De l'amour
- Par Thierry LEDRU
- Le 23/03/2018
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" Il nous faudra bien répondre à notre véritable vocation, qui n'est pas de produire et de consommer jusqu'à la fin de nos vies, mais d'aimer, d'admirer et de prendre soin de la vie sous toutes ses formes."
Pierre Rabhi
Ils sont nombreux ces philosophes, ces sages, ces "sauvages" perdus dans leurs forêts tropicales, leurs montagnes, leurs déserts, ils sont nombreux ces humains à expliquer que rien de bon n'adviendra à l'humanité tant qu'elle traitera les animaux et la création entière comme des "choses" secondaires.
Même les gens qui disent aimer la nature n'aiment bien souvent que leur jardin et leur animal de compagnie mais ils continuent à manger de la viande, à manger des poissons, à consommer sans modération, inconscients de tout ce que leurs actes produisent de souffrances.
Non, il est impossible, absolument impossible d'aimer la nature comme un simple moment d'apaisement, un terrain de jeu, un outil, une opportunité dont il faut "profiter", une ressource, il est absolument impossible d'aimer la Terre comme un simple terrain d'exploitation, une source de profit et de plaisirs.
Je ne supporte plus ce mensonge planétaire.
J'en ai assez d'analyser l'étendue du désastre, l'immensité de cette dévastation.
Qu'est-ce que ça m'apporte ? Quel impact ce que j'en dis peut-il avoir ?
Rien, assûrément.
J'ai mangé de la viande pendant cinquante ans.
J'ai consommé sans trop réfléchir, sans même chercher à savoir, à connaître la vérité.
Je me suis contenté de "suivre".
Et maintenant ?
J'écris, je partage des articles et je cherche à limiter, limiter, limiter encore mon impact.
Et je sais que finalement, il n'y aura qu'une fois mort que je ne participerai plus à ce désastre.
Que je ne revienne pas, surtout.
Qu'il me soit épargné de vivre de nouveau ce conflit intérieur.
Car pour écrire ceci, j'ai utilisé l'électricité nucléaire, j'ai utilisé un ordinateur contenant des terres rares, j'ai contribué à l'envoi à travers les océans de milliards de produits manufacturés.
Alors, avant d'éteindre, je regarde l'amour.
Chez les animaux.
L'amour réel, puisqu'eux ne détruisent rien.
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