La suprématie de l'intellect.
- Par Thierry LEDRU
- Le 12/12/2011
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La pensée de Descartes
« Ce qui fait que les bêtes ne parlent point comme nous, c’est qu’elles n’ont aucune pensée, et non point que les organes leur manquent. » Lettre au marquis de Newcastle.
C’est consternant de réaliser que cet homme est à la base de notre raisonnement « cartésien »…Effrayant.
Je reconnais volontiers que les données scientifiques de l’époque étaient insuffisantes mais je m’interroge tout de même sur le maintien de cette philosophie en l’état actuel de nos connaissances et le fait que ce philosophe se trouve toujours adulé dans le gotha de l’intelligentsia.
Je m’interroge de la même façon sur cette fameuse idée de Descartes que la conscience du doute me donne l’assurance de mon existence. Je peux douter de tout mais je ne peux pas douter que j’y pense.
J’y pense parce que je suis.
Ou je pense donc je suis.
La nuance est de taille d’ailleurs.
Dans la première affirmation, le fait d’exister permet la pensée.
Dans la deuxième affirmation, le fait de penser génère l’existence.
On se retrouve de toute façon dans la même attitude admirative envers l’homme et prééminente sur la Nature.
Alors, voyons les choses autrement…
Cette pensée que Descartes se veut posséder, imaginons qu’elle existe indépendamment de nous, dans le monde animal, dans le monde végétal, au niveau de la Terre, au niveau de l’Univers.
Alors, nous ne serions pas les émetteurs de cette pensée mais uniquement des receveurs. Nous disposerions d’un champ illimité de pensées existant par elles-mêmes et nous aurions la capacité, tout comme tout ce qui vit, d’en reconstituer le puzzle afin de trouver l’image initiale.
Descartes affirme que nous existons parce que nous pensons.
J’émets l’hypothèse que la pensée existe et que la vie se sert de nous pour étendre son champ d’expérimentations. Elle pourrait très bien se passer de ce type de récepteurs. Cela ne changerait rien pour elle-même.
« L’existence précède l’essence » disait Sartre.
Toujours cette affirmation d’un pouvoir de l’homme. A croire que l’intelligence se doit d’être au service d’une humanité toute puissante. J’imagine bien qu’il s’agissait de contrer l’idée qu’au Ciel tout est écrit. Affirmation tout aussi absurde dès lors qu’on émet une hypothèse dont l’intention inavouée est de soumettre les esprits craintifs.
Mais on est toujours dans une lutte de pouvoir sous l’égide de l’intellect.
Quand je repense aux Kogis, je suis immensément ému de voir chez eux, cet immense amour de la vie, du flux vital, de l’Energie créatrice, de leur positionnement respectueux envers ce mystère qu’ils expliquent à leur façon mais dans lequel il n’est nulle trace de suprématie.
Je me demande parfois si je suis né sous le bon ciel…
Je vais laisser les pensées m’envahir pour voir ce qu’elles ont à me dire à ce propos…
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