Deux écologies qui s'opposent
- Par Thierry LEDRU
- Le 16/12/2024
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Il y a deux sortes d'écologie : l'écologie réelle et l'écologie politique. La première est utile, la seconde est néfaste. Ou plutôt, elle l'est devenue par l'arrivisme de certains cadres politiques qui par leurs comportements ont donné à l'écologie une image punitive. L'écologie ne doit pas être politique, elle doit être sociale, existentielle, émotionnelle, affective, c'est à dire essentiellement tournée vers les actes bons, mesurés, conscients, utiles, protecteurs envers la nature. Et non envers un mouvement politique et ses leaders.
L'écologie sociale, c'est celle que nous pratiquons par des gestes respectueux, le tri, la consommation mesurée, le recyclage, une alimentation dé-carnée, la pratique du potager, l'entraide, le troc, la solidarité. L'écologie ne concerne pas que la nature ou l'environnement mais les humains entre eux, le respect de l'autre et si nécessaire sa protection.
D'ailleurs, il est étrange de parler « d'environnement » comme si nous étions séparés de la nature, des êtres à part avec une nature qui nous entoure alors que nous sommes des êtres naturels et totalement insérés dans cette nature. Sans elle, nous ne serions plus là.
L'écologie politique est devenue une écologie punitive parce qu'elle fonctionne par des injonctions alors que des millions de personnes sont déjà dans leur vie quotidienne soumis à des injonctions de survie. Et lorsque ces injonctions politiques sont proclamées par des gens qui vivent dans le luxe et le confort et prennent l'avion pour aller se dorer la pilule dans des pays exotiques pour les vacances de Noël, ça ne peut pas passer. D'autant plus qu'ils sont payés par l'argent public, c'est à dire justement celui dont nous aurions besoin pour vivre un peu mieux.
Il est donc urgent de ne pas mélanger ces deux faces de l'écologie au risque de délaisser la première alors que la situation planétaire tourne au cauchemar.
Personnellement, je pense que les voitures électriques, c'est une aberration et que les lobbies industriels ont encore réussi à imposer leurs visions. Si on regarde les dégâts dans les pays qui fournissent les métaux nécessaires pour la fabrication des batteries, il ne faut pas parler d'écologie. Quand je vois que les cartons qu'on rapporte à la déchetterie pour être recyclés partent au Vietnam par cargos parce que ni en France, ni en Europe on a d'usines capables de les recycler à grande échelle, c'est juste du foutage de gueule. Et des exemples comme ceux-là, il y en a des centaines. Qu'on a arrêté la consigne des bouteilles en verre pour favoriser l'usage du plastique, que la SNCF ait été autorisée à démanteler le réseau qui permettait de couvir la totalité du territoire, condamnant les habitants des régions de la "diagonale du vide" à utiliser les voitures puisque mêmes les transports en commun ont disparu, que les gouvernements successifs aitent laissé s'étendre le transport routier en abandonnant le ret erroviaire, que les lobbies de l'aviation aient été subventionnés alors que le tourisme aérien aurait depuis longtemps dû être surtaxé, que l'éolien soit subventiooné mais que jamais on ne parle de décroissance, que les usines à charbon soient remises en service... etc... etc...
etc... etc... etc...
Nous avons le devoir d'être écologistes tout autant que le devoir de résister aux injonctions de l'écologie politique. Nous devons être exemplaires et ne pas suivre l'exemple falsifié des élites. Ces élites qui ont juste réussi à donner à l'écologie une image désastreuse.
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