L'énergie sexuelle dans le Tao (sexualité sacrée)

Les organes sexuels sont des centres d’énergie puissants

 

PORTÉ À VOTRE CONSCIENCE PAR ARCTURIUS,
LE 29 JUIN 2015

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Certaines façons de faire l’amour aideraient non seulement à accroître notre force vitale, mais aussi à conserver jeunesse et santé. Les explications du maître taoïste Mantak Chia.

Initié dès l’âge de 6 ans aux pratiques de méditation des moines bouddhistes, il a étudié le tai-chi-chuan, l’aïkido et le kundalini yoga, avant de recevoir du maître Yi Eng l’enseignement taoïste qu’il transmet aujourd’hui. Il a créé le Tao Garden, centre d’enseignement du tao universel, à Chang Maï, en Thaïlande (www.tao-garden.com).

 Il y a plus de deux mille ans, dans la Chine antique, un groupe de chercheurs – parmi lesquels un certain Lao Tseu – se mit à chercher la vérité sur l’ordre de l’univers. Rassemblé dans le fameux “Tao Te King”, le livre sacré de la voie et de la vertu, leur savoir mi-médical, mi-spirituel a donné lieu à un ensemble de pratiques dont l’Occident découvre depuis peu les mérites (le tai-chi, le qi gong ou encore le feng shui). Ces pratiques reposent sur la croyance en un principe vital fondateur, le « qi » (prononcer « tchi »), terme qui en chinois désigne aussi la vapeur.

 En Occident, ceux qui en reconnaissent l’existence parlent de « force bio-électro-magnétique ». Quoi qu’il en soit, selon le tao, le qi circule dans le corps mais aussi dans la nature et dans l’univers. Il est le souffle qui permet de se relier aux forces cosmiques. Selon la médecine chinoise, la maladie surgit lorsque le qi vient à manquer dans un organe. De longue date, elle préconise un puissant remède qui ne lasse pas de surprendre les esprits les plus cartésiens : faire l’amour. Les explications d’un maître taoïste, Mantak Chia.

Psychologies : Certaines disciplines chinoises, comme l’acupuncture, visent à favoriser la circulation du qi dans l’organisme. Vous enseignez plus spécifiquement comment utiliser l’énergie sexuelle pour augmenter la vitalité. Pourquoi ?

Mantak Chia : La zone génitale est le centre d’énergie le plus puissant du corps humain. Dans le tao, on distingue trois principaux centres d’énergie (ou « tan tien ») : le cerveau, le cœur et les organes sexuels. Chacun de ces tan tien canalise l’énergie et la redistribue à l’ensemble de l’organisme. Mais ils n’ont pas tous la même capacité de production et de stockage. Le cerveau, par exemple, ne fait circuler le qi que lorsqu’il est sollicité – lorsqu’il s’instruit ou se divertit. Le reste du temps, il en produit très peu. Or la plupart des gens apprennent à faire fonctionner leur cerveau en négligeant leur cœur ou leur sexualité.

Pourtant, le cœur génère une énergie plus durable. Lorsqu’il éprouve de la joie, de la compassion ou de l’amour, il démultiplie l’énergie qu’il reçoit et l’envoie à toutes les cellules du corps. Etre heureux ou amoureux accroît ainsi nettement la vitalité. Quant à l’énergie sexuelle, elle est si puissante et bénéfique que la médecine chinoise recommande depuis des millénaires, pour guérir telle affection, de faire l’amour dans telle position et pendant tant de temps, afin de guider la force vitale vers l’organe défaillant.

Pour être en bonne santé, il faudrait prendre soin à la fois de sa vie intellectuelle, de sa vie affective et de sa sexualité ?

Exactement. Quand le cœur est heureux, les pensées sont plus gaies. A l’inverse – l’Occident est en train de le découvrir avec la maladie d’Alzheimer –, l’appauvrissement de l’énergie sexuelle, avec la ménopause par exemple, entraîne des dysfonctionnements cérébraux. Donc les tan tien s’alimentent mutuellement. Mais leurs énergies, même si elles sont de même nature, ne procurent pas les mêmes effets. Le cœur génère de l’amour tandis que les organes sexuels produisent de l’excitation et des orgasmes.

Quand ces forces se combinent, quand on éprouve l’amour et l’orgasme à la fois, l’énergie vitale est à son comble. C’est ce processus qui permet le mieux aux cellules de se diviser pour en créer de nouvelles.

Quelles sont les principales clés du tao sexuel ?

