Ecrire, malgré tout.
- Par Thierry LEDRU
- Le 25/03/2016
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KUNDALINI :
4 h du matin. Je me réveille en sursaut en me demandant si j'ai bien enregistré les corrections, hier, avant d'éteindre....Oui, évidemment....Mais bon, voilà, y'a eu un bug dans ma "boîte cérébrale", deux neurones partis en mode panique et qui courent dans tous les sens en criant "va vérifier bon sang, va vérifier !".......Et que ça réveille tout le monde, de la cave au grenier..... Plus moyen de dormir....Alors, voilà, j'ai pris un café à 4 h du matin, devant l'ordi. La solitude de l'écrivain au moment de conclure...
Et puis est venu le moment de l'observation de tout ça...
Mais qu'est-ce que je fais là ?
J'ai écrit douze romans. Trois sont publiés. Les lecteurs et lectrices tiendraient dans la petite salle des fêtes de mon village.
Je me souviens de cette phrase : " N'être pas écouté, ce n'est pas une raison pour se taire". Victor Hugo
N'être pas lu, ce n'est pas une raison pour ne pas écrire.
Il ne s'agit pas d'un état compulsif, obsessionnel ou névrotique.
C'est juste comme de respirer.
On n'a jamais reproché à quelqu'un de consommer trop d'air.
L'écriture est un purificateur d'air. Elle ouvre les fenêtres.
Et chose merveilleuse, il suffit d'ouvrir une fenêtre pour s'apercevoir qu'au bout du paysage qui s'est découvert, il y a un autre cadre qui attend qu'on chemine jusqu'à lui. Alors, on traverse le territoire, on enregistre tout ce qui s'y passe, on explore, on apprend, on s'élève et puis, enrichi de cette expérience, on approche de cette nouvelle fenêtre, le coeur en alerte, l'âme réjouie, les sens en éveil...
On est là, le front posé contre la vitre, on regarde, ébloui.
C'est si beau.
Il faut aller voir.
Alors, on s'assoit et on écrit pour ouvrir le cadre...
Et l'air pur nous emplit.
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