Juste un exemple (politique)
- Par Thierry LEDRU
- Le 10/01/2016
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Si je décide d'aller lire quelques informations sur ce qui se passe en France, je finis toujours au bout de quelques minutes par tomber sur un article qui me donne furieusement envie, soit de partir très loin, soit de .... et bien, rien en fait...puisque ce pays est construit sur la volonté des Puissants et que mon avis, ma colère, mon dégôut n'ont aucune incidence sur leurs volontés.
Quant à me répondre que je n'ai qu'à aller voter...eh bien, comment dire....Combien touche le Maire sur la construction du parking ? Ou pour sa prochaine campagne électorale ? Quand je dis que je conteste le système électoral en France, c'est également celui des Maires. D'autant plus qu'il est tout à fait possible de remplacer un conseil municipal par un "Comité de citoyens", une liste de volontaires sur laquelle les "représentants" sont tirés au sort. C'est déjà fait et ça fonctionne.
Colombes : la justice valide le parking à la place des salades
Adeline Daboval | | MAJ : RÉAGIR
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Au pied des tours de logements sociaux, des parcelles de jardins partagés, du maraîchage, des bacs à compost, des ruches, des ateliers de récupération, une Amap… Mais bientôt plus un brin d’herbe ! La justice vient de donner raison à la ville de Colombes (LR) qui veut utiliser les terrains occupés rue Michelet par l’Agrocité pour y installer un parking temporaire. «Il nous fallait la libération des lieux au plus tard pour le mois d’avril afin de ne pas prendre de retard sur le calendrier des travaux de rénovation urbaine des Fossés-Jean. Le tribunal en a reconnu l’urgence», se réjouit la municipalité.
A la place de la ferme urbaine expérimentale, la mairie veut aménager 182 places de stationnement provisoires le temps de démolir la rampe d’accès au parking de la résidence 11, rue Michelet et d’aménager une nouvelle place publique et un pôle d’équipements publics. Dans son recours, l’avocat de la mairie s’appuie sur le fait que les deux conventions d’occupation et de subventions signées par la précédente municipalité (PS-EELV) et l’association AAA (l’Atelier d’architecture autogérée), responsable des lieux, ont respectivement expiré en septembre 2014 et en septembre 2015. Elle fait également valoir que la réhabilitation de ce quartier sensible, coincé en bordure de l’autoroute A86, est repoussée depuis plus de dix ans et doit désormais être achevée en 2020.
Smaïl, un habitant du quartier devenu jardinier à la ferme urbaine. (LP/Adeline Daboval)
L’association a deux mois pour plier bagage
Le jugement ordonne à l’association AAA de libérer le terrain et de «démonter les constructions provisoires édifiées sur ce terrain dans un délai de deux mois à compter de la notification de la présente ordonnance sous astreinte de 50 euros par jour de retard. La commune de Colombes est autorisée à requérir le concours de la force publique pour faire procéder à l’évacuation du terrain et à procéder à l’enlèvement d’office des matériels, objets éventuellement laissés par l’association.»
Ces trois derniers mois, en pleine campagne aux régionales, les adhérents de l’association, les clients de l’Amap ou les élèves de l’école du compost ont multiplié les actions pour tenter de sauver cette ferme, tête de proue d’un projet d’écologie urbaine baptisé R-Urban soutenu par l’Union européenne. Selon eux, le parking temporaire pouvait se faire à bien d’autres endroits...
«C’est 1,2 millions d’euros d’argent public qui va partir en fumée !»
Constantin Petcou, responsable de la ferme urbaine, fulmine contre le jugement. (LP/A.D.)
Déboutée par la justice, l’association AAA ne compte pas baisser les bras pour autant. «On ne va pas se décourager pour ça, affirme Constantin Petcou, le responsable de la structure. Je crois que les magistrats n’ont pas bien compris qu’il ne s’agissait pas seulement de jardins potagers. Sur le terrain, il y a un bâtiment muni de panneaux solaires, d’un système de récupération des eaux de pluie... Tout démonter et trouver un nouveau terrain d’accueil, c’est impossible en deux mois !» Dans son mémoire, l’avocat de l’association avait d’ailleurs demandé un délai de 18 mois pour le déménagement.
«Il existe un terrain communal disponible à 250 mètres, reprend Constantin Petcou. On peut y faire le parking ou y mettre l’Agrocité.Une centaine d’habitants utilisent ce lieu, des personnes ont été embauchées, nous étions présents à la Cop 21... Tout le monde s’intéresse à ce projet. Sauf la mairie de Colombes. C’est un scandale. C’est 1,2 million d’euros d’argent public qui va partir en fumée à cause d’un parking temporaire !»
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