coûte cher à l’économie.
"On ne pourra pas rester très longtemps avec sept millions de salariés en chômage partiel et plus d’un million de parents en arrêt de travail indemnisé pour garder leurs enfants", avance le patron du Medef.
Comme l'a déjà fait le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire, Geoffroy Roux de Bézieux invite les entrepreneurs à se remettre au travail sans attendre le déconfinement.
"J’appelle donc tous les entrepreneurs qui le peuvent à reprendre dès maintenant leur activité, en respectant bien entendu les règles sanitaires de sécurité pour les salariés et en négociant des accords de reprise avec les représentants du personnel", lance-t-il.
L'après-crise demandera aussi des efforts de la part de chacun, puisqu'il faudra bien payer la note des 100 milliards du plan de soutien.
"C’est la création de richesses qui permettra d’augmenter l’assiette des impôts et donc les recettes, et ainsi de rembourser la dette accumulée pendant la crise", fait valoir le patron du Medef. Il faudra que l'Etat relance la consommation car "les gens ne se précipiteront pas du jour au lendemain dans les restaurants ou dans les magasins".
Il estime aussi qu'il faudrait revoir le temps de travail des Français.
"Il faudra bien se poser la question tôt ou tard du temps de travail, des jours fériés et des congés payés pour accompagner la reprise et faciliter, en travaillant un peu plus, la création de croissance supplémentaire", met en avant Geoffroy Roux de Bézieux.
Pour rappel le gouvernement a déjà fait un premier pas dans cette direction, puisque le temps de travail hebdomadaire a été relevé à 60 heures ( contre 48 heures avant) pour des secteurs jugés essentiels( énergie, télécom, agroalimentaire...), le travail dominical a été assoupli et le repos compensateur réduit.