Nous pouvons appeler « esprit de la nature » tous les êtres, les présences et consciences qui participent à l'élaboration et au développement de la nature dans sa globalité.
Pourrions-nous dire alors, que l'être humain est aussi un esprit de la nature ?
Dans une certaine mesure, nous pourrions répondre que oui... tout dépend de quel point de vue nous acceptons de nous placer. L'être humain participe aussi, certes à sa manière, à l'élaboration de la conscience et de l'évolution de la nature.
Mais nous sommes plus habitués à parler des esprits de la nature quand nous citons les présences féériques aux pouvoirs magiques qui ont peuplé notre imagination quand nous étions jeunes, celles que l'on nomme par des noms que nous connaissons tous et que l'on retrouve dans nos contes et nos vieilles histoires traditionnelles.
Des noms que nous connaissons sous les termes : gnome, farfadet, nain, lutin, sylphe, ondine, sirène, vouivre, triton, salamandre, elfe, fée, nymphe ...
Et si ces consciences existaient vraiment ?
Peut-être pas de la manière dont nous l’imaginons, mais d'une manière qui nous permettrait de rentrer en contact avec eux et voyager dans leur monde et ainsi apprendre de multiples secrets des profondeurs de la terre ?
Mon expérience me prouve que cela est possible et qu'une amitié ainsi qu'une collaboration est même possible à un niveau qu’au début de mes premières rencontres je n'aurais pu imaginer....
Avec le temps, j'ai appris à réaliser que la relation que nous avions avec l'extérieur n'était que le reflet de la relation que nous avions avec nous-mêmes.
Par exemple, nous ne pouvons donner aux autres véritablement ce que nous n'avons pas, ou cela finit toujours par générer un certain déséquilibre.
Quand nous ne supportons pas certains décalages ou manies en nous, nous ne les supportons pas non plus chez les autres.
Quand nous sommes exigeant envers nous-même, nous le sommes vis-à-vis des autres.
Quand nous apprenons à nous aimer et à nous accepter tel que nous sommes, nous finissons par lâcher-prise, aimer et apprécier les autres sans nullement chercher à les changer.
La vie nous offre un miroir vivant de nous-même grâce à la relation et à l'interaction avec les autres. Mais cela ne s’arrête pas simplement aux êtres humains et concerne aussi le rapport avec nos amis les animaux, les plantes et la terre sous toutes ses formes.
Le monde dans lequel nous vivons est à notre image et cela pas simplement de façon symbolique comme parfois nous aimerions à le penser, mais de façon tout à fait concrète et concernant autant les sphères matérielles que subtiles.
C'est dans la relation que nous apprenons à grandir et aussi à évoluer.
C'est grâce aux « frictions » que nous propose la vie avec « l'autre » que nous apprenons aussi à nous découvrir. Ce peut être parfois dans la mise en lumière de nos petitesses ou certains aspects de nous que nous aimerions ne pas connaître, mais aussi dans nos plus belles qualités avec l'évidente promesse, dans nos instants de bonheur, de leur croissance future.
Le monde des esprits de la nature n'est qu'un autre nom pour dire le mot « nature » et pouvoir décrire sous un autre jour les beautés qu'elle recèle et nous partage chaque jour.
Simplement ce nom dévoile-t-il le terme de « coulisses » et accepte de nous donner un autre regard sous ce qui se cache sous la « croûte » de ce que la conscience ordinaire ne perçoit aujourd'hui que comme un support presque inerte ou tout nous est dû, et ou nous semblons avoir perdu le simple respect d'y reconnaître la source de notre subsistance sous toutes ses formes.
Quand nous acceptons d'être en relation avec notre monde intérieur et à l'écoute de cette nature dite « extérieure », peut apparaître alors une interaction qui peut prendre des formes adaptées à notre niveau de conscience.
Ce monde est aussi notre propre corps et les esprits de la nature sont aussi une partie de nous-même. Rentrer en contact avec ces êtres est simplement une autre manière de rentrer en contact avec soi-même.
Nous pourrions, parfois, bordés par ce qu'il reste de légende de ces mondes et entretenant une vision à la fois enfantine ou symbolique, imaginer dans la forêt des petits êtres tapis et se cachant ou vivant derrière des rochers ou dans de profondes forêts primaires.
Ceci n'est pas à exclure, dans une certaine mesure, dans l'expérience et à un certain niveau d'interprétation. Mais le monde des esprits de la nature est avant tout le support de la vie pris dans son aspect vital *(plan astral).
C'est à dire que dans chaque corps vivant, chaque brin d'herbe, chaque plante, aussi infime soit telle, autant dans les plus grands espaces naturels que dans la simplicité des géraniums de balcon, des êtres et des consciences sont à l’œuvre et maintiennent cette dynamique de vie.
Les phénomènes de la conscience et de la sphère émotionnelle ne se soustraient pas à cette réalité, elles font aussi partie intégrante de ce monde que la vie aujourd'hui nous invite à découvrir et à percevoir comme une continuité naturelle de nous-même.
François Breton