Pour l’homme, la règle majeure est de retenir son éjaculation. Le tao considère en effet que le sperme véhicule de l’énergie sexuelle. Le gros souci, c’est que cette énergie ne demande qu’à s’échapper par les organes génitaux. Pour les hommes jeunes, cela n’est pas trop préoccupant, dans la mesure où ils produisent suffisamment de sperme pour se permettre d’en dépenser une partie. Mais passé un certain âge, cette déperdition devient plus problématique. L’éjaculation laisse l’homme épuisé. Il a du mal à reconstituer ses forces entre deux rapports et manque de vitalité. C’est pourquoi un homme de 20 ans ne devrait éjaculer qu’une fois tous les quatre jours, un homme de 40 ans tous les dix jours, et plus du tout à partir de 60 ans. Il existe différentes techniques pour retenir l’émission de sperme et rediriger l’énergie sexuelle (ou « kundalini ») via le coccyx, le sacrum et la colonne vertébrale vers le cerveau ou un organe en particulier, afin de stimuler son fonctionnement.

Qu’en est-il du plaisir dans cette approche plutôt hygiéniste ?

Il n’est pas absent, car ces pratiques reposent sur la dissociation de l’éjaculation et de l’orgasme. En Occident, les hommes n’apprennent pas à retenir leur plaisir. Les relations sexuelles s’arrêtent bien souvent à la première éjaculation, quand les femmes ont à peine eu le temps de sentir l’excitation monter. Dans le tao, non seulement il est vivement recommandé de faire l’amour pour garder sa jeunesse, mais en plus il s’agit de multiplier les orgasmes au cours d’un même rapport pour augmenter l’énergie sexuelle. A chaque fois que l’on s’approche de l’orgasme, il faut le faire remonter vers le cerveau, et ce quatre, cinq, voire dix fois au cours de l’échange. La jouissance est chaque fois plus intense, tandis que l’organisme est régénéré en profondeur. On peut alors enfin éjaculer ou conserver l’énergie accumulée jusqu’au prochain rapport.

L’énergie sexuelle de la femme est-elle de même nature que celle de l’homme ?

Non. Nous croyons que l’énergie de l’homme est yang tandis que celle de la femme est yin. Ces deux énergies primordiales, masculine et féminine, régissent l’univers dans son ensemble. Elles sont toutes deux présentes chez l’homme et chez la femme, mais l’homme a davantage de yang et la femme, davantage de yin. Faire l’amour permet de faire circuler les deux énergies entre l’homme et la femme, pour parvenir à un meilleur équilibre du yin et du yang chez chacun. Dans le tao, le plaisir des deux partenaires a autant d’importance, et la multiorgasmie leur permet d’atteindre un niveau d’intimité de plus en plus élevé. Mais les techniques qui permettent d’augmenter son énergie sexuelle diffèrent pour chacun. Par exemple, alors que l’homme doit conserver son sperme, la femme doit au contraire éjaculer plusieurs fois pour augmenter son yin qui, dans la médecine énergétique chinoise, est une énergie d’eau. On le voit bien quand les femmes éprouvent de l’excitation : elles transpirent davantage que les hommes. En Occident, très peu de gens savent que la femme peut éjaculer. Mais dans le tao, on préconise de stimuler son clitoris et son point G (1), et de ne pas la pénétrer avant qu’elle ait émis de l’eau par trois fois.

 1- Nommé d’après l’initiale patronymique du médecin Ernest Grafenberg qui l’a décrit dans les années 1950, le point G se trouverait environ à quatre centimètres à l’intérieur du vagin, sur la paroi antérieure, juste derrière l’os pubien.

Les organes sexuels sont des centres d’énergie puissants dans TAO et sexualité The_Death_of_HyacinthosL’énergie sexuelle est-elle disponible en dehors des relations sexuelles ?

Absolument. Et elle se révèle très utile lorsque l’on doit, par exemple, gérer un surcroît de travail. Pour convoquer l’excitation sexuelle, c’est très simple : il suffit de contempler une belle femme ou un homme séduisant, dans la réalité ou dans un magazine, ou encore de se perdre dans ses fantasmes. Ensuite, on calme son esprit et on s’attache à contenir l’excitation pour la renvoyer au cerveau et doper son activité. Beaucoup d’entreprises se plaignent que leurs salariés consultent des sites de charme sur Internet. Elles ont tort. Ce qui passe d’abord pour une perte de temps et d’argent augmente en réalité la capacité de travail. L’Occident s’est longtemps offusqué de l’intérêt porté par le tao à la sexualité. Il a concentré ses efforts sur les productions de l’esprit et nous avons beaucoup profité de ses inventions technologiques. Peu à peu, il prend conscience de la valeur de notre savoir, qui est plus ésotérique. Je crois que l’on se porte mieux lorsque l’on peut profiter des deux.

