Coronavirus : Une interrogation...
- Par Thierry LEDRU
- Le 16/03/2020
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J'ai relu tous les articles que j'avais compilés depuis le début de ce virus en Chine. Des articles concernant la France et d'autres à l'étranger, des articles émanant des milieux scientifiques, économiques, financiers.
Autant les milieux économiques ont parlé d'une seule voix, très rapidement, et ont prévenu des dangers considérables que ce virus contenait pour le maintien d'une économie stable, à défaut d'être en croissance, autant le milieu scientifique regorge d'avis très contradictoires.
"Pas de danger, une létalité nullement inquiétante, une contamination qui ne peut avoir de conséquences que sur des personnes âgées ou frappés déjà par des pathologies sévères etc etc..."
Et d'autres affirmant que "ce virus était bien plus grave que la grippe saisonnière, que son émergence soudaine n'avait pas permis d'en identifier les particularités, qu'aucun traitement n'en viendrait à bout dans l'immédiat, que les services de santé risquaient d'être submergés, que la létalité pourrait aisément dépasser celle de la grippe saisonnière etc etc"
J'ai eu du mal au début à croire que ce virus pouvait atteindre une part importante de la population mondiale avec des conséquences funestes. J'ai toujours pensé par contre que l'impact sur l'économie serait gigantesque.
Il s'avère que la dangerosité du virus est réelle et surtout que le seul moyen de le contrer passe par ce confinement que nous allons connaître, tout comme d'autres pays le vivent déjà.
Les personnes diabétiques sont plus exposées que les autres. Trois millions en France, vingt-neuf millions aus USA. Avec un taux de létalité de 3 %, personne n'a envie de faire le calcul...C'est effrayant...
L’OMS déclare que le taux de létalité mondial du coronavirus est de 3,4%, un chiffre à la hausse
https://trustmyscience.com/oms-taux-letalite-coronavirus-revu-a-la-hausse/
Est-ce le virus qui est réellement surpuissant ou nos services de santé qui ne peuvent pas suivre en raison du délabrement engagé depuis bien longtemps dans les budgets ministériels ? Est-ce vraiment le virus le seul coupable ou un assemblage bien plus complexe ?
Il est clair également que les concentrations du week end dans les parcs parisiens ou d'autres grandes villes alors que le gouvernement est indubitablement engagé, ça ne plaide pas en faveur du sens de responsabilité de la population et dès lors, effectivement, si tant est que ce virus est redoutable, le gouvernement ne peut procéder autrement. Oui, je sais, le premier tour des municipales aurait dû être reporté dans cette logique... Je ne cherche pas à prendre la défense du gouvernement ( ^^ ) mais en tout cas, je ne suis pas convaincu qu'une telle situation avait déjà été étudiée et planifiée en hauts lieux...Et de toute façon, entre un dossier de mille pages et son application, il y a une marge inévitablement de taille.
Mais j'en reviens aux scientifiques et à mon interrogation principale... Si un consensus s'était fait dès le début de cette épidémie, cela aurait-il contribué davantage à cette prise de conscience de l'urgence dans la population ? Si le milieu scientifique s'oppose dans une situation qui relève du "mystère" pour la majoorité de la population, comment peut-on espérer une attitude solidaire et totale de la population. J'ai mis ici des avis de scientifiques qui ne reconnaissaient pas la nécessité d'un tel emballement. Qu'en pensent-ils désormais ? Disent-ils toujours la même chose ? Je n'en sais rien.
Les réseaux sociaux sont bombardés d'informations à longueur de journée, des informations qui s'opposent, qui exagèrent, qui minimisent, qui extrapolent, qui complotent, qui tournent en dérision etc etc...Il faut passer des heures sur l'ordinateur pour parvenir à lire et à condenser tout ce qui est écrit ou dit...
N'y a-til pas dans nos sociétés ultra connectées un problème de rationalité de l'information ?
Mais comment serait-il possible d'instaurer un canal officiel et de bloquer les autres sans passer immédiatement pour une dictature ? C'est impensable.
Il ne reste donc qu'une seule solution : la clairvoyance de chacun. La volonté de s'informer et de recouper toutes les informations, aussi laborieux que ça soit, d'user de son sens critique, de son bon sens, de son civisme, de sa lucidité, de sa liberté intérieure... Là aussi, nous sommes rendus à un point de basculement.
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