L'école de la République
- Par Thierry LEDRU
- Le 05/11/2011
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Quelle république ?
Celle qui consiste à asservir les citoyens en leur faisant croire qu'un vote présidentiel suffit à les placer dans une situation de décideurs ?
Vaste supercherie. Aucun des électeurs n'avait envisagé une telle déroute économique, financière, sociale, égalitaire, culturelle. Aucun électeur n'a eu son mot à dire dans la situation que nous connaissons et pour laquelle, aucun dirigeant politique n'a de solutions autre qu'un paquet de rustines. La république n'est pas une démocratie mais une oligarchie.
Qu'en est-il de l'école aujourd'hui dans ce système manipulateur ?
Et bien, elle se doit d'oeuvrer au maintien des Privilèges. On en est toujours à l'école de la République. F Hollande a déjà précisé dans son programme que "l'école a pour vocation de former des salariés pour soutenir la croissance."
République économique.
Les enseignants se doivent donc d'être des individus soumis afin de conditionner leurs élèves à cette soumission. Il n'est pas question de faire appel à "l'entendement" si cher à Kant mais de propager les valeurs mercantiles des citoyens. Il ne s'agit pas d'être un salarié pour pouvoir s'accorder le temps nécessaire et la tranquillité d'esprit à un travail existentiel mais juste pour pouvoir soutenir l'économie de la République en consommant. L'existence se réduit donc à un salaire et aux dépenses qu'il autorise.
Les individus qui quittent le système scolaire se partagent en trois groupes : les conditionnés, les traumatisés et les rebelles.
Les conditionnés seront les salariés consommateurs.Ils tenteront toute leur vie de continuer à croire que cela suffit au bonheur.
Les traumatisés serviront à faire vivre le corps médical. Comme en plus, ils auront été amenés à emprunter des voies scolaires très courtes, ils serviront de masse ouvrière et tenteront de survivre avec un salaire dérisoire. Ils deviendront supporters de foot et de la Française des jeux.
Les rebelles se partageront en deux sous-groupes : les artistes, les créateurs, les voyageurs, les atypiques, tous ceux qui auront opté pour une voie existentielle, longue, ardue, solitaire, individuelle et puis les voyous. Les premiers se détacheront au mieux de la société de consommation et les seconds se serviront de ses points faibles pour "se servir", donnant par là-même du travail à la République qui se gaussera de protéger ses citoyens et leurs propriétés. La république crée les problèmes qu'elle s'efforcera de résoudre afin de renforcer son influence et l'adoration que lui porte la masse.
Alors, quelles solutions ?
Aucune solution ne viendra d'une quelconque structure étatique. L'Etat n'a pas vocation a développer l'individu dans sa dimension existentielle mais à prolonger les Privilèges en associant la masse à des rêves de consommation.
La solution n'existe qu'individuellement. C'est une démarche philosophique. Pas la philosophie enseignée à l'école, bien évidemment.
Quand les gens comprendront que les librairies contiennent les outils les plus puissants qui soient pour creuser une brèche dans les murs de leurs geôles, l'humanité aura fait un grand pas en avant. A travers le cheminement de chaque individu et non en raison d'un mouvement de masse provoqué par une structure étatique.
L'école de la République est une structure étatique. De plus en plus étatique. Et plus la crise économique est dure, plus elle subit la pression de l'Etat.
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La philosophie des Lumières était une voie de liberté.
Les Lumières sont des mouvements culturels et philosophiques ayant dominés en Europe, et plus particulièrement en France, au XVIIIe siècle. Ils donnèrent par extension à cette période le nom de siècle des Lumières. Les penseurs de cette époque marquèrent le domaine du savoir (science et philosophie) et de l’art (la littérature en particulier) par leurs questions et leurs critiques fondées sur la « raison éclairée » de l’être humain et sur l’idée de liberté.
Par leur engagement contre les oppressions religieuses, morales et politiques, les membres de ce mouvement, qui se voyaient comme une élite avancée œuvrant pour un progrès du monde, combattant l’irrationnel, l’arbitraire, l’obscurantisme et la superstition des siècles passés, ont procédé au renouvellement du savoir, de l’éthique et de l’esthétique de leur temps. L’influence de leurs écrits a été déterminante dans les grands événements de la fin du XVIIIe siècle que sont la Déclaration d'indépendance des États-Unis et la Révolution française1.
Le mouvement de renouveau intellectuel et culturel des Lumières reste, au sens strict, européen avant tout, et il découle presque exclusivement d’un contexte spécifique de maturation des idées héritées de la Renaissance. La pensée des Lumières s’est étendue à l’Europe, quoique la traduction de ce terme, dans les autres langues européennes, ait toujours privilégié l'idée d'une « illumination » provenant de l’extérieur, alors que le terme français privilégie le fait que les Lumières viennent de soi-même. De manière très générale, sur le plan scientifique et philosophique, les Lumières voient le triomphe de la raison sur la foi et la croyance ; sur le plan politique et économique, le triomphe de la bourgeoisie sur la noblesse et le clergé. Enfin l’on parle parfois des Lumières (au substantif) pour désigner les penseurs, écrivains et philosophes emblématiques de ce mouvement de pensée, ce qui peut être regardé comme un abus de langage (on préférera plutôt parler par exemple de « philosophe des Lumières »).
WIKIPEDIA
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"Sur le plan politique et économique, le triomphe de la bourgeoisie sur la noblesse et le clergé."
Effectivement, c'est bien ce qui s'est passé et ce triomphe a même fini par emporter tout le reste. Jusqu'à en devenir "déraisonnable", ce qui montre à quel point la Philosophie des Lumières n'existe plus.
Alors, il ne faut pas compter sur l'école de la République pour lutter contre cette déchéance. Elle n'en a ni l'envie, ni la force, ni même la capacité au regard de la majorité des gens qui y travaille.
L'école de la république est devenue une énorme machine, une "moulinette" au travers de laquelle il faut passer en essayant de sauver au moins son âme.
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