Hommes : l’orgasme sans éjaculation

Le « kung-fu » sexuel (littéralement, la « pratique » sexuelle) enseigne comment entretenir sa santé en devenant multiorgasmique. Pour les hommes, il s’agit de réprimer l’éjaculation pour diffuser la sensation de plaisir de la zone génitale vers le cerveau puis vers l’organe fragilisé. La réalisation nécessite un peu d’entraînement…

L’homme doit renforcer son muscle pubo-coccygien (PC), en le contractant plusieurs fois par jour ou en essayant de soulever une serviette de toilette posée sur son pénis. Lors de la relation sexuelle, la contraction de ce muscle lui permettra d’empêcher l’éjaculation. Il s’attachera alors à faire remonter l’énergie sexuelle ainsi conservée vers le coccyx puis le sacrum, jusqu’à la base et le sommet du crâne.

Comment ? Mentalement, en visualisant le flux d’énergie le long de la colonne vertébrale, jusqu’à ressentir des picotements. Lorsque le canal arrière sera maîtrisé, il pourra tenter de faire redescendre l’énergie par le canal avant, entre les sourcils, le long du nez et de la gorge, vers le plexus solaire et l’organe défaillant.

Femmes : le plaisir démultiplié

Dans la Chine taoïste, on appelait « Tigresse blanche » la femme initiée aux pratiques sexuelles qui lui permettraient d’atteindre l’immortalité. Mantak Chia recommande aux femmes d’aujourd’hui de rechercher leur plaisir. Point fort : la (re)découverte de leur « carte digitale orgastique », c’est-à-dire de leurs points sensibles, variables de l’une à l’autre.

Lors de la relation sexuelle, il leur conseille d’encourager leur partenaire à stimuler leur clitoris (le pénis ne l’atteignant pas dans la pénétration) et de préférer les positions dans lesquelles le pénis entre en contact avec leur point G (allongée sur le ventre ou assise sur l’homme). Afin d’augmenter la fréquence et l’intensité des orgasmes et aspirer leur énergie sexuelle du clitoris vers le coccyx, la colonne, le cerveau puis le reste du corps, elles entraîneront leur muscle pubo-coccygien (PC).

Elles apprendront à produire des mouvements de contraction autour du sexe de leur partenaire en introduisant un œuf de jade dans leur vagin et en le faisant monter et redescendre. L’exercice ultime consiste en une « grande aspiration » à deux, homme et femme enlacés face à face, contractant ensemble leur muscle PC pour échanger leur énergie sexuelle.

A lire

De Mantak Chia, trois ouvrages parus chez Guy Trédaniel Editeur

• L’Homme multiorgasmique avec Douglas A. Arava.
Les secrets taoïstes, exercices et graphiques à l’appui, pour atteindre, grâce à l’orgasme, jeunesse éternelle et paix intérieure (1997).

• Dynamique interne du tai-chi avec Juan Li.
Un manuel du tai-chi tel qu’enseigné par le maître taoïste, dans la tradition yang (1997).

• Eveillez l’énergie curative du taoavec Maneewan Chia.
Comment se soigner en faisant circuler le qi, selon les principes du tao curatif (1994).

http://livreblogdujeudutao.unblog.fr/

© 2015, Recherche et transmission par Michel / Arcturius
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Commentaires

  • Thierry LEDRU
    • 1. Thierry LEDRU Le 11/10/2021
    Bonjour Lahure
    Effectivement, dans la tradition occidentale, l'orgasme est une finitude obligatoire alors que la rétention spermatique est une ouverture bien plus gigantesque que cette fin. Il n'en reste pas moins qu'il faut aussi, en tant qu'homme, entendre que pour une femme il est important de sentir son partenaire éjaculer parce que ça représente pour elle un accomplissement. Il ne s'agit pas de créer une dissension mais de partager une autre forme de sexualité et que ça se fasse conjointement. C'est un cheminement partagé et non une décision masculine.
  • Lahure
    • 2. Lahure Le 11/10/2021
    Bonsoir, c’est un article intéressant donc l’abstinence sexuelle est bon pour la santé, car maintenant j’ai 47 ans et je ne veux ejaculer car c’est trop fatiguant, merci

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