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Dans un courrier envoyé lundi à ses supérieurs, à la direction académique, à la mairie, aux députés de l'Essonne, mais aussi aux syndicats, il constate qu'« aucun décret, aucune loi, semble-t-il, ne réglemente l'espace minimal pour un élève dans une salle d'exercice ». Actuellement, il existe bien un seuil de 31 élèves par classe, mais il est loin d'être respecté. La maternelle du Centre compte deux classes à 31 élèves et deux à 32. Et les quatre salles de classes font moins de 60, voire moins de 55 m2. Xavier Cegarra écrit d'ailleurs se « dégager de toute responsabilité » si la capacité d'accueil de 30 élèves est dépassée.
« On dépasse les seuils d'ouverture de classe, mais rien ne se passe. Et même quand on en est là, on nous pousse à prendre encore des élèves. Récemment, on a voulu me faire inscrire deux enfants supplémentaires, j'ai refusé. On bourre les classes et on n'a aucune loi pour se protéger, alors que nous sommes responsables de la sécurité et du bon fonctionnement de l'école. »
Face à ce manque d'espace, ce directeur a voulu dire ce qu'il avait « sur le cœur ». « Je ne sais pas si ça apportera quelque chose, mais au moins j'aurais essayé », avance-t-il. Car, pour Xavier Cegarra, le nombre d'élèves par classe, qu'il souhaiterait à 20, est fondamental pour le bien-être de l'élève, bien plus que la réforme des rythmes scolaires (NDLR : Chilly fait partie des 10 communes du département à l'appliquer depuis la rentrée), qu'il n'hésite pas à critiquer pour les maternelles. C'est cette conjugaison, classes trop chargées et mercredi amputé de sa matinée pour se reposer, qui l'a poussé à agir. « Quand on a quatre, cinq ou six absents, on voit tout de suite la différence. Et comment voulez-vous que l'on fasse de la pédagogie différenciée à 30 ou 31 élèves? Aucun gouvernement n'a tenté de ramener ce chiffre à 20. Au lieu de ça, ils définissent des seuils qu'ils ne respectent même pas. »
Son espoir? A minima, sensibiliser les gens à ce problème et, au mieux, qu'un élu s'intéresse à son courrier et qu'une loi définisse enfin l'espace vital minimal par enfant dans une classe.
Contactée, la direction académique n'a pas donné suite.