KUNDALINI (21)
- Par Thierry LEDRU
- Le 06/04/2016
- 2 commentaires
"Il y a dans le domaine du développement personnel une théorie qui dit que nos pensées influencent la réalité. Il est évident de toute façon qu’une personne déprimée éprouvera de grandes difficultés dans tout ce qu’elle entreprend. Il ne s’agit pas d’une condamnation irrémédiable mais simplement d’un enchaînement d’effets qui viennent renforcer le sentiment dépressif de la personne. Chaque difficulté vient s’ajouter au désœuvrement intérieur et ce désœuvrement contribue à provoquer de nouvelles épreuves pénibles. C’est comme avec une mauvaise alimentation. La personne se sent mal, fatiguée, excitée, irritée, lunatique et ses pensées s’assombrissent. L’alimentation a un impact sur l’ensemble de notre organisme et pas seulement sur le corps. Les pensées agissent de la même façon. Il ne s’agit pas pour autant de vouloir transformer la réalité dans une attitude niaise et béate mais juste de garder à l’esprit que des pensées néfastes induiront des effets néfastes. Et que rien de bon ne peut en sortir.
-C’est un peu de l’optimisme forcé, non ?
-Il vaut mieux un optimisme forcé qu’un pessimisme entretenu. Mais il est préférable encore d’être conscient que nos pensées nourrissent nos actes et que d’aborder une tâche avec bienveillance au regard de toutes les problématiques possibles, c’est bien plus productif que d’anticiper anxieusement la prochaine galère puisque cela revient à lui donner l’énergie nécessaire pour se produire. Pour ma part, Maud, je pense sincèrement que ce regard aimant sur la vie contribue à ce que la vie nous aime. La vie, en nous, reproduit, nourrit et entretient ce que nous pensons d’elle. Elle n’a rien programmé de figé et elle nous laisse un choix primordial. La joie ou la colère, la paix ou la guerre. Tout se jouera dans le travail qui sera fait au niveau de l’énergie. Quand je m’engage dans une voie d’escalade en solo, je n’ai jamais à l’esprit que je risque de tomber. Je sais que le risque existe mais il serait handicapant que je m’en charge. Alors, une fois, que je décide de grimper, ce fardeau, je le pose au pied de la voie et donc, je m’allège. Je fais appel à l’énergie positive et la vie m’offre en retour la force et la lucidité dont j’ai besoin.
-Tu veux dire que tout à l’heure, ce sentiment d’amour que j’éprouvais jusqu’à en ressentir un plaisir physique, c’est la vie en moi ?
-Je pense que la vie renforce dans la réalité ce que nous percevons d’elle. Et elle t’a offert en retour le plaisir que tu lui offrais en l’aimant.
-Effectivement, c’est bien au-delà d’un simple optimisme béat.
-C’est même une tâche très exigeante. Ce regard aimant sur la vie n’est pas une chose aisée. J’ai longtemps vécu ma maladie comme une sanction, une pénitence dont j’ignorais la raison. Et puis, j’ai appris, peu à peu, avec des hauts et des bas, à observer objectivement ce que je découvrais grâce à la maladie. Et il s’agit bien d’un état de grâce d’ailleurs. Je ne pense pas que l’état de grâce suscite du bonheur. C’est l’inverse. Le bonheur éveille en nous l’amour de la vie pour elle-même. C’est ce que j’appelle la Présence. Cette émotion immense qui nous submerge, elle n’est pas de notre ressort. Je pense que la création a multiplié les formes de vie pour prendre conscience d’elle-même et que rien n’est plus beau pour elle que de vibrer amoureusement en nous. Lorsque tu atteins cet état, lorsque la Présence te submerge, la grâce est en toi. »
Commentaires
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- 1. Thierry Le 07/04/2016
Saskia est une enfant lumineuse et elle apprendra à rayonner tout cela.
"Kundalini" aura les lecteurs et lectrices qu'il méritera.
Bises Marie-Noëlle. -
- 2. marie noelle vandooren Le 07/04/2016
:-) nous explorons les mêmes chemins ! Pas si simple à appliquer , tellement nous sommes conditionnés à penser négativement .
J'essaie avec Saskia de proposer cette approche "positive" les résultats sont extraordinaires ... Elle n'aime toujours pas aller à l'école , mais elle a des contacts de plus en plus sympas avec les enfants , elle les aime tels qu'ils sont :-) et il se passe des choses en retour .
Je souhaite plein de lecteurs à ton roman Thierry ! Bises
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