Crise existentielle
- Par Thierry LEDRU
- Le 17/11/2014
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LAROUSSE /
CRISE : Manifestation aiguë d'un trouble physique ou moral : crise de foie / crise de nerfs / crise cardiaque.
Période difficile, situation tendue : crise politique
Dépression économique : période de crise
Pénurie : crise de la main d'oeuvre
WIKIPEDIA
Une crise existentielle (ou crise de la vie) est une crise qui peut se produire au cours de la vie d’un individu.
Au cours de sa vie, un individu va subir plusieurs crises qui vont induire des changements de sa perception des événements, de sa conception des choses. Cela peut être une prise de conscience, une séparation, un deuil, une perte d'emploi, un accident (voire une catastrophe), un changement corporel (adolescence)...
La crise va engendrer une tension nerveuse (stress) qui va permettre l'adaptation de l'individu à la nouvelle situation ; elle peut générer une dépression nerveuse. Cette adaptation peut éventuellement déboucher sur un comportement addictif (alcoolisme, tabagisme, consommation médicamenteuse, toxicomanie) ; le sentiment d'incapacité à s'adapter peut éventuellement déboucher sur un suicide.
Pour le psychanalyste Kazimierz Dąbrowski, une crise existentielle peut s'inscrire dans un processus de désintégration positive, et être utile voire nécessaire à la construction de la personnalité1.
On peut voir dans les périodes de crise, un désir puissant de revenir à la situation initiale. Le but est de retrouver les fonctionnements passés.
Lorsque cela s'avère impossible, les changements se produisent.
À mon sens, nous ne sommes plus en crise car nous savons qu'il sera impossible de revenir à la situation initiale.
Cette crise économique et financière est devenue une crise existentielle.
Même si des soubresauts jugés positifs surviennent, le modèle, sur lequel ce monde matérialiste s'est construit, ne peut que se transformer.
Nous ne sommes donc plus en crise mais en évolution.
Il n'en reste pas moins que tous les individus ne sont pas prêts ou aptes à l'accepter et la disparition progressive (ou parfois violente) de leurs repères a des conséquences très lourdes.
Si je reprends le développement sur wikipedia, tous les paramètres analysés peuvent être attribués à la société elle-même. Comme s'il s'agissait d'une entité unique nourrie par des millions d'individus.
La "confrontation" entre les tenants du système qui espèrent un retour bénéfique à une situation initiale et ceux qui prônent l'évolution et agissent pour ça, cette rencontre des opposés correspond à cette lutte intestine chez la personne dépressive entre un mental persécuteur et une intuition rebelle.
Le mental lutte pour ses prérogatives. L'intuition s'ouvre à d'autres horizons.
Le système qui jusqu'ici parvenait à s'entretenir lui-même à travers la masse des individus conditionnés se retrouve confronté à des esprits insoumis. Ceux-là ont connu la rupture, l'effacement parfois involontaire des repères et ils sont parvenus à saisir l'opportunité de transformation contenue dans la crise elle-même.
Il est plus judicieux (et pervers) pour le système d'autoriser les produits addictifs pour éviter que d'autres individus soient contaminés par les esprits rebelles. L'inculture (ou une culture d'état) est un moyen redoutablement efficace pour l'état. Il s'agit de donner à la masse matière à ne pas s'observer dans son marasme. Ou alors, à l'inverse, de donner à la masse l'image d'un monde dangereux dans lequel il faut défendre les "valeurs citoyennes". Il s'agira donc de créer des "ennemis" de la Nation puis de les combattre afin de passer pour le Sauveur... les Victimes seront heureuses d'être protégées...La boucle d'enfermement est ressérée.
Le seul ennemi de chacun, c'est le refus de se transformer. La Vie n'a toujours été qu'évolution et si l'Humanité tente de s'opposer à ce mouvement naturel, elle se condamne.
Certains trouvent pourtant que le monde a beaucoup changé, que les conditions de vie sont moins dures, que la vie de nos aïeux était bien plus problématique.
Oui, c'est un fait. L'espérance de vie s'est allongée.
Il convient désormais de se pencher sur le mode de vie. Quelle vie voulons-nous prolonger ?
Si le mode de vie en arrive à être en conflit avec le maintien de la Vie elle-même, n'y a-t-il pas là une situation intenable ?
Si une partie de l'Humanité continue à vivre dans une misère totale, juste une survie quotidienne, y a-t-il un problème de conscience universelle qui s'élève ? D'un côté, des civilisations tentent de sauver des conditions de vie acceptables et de l'autre côté, des peuples entiers meurent. Et le tout se bat sur une Planète qui ne pourra contenter tout le monde dans un schéma de pensées qui se révèle destructeur.
Doit-on par conséquent espérer que la totalité de l'Humanité parvienne à un niveau de vie égal, dans une destruction des ressources vitales ou doit-on générer un mouvement de transformation radicale des modes de vie occidentales ?
Nous ne sommes plus en crise car cette évolution est devenu incontournable. La Nature nous l'imposera. Je ne parle pas de l'année 2015 mais des cinquante années à venir.
Le mouvement d'évolution a commencé. Pour l'instant, ceux qui se sont engagés apparaissent comme des marginaux. Il viendra un jour où "le nombre déclencheur" sera atteint. C'est là que le basculement réel aura lieu. Les tenants du système actuel deviendront des marginaux ou disparaîtront...
Dans une crise, il faut savoir évoluer...
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