KUNDALINI : L'état de grâce
- Par Thierry LEDRU
- Le 05/01/2016
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Etat de grâce
(définition de la page de l'Eglise catholique de France)
"Etat de l’âme pardonnée, graciée par Dieu. L’état de grâce se perd par le péché mortel et ne peut être retrouvé que par le sacrement de la réconciliation."
C'est terrible en fait cette culpabilisation mortifère. A croire que la naissance d'un individu le condamne déjà à être un "pécheur", qu'il suffit de voir le jour pour devoir se confesser. Comment pourrait-on avoir un regard aimant sur la vie avec un tel fardeau ?
On pourrait penser qu'il suffit de ne pas adhérer aux préceptes de l'Eglise catholique mais je pense, au regard de l'Histoire et de la transmission induite, que l'impact est inévitable et que le regard porté sur l'humanité est considérablement floué par cet inconscient collectif. Il n'est qu'à voir d'ailleurs la perception de la sexualité dans le monde occidental. Le péché, une certaine forme de transgression cachée...L'idée de "libération sexuelle". C'est consternant en fait qu'il ait fallu libérer ce qui donne vie et ce qui ensuite participe amplement à son bonheur. Maintenant que cette sexualité est partiellement sortie d'un carcan historique, il conviendrait de la vivre dans une dimension spirituelle afin de lui donner sa véritable portée. S'il s'agit d'une libération débridée, juste nourrie par des bouffées hormonales, c'est totalement insignifiant.
L'état de grâce surviendra lorsque la vie se sentira aimée, intégralement et le bonheur qu'elle ressentira se propagera en nous. Ça n'est pas l'état de grâce qui rend heureux mais l'inverse : le bonheur libère l'état de grâce.
"C’est comme un cri qui se tait encore mais n’en peut plus de son silence."
5h30, je me suis réveillé avec cette phrase dans la tête...C'est à dire en fait celle que je cherchais hier soir en me couchant.....
L'impression que j'écris jours et nuits, que l'interrupteur qui coupe la boîte à penser est bloqué en position "ON".
Un pur bonheur qui nourrit la création.
L'état de grâce de l'écriture.
C'est parce que je suis heureux d'écrire que l'écriture devient possible.
C'est parce que je suis heureux d'aller en montagne que j'ai les forces nécessaires pour atteindre un sommet. On ne fait pas marcher là-haut celui qui vit dans les noirceurs des pensées mortifères.
KUNDALINI :
"Il y a dans le domaine du développement personnel une théorie qui dit que nos pensées influencent la réalité. Il est évident de toute façon qu’une personne déprimée éprouvera de grandes difficultés dans tout ce qu’elle entreprend. Il ne s’agit pas d’une condamnation irrémédiable mais simplement d’un enchaînement d’effets qui viennent renforcer le sentiment dépressif de la personne. Chaque difficulté vient s’ajouter au désœuvrement intérieur et ce désœuvrement contribue à provoquer de nouvelles épreuves pénibles. C’est comme avec une mauvaise alimentation. La personne se sent mal, fatiguée, excitée, irritée, lunatique. L’alimentation a un impact sur l’ensemble de notre organisme et pas seulement sur le corps. Les pensées agissent de la même façon. Il ne s’agit pas pour autant de vouloir transformer la réalité dans une attitude niaise et béate mais juste de garder à l’esprit que des pensées néfastes induiront des effets néfastes. Et que rien de bon ne peut en sortir.
-C’est un peu de l’optimisme forcé, non ?
-Il vaut mieux un optimisme forcé qu’un pessimisme entretenu. Mais il est préférable encore d’être conscient que nos pensées nourrissent nos actes et que d’aborder une tâche avec bienveillance au regard de toutes les problématiques possibles, c’est bien plus productif que d’anticiper anxieusement la prochaine galère puisque cela revient à lui donner l’énergie nécessaire pour se produire. Pour ma part, Maud, je pense sincèrement que ce regard aimant sur la vie contribue à ce que la vie nous aime. La vie, en nous, reproduit, nourrit et entretient ce que nous pensons d’elle. Elle n’a rien programmé de figé et elle nous laisse un choix primordial. La joie ou la colère, la paix ou la guerre. Tout se jouera dans le travail qui sera fait au niveau de l’énergie. Quand je m’engage dans une voie d’escalade en solo, je n’ai jamais à l’esprit que je risque de tomber. Je sais que le risque existe mais il serait handicapant que je m’en charge. Alors, une fois, que je décide de grimper, ce fardeau, je le pose au pied de la voie et donc, je m’allège. Je fais appel à l’énergie positive et la vie m’offre en retour la force et la lucidité dont j’ai besoin.
-Tu veux dire que tout à l’heure, ce sentiment d’amour que j’éprouvais jusqu’à en ressentir un plaisir physique, c’est la vie en moi ? Enfin, la façon dont je perçois la vie.
-Je pense que la vie renforce dans la réalité ce que nous percevons d’elle. Et elle t’a offert en retour le plaisir que tu lui offrais en l’aimant."
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