L'habitude de la méditation (9)

Note : cet article est une traduction de l’article Meditation: The Most Fundamental Habit de Léo Babauta. C’est donc lui qui s’exprime dans le “je” de cet article !

Méditer ne signifie pas se battre avec un problème

Méditer signifie observer.
- Thich Nhat Hanh

MéditationCe n’est pas un secret que je suis un fervent défenseur de la méditation comme façon de commencer votre journée, de gérer votre stress, de vivre dans le présent et plus encore.

Mais ce que beaucoup de gens ne réalisent pas est que la méditation est peut-être l’habitude la plus importante si vous voulez changer d’autres habitudes.

Récemment j’ai écrit au sujet des Quatre habitudes qui forment les autres habitudes  – et vous pourriez vous souvenir de l’habitude n°2 :

Être conscient des pensées négatives

Comment apprendre à être conscient de vos pensées négatives ? C’est simple : pratiquer. Et comment pratiquer la pleine conscience de vos pensées ? La meilleure méthode que j’ai trouvé, et de loin, est la méditation.

 

Comment la méditation aide les habitudes

Quand nous ne sommes pas conscients de nos pensées et de nos envies, qui émergent dans un coin de notre tête sans qu’on les remarque la plupart du temps, elles ont un pouvoir sur nous. Nous sommes incapables de changer si ces pensées spontanées nous contrôlent. Mais quand nous apprenons à les observer, nous pouvons alors supprimer le pouvoir qu’elles ont sur nous.

La méditation est la pratique de l’observation de ces pensées, d’en être plus conscient tout au long de la journée.

Je vais vous donner divers exemple de ma propre vie, bien qu’il y en ait en fait des dizaines :

1. Quand j’ai arrêté de fumer, j’avais parfois envie de prendre simplement une taffe sur une cigarette, et cela devenait tellement fort que j’avais du mal à la surmonter. Dans le même temps, j’avais ces pensées pour rationaliser : « Ce n’est pas grave d’en fumer juste une… Une cigarette ça ne fait pas de mal… », ou «  Pourquoi tu te fais souffrir comme ça ? Ca ne vaut pas le coup ! » Et ces pensées et envies m’auraient battues si je les avais laissé faire, mais je les ai regardées. Je n’ai pas agi, je les ai juste regardées. Et elles ont enflé, ont culminé, puis ont disparues, et j’allais bien.

2. Quand j’ai commencé à courir, je voulais arrêter quand les choses devenaient inconfortables. Mais j’ai appris que c’était juste une partie effrayée de mon esprit qui voulait arrêter, une partie de moi qui se protégeait de l’inconfort. Je regardais alors la partie de moi qui était effrayée, qui me faisait quitter tout ce qui était difficile, et je ne l’ai pas laissé me contrôler.

3. Quand j’écris, j’ai souvent l’envie d’aller faire autre chose. Quand cette envie passe inaperçue, j’y laisse simplement cours, et je procrastine. Quand je suis conscient de cette envie (et des rationalisations qui l’accompagnent et arrivent si je n’y laisse pas cours), alors je peux faire une pause, regarder cette envie et la laisser passer, et je retourne écrire.

Ce même processus m’a aidé à changer mes habitudes d’alimentation, à courir un marathon, à changer mes habitudes de rangement, et plus encore.

Mais rien de tout cela n’aurait été possible si je n’avais pas appris à regarder, à être conscient de mes envies, des rationalisations et des pensées négatives qui me disaient que je ne pouvais pas le faire.

Comment est-ce que j’ai appris à regarder et à être conscient ? La méditation. C’est la seule habitude dans laquelle tout ce que vous faites est de mettre en pratique cette observation consciente, dans laquelle tout le reste disparaît dans une belle simplicité qui ne laisse que vous et vos pensées, et le moment présent.

Comment mettre en place l’habitude de méditation

C’est plutôt simple, mais tout ce qu’il faut c’est agir :

1. Engagez-vous à le faire juste 2 minutes par jour. Commencez simplement si vous voulez que l’habitude dure. Vous pouvez le faire pendant 5 minutes si vous vous sentez à l’aise avec, mais tout ce à quoi vous vous engagez est 2 minutes par jour.

2. Choisissez un moment et servez-vous en comme déclencheur. Pas un moment exact de la journée, mais un moment général, comme le matin quand vous vous levez, ou pendant l’heure du repas. Le déclencheur devrait être quelque chose que vous faites déjà régulièrement, comme boire votre première tasse de café, vous brosser les dents, déjeuner, ou rentrer à la maison après le travail.

3. Trouvez un endroit calme. Parfois le matin tôt est préférable, avant que les autres ne soient éveillés chez vous et ne fassent beaucoup de bruit. D’autres pourraient trouver un endroit dans un parc ou sur une plage ou tout autre lieu apaisant. Peu importe vraiment où c’est – tant que vous pouvez vous asseoir sans être importuné pendant quelques minutes. Quelques personnes passant à côté de votre banc, ça peut aller.

4. Asseyez-vous confortablement. Ne vous tracassez pas trop sur la façon dont vous êtes assis, ce que vous portez, ce sur quoi vous êtes assis, etc. J’aime personnellement m’asseoir sur un oreiller sur le sol, avec le dos en arrière contre un mur, parce que je suis très peu souple. Ceux qui arrivent à s’asseoir confortablement en tailleur peuvent aussi faire ça. D’autres encore peuvent s’asseoir sur une chaise s’ils ne trouvent pas confortable de s’asseoir sur le sol. Les praticiens du zen utilisent souvent un zafu, coussin rond rempli de kapok ou de sarrasin. Ne sortez pas en acheter un si vous n’en avez pas. N’importe quel coussin ou oreiller fera l’affaire, et certaines personnes arrivent à s’asseoir confortablement sur un sol nu.

5. Concentrez-vous sur votre concentration. En inspirant, suivez l’air qui entre dans vos narines, puis dans votre gorge, en enfin dans vos poumons et votre cage thoracique. Asseyez-vous droit, gardez vos yeux ouverts mais fixés sur le sol, sans vraiment faire la mise au point. Si vous voulez garder les yeux fermés, pas de problème. En expirant, suivez votre respiration qui ressors dans le monde. Si cela vous aide, comptez… un inspirez, deux expirez, trois inspirez, quatre expirez… et quand vous arrivez à dix, recommencez. Si vous perdez le compte, recommencez. Si votre esprit vagabonde (et il le fera), faites simplement attention au vagabondage de votre esprit, puis ramenez-le gentiment sur votre respiration. Recommencez ce processus pendant les quelques minutes de méditation. Il y a des chances que vous ne soyez pas très bon pour ça au début, mais vous vous améliorerez avec la pratique.

Et c’est tout. C’est une pratique très simple, mais vous devez vouloir le faire pendant 2 minutes, tous les jours, après le même déclencheur chaque jour. Faites ceci pendant un mois et vous aurez pris l’habitude de méditer.

 



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