KUNDALINI (6)
- Par Thierry LEDRU
- Le 05/03/2015
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"Elle ne se reconnaissait pas. L’impression d’une ivresse.
« Pas d’inquiétude, ce sont juste nos deux auras qui s’effleurent. »
Elle le regardait comme s’il était descendu d’une galaxie lointaine. Elle sentait un trouble délicieux dans son esprit, comme si le bonheur de l’instant diffusait dans ses neurones des endorphines pétillantes, elle imagina des nuages de bulles excitées, des brumes cotonneuses qui l’enveloppaient de leurs haleines chaudes.
Cette idée soudaine que la nudité de son corps était insignifiante au regard de la nudité de son âme et que c’est elle qu’il fallait honorer, elle qu’il fallait découvrir, explorer, aimer…
L’effeuillage de son âme, comme un déshabillage lent, respectueux, aimant, comme la découverte d’un trésor en soi, le désir impétueux de la curiosité et l’envie de ralentir ce délice, d’en extraire chaque instant, chaque frisson, chaque bonheur…
Elle ne s’était jamais sentie aussi dévoilée...
Et dans son corps, la chaleur de son âme mise à nue ruisselait comme une lave."
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