Ecrire et se réjouir

Lorsque depuis quinze jours, tu réfléchis, autant le jour que la nuit, à ce passage crucial du roman en cours et que soudainement, une fois installé devant l'écran, tout s'écrit en quatre pages, alors, tu sais que le bonheur de l'écriture, tu ne pourrais plus t'en passer.

Cette fulgurance des mots, comme libérés d'un barrage, c'est d'une puissance indéfinissable, une joie spirituelle qui s'approche de l'extase. Non pas que ça soit nécessairement très bien écrit mais parce qu'il s'agit d'une apothéose, comme l'atteinte d'un sommet après des jours intenses d'ascension.

La trace n'est peut-être pas la plus belle qui soit mais le sommet atteint confirme que tout est possible et que la force de recommencer pour affiner le travail, elle est en soi.

 

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