L'inquiétude moderne
- Par Thierry LEDRU
- Le 11/03/2012
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"A mesure qu'on va vers l'Ouest, l'agitation moderne devient de plus en plus grande, si bien qu'aux yeux des Américains, les habitants de l'Europe représentent un ensemble d'êtres, amis du repos et du plaisir, tandis qu'en réalité, ils vont croisant leur vol continuel comme des abeilles et des guêpes. Cette agitation est si grande que la culture supérieure n'a plus le temps de mûrir ses fruits : c'est comme si les saisons se succédaient trop rapidement. Par manque de repos, notre civilisation court à une nouvelle barbarie. A aucune époque, les gens actifs, c'est à dire les gens sans repos, n'ont été plus estimés. Il y a donc lieu de mettre au nombre des corrections nécessaires que l'on doit apporter au caractère de l'humanité, la tâche de fortifier dans une large mesure l'élément contemplatif. Quand ton regard aura pris assez de force pour voir le fond dans la fontaine sombre de ton être et de tes connaissances, peut-être aussi, dans ce miroir, les constellations lointaines des civilisations de l'avenir te deviendront visibles. "
Nietzsche.
Je me permets de rappeler les dates : Nietzsche : 1844-1900.
Il y a de quoi réaliser à quel point la philosophie ne représente plus rien. En dehors des sphères intellectuelles. C'est à dire le néant.
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