Histoire
- Par Thierry LEDRU
- Le 17/02/2012
- 2 commentaires
La "grande "Histoire...
Je tourne cette idée depuis quelques jours et je cherche une époque correspondant à l'instauration du moi dérivé dans le fonctionnement humain, cette rupture qui a conduit à l'enchaînement des périodes historiques jusqu'à nos jours.
La sédentarisation.
On remonte loin dans le temps.
L'installation des hommes a marqué à mon sens le détachement envers le flux vital. De "chasseurs-cueilleurs", l'humanité est devenue exploitante. Et le sentiment de puissance s'est nourrie de l'idée que l'humain était "différent". Les religions se sont engouffrées dans la brèche. A moins qu'elles soient même responsables du phénomène.
Les enfants de la Terre se sont vus plus puissants que leur Mère.
J'ai le vertige quand j'essaie de mesurer et d'analyser ce que ce changement a généré.
Au regard de l'Histoire, je ne parviens pas à trouver une seule époque ayant contribué à restaurer cette osmose. Des mouvements de pensées ont jailli, des confrontations inévitablement bâties sur le concept du moi encapsulé. J'imagine l'aménagement d'une pièce, le déplacement des meubles, l'agencement euphorique, comme si la disposition et l'emploi des ressources matérielles, technologiques, cognitives pouvaient engendrer un résultat favorable par rapport à l'agencement précédent. Non, il n'en est rien pour la bonne raison que les hommes restaient immanquablement enfermés dans le même concept. le Moi. C'est la pièce qu'il fallait abattre mais ils n'en sont jamais revenus à un travail d'architecte. Juste de l'aménagement intérieur. On ne peut nier le fait que cet agencement a atteint une certaine qualité pour une partie de la planète tandis qu'une autre n'est pas parvenue à suivre le mouvement, dépassée par la force technologique des premiers, dépassée par cette volonté inébranlable d'étendre leur puissance, jusqu'à piller les ressources des voisins. La guerre est devenue le nerf du moi dérivé, la source de son extension.
La sédentarisation contenait en elle la nécessité de multiplier les territoires à exploiter étant donné que les besoins inhérents au moi dérivé ne cessaient de gonfler. Pour renforcer sa puissance, il faut étendre son champ d'action. Pas question de se contenter des cycles naturels et d'attendre que la terre reconstitue son potentiel. L'usage des énergies fossiles comme le pétrole a accéléré le processus.
Rien dans l'Histoire ne permet la moindre ouverture des consciences. La pièce était close, sans fenêtre, des murs immenses. Une prison intérieure que les générations, les unes après les autres, se sont efforcées de décorer. Jusqu'à piller les éléments rapportés par des populations voisines. L'accumulation est devenue le seul mot d'ordre.
Lorsque je vois les milliers de livres historiques cherchant à analyser les causes des conflits, je me dis qu'il y a un regard extrêmement limité sur les évènements. Les historiens identifient non pas les causes mais des conséquences d'un phénomène intérieur. Il faut remonter dans la psyché humaine. Remonter très, très loin. Avant que les murs de la geôle ne soient mis en place par les hommes eux-mêmes. Sinon, rien ne sera jamais réglé. On continuera à observer et à analyser les évènements qui se produisent dans cet espace clos sans jamais chercher une faille dans le mur, sans jamais porter notre regard par-delà les murs.
L'analyse du passé n'apportera aucune solution. Les changements qui surviendront ne seront toujours qu'un angencement de la cellule.
L'extermination des ethnies contribue bien entendu au maintien du paradigme. Les puissants ne peuvent laisser exister un autre regard. Le risque que cela déclenche une crise de conscience est insupportable. Il suffira de faire passer ces peuples pour des "sauvages". Les tenants du modernisme s'exclameront que si on suit cet exemple, on doit revenir à l'époque de la pierre taillée.
Ils devraient essayer de comprendre que d'un point de vue spirituel, nos sociétés modernes en sont à la Préhistoire.
Et que les ethnies des Peuples Premiers sont infiniment plus évolués.
Je sais bien que cette vidéo est issue d'une chaîne commerciale. Je sais bien que se pose le problème des conséquences de ce genre de rencontre. Mais je trouve exaltant de voir que des "Blancs" viennent demander leur avis à des "sauvages".
Et le passage avec la Calas est tellement beau...
Commentaires
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- 1. Thierry Le 19/02/2012
Bonjour Catherine. merci pour ce commentaire auquel j'adhère totalement. "Nous reculons avec notre savoir". Effectivement. Je rajouterais juste que nous reculons spirituellement, proportionnellement à nos avancées technologiques. Les progrès de la médecine sont indéniables, il ne faut pas le nier mais cette médecine, par exemple, s'est engagée dans une voie mécaniste en délaissant l'aspect spirituel ou existentiel. C'est l'exemple typique de nos dérives. -
- 2. catherine Le 19/02/2012
cette vidéo est tellement émouvante, et leur critiques sont d'une vèritèe absolue j'ai adoré, et je me suis dit, que des civilisations comme les leur, que l'on dit reculée nous apprenne a vivre, mais je crois que c'et nous qui reculons avec notre savoir, et nos certitudes, nous allons droit sur le mur.merci pour ce fabuleux message.
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