"La belle vie" de Marion Gervais

GLISSE

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La belle vie

Être libre c’est quand personne ne t’oblige à faire quelque chose. Quand t’es soumis à quelqu’un, c’est la mort !

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Marion Gervais nous avait déjà impressionnés avec Anaïs s’en va-t-en guerre ; son nouvel opus, La belle vie, confirme qu’elle est une authentique cinéaste.

la belle vie kub marion gervais

Le film démarre par un de ces intenses moments d’ennui, pour quatre pré-ados en rase campagne (au propre comme au figuré), à se plaindre de leur sort, et de la maréchaussée qui s’en prend à leur seule raison d’être : le SKATEÀ part s’ennuyer… ils peuvent rêver des villes dont les skateurs sont des princes : Saint Malo ! Rennes !! Barcelone !!!

Lointains petits frères de Tao Astier [Collections – La voie de Tao], ces gosses aux marges du système, en mal de reconnaissance, font finalement de leur déshérence un atout, se construisant un monde autarcique, où ils jouissent de liberté. LA BELLE VIE quoi !

LA BELLE VIE : LE FILM

de Marion Gervais (58’ – 2016, Quark productions)

Quatre garçons. 13 ans à tout casser.
Quatre garçons et leur bande, qui dévalent en skate les routes de leur village, entre la mer, la campagne et la ville. Skater toujours plus vite pour s’échapper. Échapper à la vie ennuyeuse, à l’école qui rapetisse les rêves, aux adultes qui ne rient plus. S’enivrer de sensations fortes en dévalant les pentes, soleil couchant d’un côté, océan de l’autre. Faire crisser les roulements à billes sur le bitume pour pousser la vie plus haut. Libérer la joie et les peines, partager les peurs et les batailles : aimer des filles, conquérir les pères, oublier le collège.
La vie est rude quand on a 13 ans mais c’est la vie ensemble. Celle qui sauve de tout. Et ensemble ils décident d’aller au bout de leur promesse, partir skater à Barcelone.

Voici dans un premier temps la version 52′ du film pour France 3 Bretagne, la version originale de 58′ sortira en décembre.

INTENTIONS DE LA RÉALISATRICE

Extraits du dossier artistique de La belle vie

Je connais la plupart de ces garçons depuis qu’ils sont tout petits. Nous vivons dans le même village. J’ai suivi chaque étape de leur enfance en observatrice attentive. Ils m’ont toujours ému et malgré les carences affectives, les pères absents, ils vivent leur vie avec fougue et passion dans ce village, leur domaine qui recèle leurs secrets et leurs peines d’enfants.

Je les ai vus se cogner contre les adultes, contourner les obstacles et trouver leurs solutions, rire de tout et de rien, pleurer aussi. Je les ai vus partir dans les bois comme on part à la guerre, le sac rempli de pioches et de couteaux. Je les ai vus partir dans les marécages, enfoncés dans la boue jusqu’aux cuisses, à la recherche de « plantes rares ». Et je n’ai jamais cessé de m’interroger sur ce qu’ils sont et sur les hommes qu’ils deviendront demain.

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PRESSE

Les petits princes de Marion Gervais

Mon fil conducteur, c’était d’arriver à accéder à l’intériorité de ces jeunes qui quittent l’enfance et qui arrivent dans l’adolescence, qui ont une puissance de vie phénoménale et qui en même temps traversent les rudesses de l’existence comme les adultes.

Chloé Batissou pour ARMEN

Devenir grand, c’est glisser vers l’inconnu

Dès les premières minutes de La belle vie, le spectateur se laisse embarquer par cette bande d’adolescents, filmés par Marion Gervais. Avec tendresse et délicatesse, elle les amène à se confier. L’un parle avec pudeur de l’absence de son père, l’autre de l’école où II ne trouve pas sa place. Je les trouve très courageux. Ils me touchent car ils cherchent plus grand que leur vie. 

Karin Cherloneix pour Ouest France

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MARION GERVAIS, BIO

La réalisatrice par elle-même : Je suis une autodidacte. Ce sont les voyages, les expériences, les rencontres, et ma quête de liberté qui m’ont construites. L’ambition sociale et une vie dans les clous me sont apparues très jeune comme vaines. Faire ce que je voulais et inventer ma vie, c’était tout ce que je cherchais. À 18 ans, par une rencontre fortuite avec Michel Denisot, je suis devenue son assistante pour son émission La grande famille. J’ai construit le zapping pendant deux ans. Puis j’ai tout largué pour partir sur les traces de Jack Kerouac aux USA… Pendant quinze ans, toujours entre deux voyages, j’ai été directrice de casting sauvage, c’est-à-dire que je cherchais les personnages des films dans la rue. J’ai travaillé entre autres pour Bruno Podalydés, Manuel Pradal, Chantal Ackerman, Julian Schnabel, Bernie Bonvoisin.

Il y a quelques années, filmer le réel est devenu une obsession. J’ai appris les bases aux Ateliers Varan, où j’ai réalisé un 26 minutes La bougie n’est pas faite de cire mais de flammes, le portrait de Cassandra, une enfant Rom qui navigue avec sa famille entre squat et rue, entre poésie de l’enfance et cauchemar. Puis j’ai réalisé un film d’une heure Anaïs s’en-va-t-en guerrequi a connu un grand succès sur le web. Et puis une websérie La bande du skate park et avec les mêmes personnages, un 52 minutes La belle vie. Ces trois films sont produits par Juliette Guigon et Patrick Winocour de Quark productions, mes allliés."

 

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