La Fronde
- Par Thierry LEDRU
- Le 15/04/2014
- 0 commentaire
Des avis contraires tombent les uns après les autres. Encore un exemple aujourd'hui...
D'autre part, comment justifier que ce sont les Maires des communes qui décident des TAP étant donné qu'il s'agit pour l'Etat d'activités éducatives ?...
Qui détient réellement la responsabilité de l'enseignement ? Qui détermine les critères inhérents à ce temps d'enseignement, sur quelles valeurs, avec quels objectifs, qui sera capable de porter un jugement sur la qualité de la prise en charge ? Juste les Maires ? Alors comment feront-ils pour reconnaîtres les insuffisances au regard de leurs administrés ? L'Etat garde le bon rôle. Il impose et se retire de toutes responsabilités.
Il ne faudra pas oublier lorsque les évaluations tomberont de reporter ce désastre sur l'Etat...Pas sur les Communes...
Aux yeux du maire, la réforme des rythmes scolaires, prévue dans le décret du 24 janvier 2013, est inapplicable pour la prochaine rentrée.
La réforme des rythmes scolaires ne passera pas par Montargis à la rentrée de septembre. Jean-Pierre Door, le député-maire de Montargis (UMP), a pris cette décision, vendredi et l'a rendue publique, hier matin. Elle sera validée au prochain conseil municipal. L'élu considère, entre autres, que la ville n'a pas les moyens pour financer cette réforme. Les parents d'élèves ont reçu une lettre détaillant les motifs de cette décision.
Un surcoût de 350.000 €
Pour s'occuper de 1.400 élèves (répartis sur 8 écoles), à raison de 2 h 30 par jour, il fallait recruter 80 personnes qualifiées. « Ce n'est pas une mince affaire. Et c'est un surcoût de 350.000 € », avance Jean-Pierre Door. « Comment le financer alors que notre dotation globale de fonctionnement, versée par l'État, est en baisse. Comme je me refuse à augmenter les impôts et à faire payer les familles, je dis stop. »
Si le maire soutient que l'enseignement est une mission régalienne, en dehors des clivages politiques, il n'en cite pas moins Xavier Bertrand qui s'est exprimé dimanche à ce sujet. L'ancien ministre de la Santé, qui était venu à Montargis durant la campagne des élections municipales, s'est prononcé également contre. « Ce n'est pas un thème que j'ai voulu aborder durant la campagne », rajoute le maire.
Mardi dernier, à l'Assemblée nationale, Jean-Pierre Door a noté que le Premier ministre n'avait pas écarté la voie de la concertation. Si elle avait lieu, Montargis proposerait la mise en place d'activités périscolaires le mercredi matin. Il y aurait un coût mais il serait supportable.
Le « oui » des trois autres villes de l'agglo
La position montargoise n'est pas suivie par Amilly, Châlette-sur-Loing et Villemandeur, les trois autres villes de l'agglo, qui vont adopter ces nouveaux rythmes en septembre.
À Amilly, Gérard Dupaty ne se pose pas de question : « Je n'ai pas le choix, c'est obligatoire. Je n'ai pas d'état d'âme et je ne veux pas de contentieux avec l'État. » Après consultation et enquête, un projet a été arrêté. Il a été validé par l'Éducation nationale. « Nous ne ferons pas de garderie. Des activités sont programmées et nous avons déjà des classes à thème », poursuit Gérard Dupaty. Le budget est estimé à 200.000 € pour les 4 groupes scolaires regroupant plus de 1.200 élèves.
À Châlette, Franck Demaumont (PCF) met en avant la réflexion menée depuis un an par les groupes de travail. Sans occulter le contrat éducatif local et la cinquantaine d'ateliers mis en place après 16 h 30. « Les impacts sont complexes : animation, restauration, ménage, locaux. Nous faisons face aux soucis », résume Franck Demaumont. Le comité de pilotage se réunira d'ailleurs mercredi matin.
À Villemandeur, Denise Serrano attendra le conseil municipal du mois de mai pour annoncer les aménagements prévus, c'est-à-dire des activités les lundis et vendredis.
Jean-Pierre Door s’appuie, notamment, sur la pénurie d’animateurs qualifiés pour ne pas proposeraux élèves montargois (comme ici à l’école Gambetta) de nouvelles activités. - LA REP Photo
Ajouter un commentaire