Le survivalisme (2)

Cet article présente l'attitude de certains milliardaires de la planète, principalement des USA, au regard d'une possible dégradation de la situation planétaire : la FUITE.

Ces privilégiés souhaitent uniquement profiter aussi longtemps que possible des "bienfaits" qu'ils retirent de la société moderne et lorsque celle-ci partira en décrépitude, ils s'attacheront uniquement à sauver leur peau. On est du début à la fin dans un égoïsme destructeur. 

Pour nous, c'est exactement l'inverse de cette "philosophie" survivaliste.

Il ne s'agit pas d'attendre les signes précurseurs d'une dégradation majeure mais d'agir à se propre mesure pour que ça n'arrive pas. 

Deuxièmement, il s'agit de se préparer à vivre autrement si jamais ça arrive.

Encore une fois, j'ai lu moults ouvrages sociologiques sur les catastrophes, qu'elles soient naturelles, accidentelles ou volontaires. Il est certain et c'est d'ailleurs d'une logique implacable que les dégâts sur les populations sont d'autant plus élevés que cette population a vécu dans une illusoire croyance que rien ne changerait jamais. 

Monter à bord d'un ferry et repérer les compartiments contenant les gilets de sauvetage, c'est un réflexe...Courir à la salle de jeux ou au buffet permanent, c'est infantile.

Infantile : le terme est justifié au regard de l'agissement planétaire des individus aujourd'hui. Beaucoup de plaintes mais une incapacité à rechercher ses propres responsabilités.

Se plaindre du réchauffement climatique et manger encore et toujours de la viande issue de l'industrie agro alimentaire, c'est totalement infantile. Si vous lisez ce blog régulièrement, vous avez vu passer suffisamment d'études sur le sujet. 

Le survivalisme, pour ma femme, mes enfants et moi, c'est donc la nécessité de s'extraire au mieux de tous les éléments destructeurs de la planète, pour l'humanité entière. Il ne s'agit pas de chercher un refuge afin de survivre mais d'agir pour que le refuge ne serve jamais à rien...

S'il doit être utilisé, il sera prêt mais ça sera alors le signe que nos efforts n'auront pas été à la mesure du désastre. Et nous savons très bien que nos actes seuls ne peuvent rien contre la mise en danger de la vie et qu'il est impératif de partager nos idées et amener quelques individus à réfléchir...

Il existe de nombreux groupes sur les réseaux sociaux usant du terme "survivalisme".

Certains rassemblent des allumés, des déglingués, des fous de la gâchette, des fans de "walking dead" et autres fins cataclysmiques. 

D'autres rassemblent des adeptes de permaculture, de techniques de survie, de "bushcraft", de métodes variées et ingénieuses pour viser l'autonomie intégrale et ne pas participer à l'épuisement de la planète.  

Ceux-là nous intéressent. 




http://www.latribune.fr/opinions/editos/la-derive-survivaliste-des-super-riches-americains-634730.html

Alors que Donald Trump divise la société américaine et reprend la course aux armements, les milliardaires de Wall Street et la Silicon Valley ne pensent qu'à une seule chose : où se planquer si jamais advenait l'apocalypse, qu'elle soit nucléaire, climatique ou surtout sociale et politique.

En ces temps troublés où un tweet de Donald Trump suffit pour faire trembler la planète, à quoi pensent les super-riches ? Au Dow Jones qui vient de dépasser pour la première fois de son histoire le mur des 20.000 points ? Au prochain iPhone d'Apple qui serait tout en verre et se chargerait par induction. Non, pas du tout, les gens les plus riches de la planète, en particulier aux États-Unis, n'ont qu'une seule chose en tête : où se réfugier au cas où cela tournerait mal...

Le « survivalism », qui consiste à se préparer à survivre à la fin de la civilisation, fait des ravages chez les « rich & wealthy ». Ils sont tellement déprimés que le très sérieux magazine The New Yorker vient d'y consacrer un dossier. Sous la signature de l'un de ses journalistes vedette, Evan Osnos, l'article, titré en anglais « Doomsday prep for the super-rich » raconte comment « ils », les « Preppers », se préparent à fuir en cas d'apocalypse, qu'il soit nucléaire, climatique ou social et politique.

Il faut dire qu'il y a de quoi se faire peur : début janvier, le comité scientifique en charge de l'horloge de l'apocalypse (« Doomsday clock ») a avancé de 30 secondes, à 2 minutes et 30 secondes avant minuit, l'heure de la fin du monde. Une conséquence « de la forte montée du nationalisme, des déclarations du président Trump sur les armes nucléaires, du réchauffement climatique, de la détérioration de la sécurité mondiale dans un contexte de technologies de plus en plus sophistiquées ainsi que l'ignorance grandissante de l'expertise scientifique ». Bref, jamais, depuis 1953, quand la « Doomsday clock » était réglée à 2 minutes, lors de la création de la bombe H, nous n'avons été plus près de la fin de l'humanité.

La seule obsession est de se préparer au pire, raconte Evan Osnos dans son papier. Ainsi, Steve Huffman, 33 ans, l'un des co-fondateur du site communautaire Reddit, a-t-il décidé de se faire opérer de la myopie pour éviter d'avoir à porter des lunettes ou des lentilles de contact si les temps se troublent (« Without them, I'm fucked », explique-t-il)... Alors que l'élection de Trump divise le pays et fait craindre jusqu'à une « guerre civile », d'autres consacrent leur temps et leur argent à se bâtir un refuge inviolable. Ainsi Antonio Garcia Martinez, ex-dirigeant de Facebook, a acheté un terrain sur une ile déserte du Pacifique qu'il a équipé en énergie solaire et en armes et munitions. En fait, d'après l'enquête du New Yorker, plus de la moitié des plus riches Américains auraient déjà prévu leurs arrières en cas de crise. L'un d'entre eux a toujours un hélicoptère à disposition avec le plein pour se rendre dans son bunker. Dans le Kansas, le Survival Condo Project de Larry Hall propose des appartements de luxe dans un ancien silo de missiles Atlas. Le lieu le plus «hype» pour ces « réfugiés de luxe du futur » : la Nouvelle-Zélande, lieu de tournage du film « Le seigneur des anneaux ». Quiconque s'y rend en voyage s'entend dire par ses amis : « ça y est, tu t'achètes une assurance contre l'apocalypse... ».

La cause des tourments des « preppers » (voir par exemple le site prepperwebsite.com pour apprendre à cultiver ses légumes, construire son abri, vivre frugalement...), c'est bien entendu la conscience très vive qu'ils ont des inégalités extrêmes en particulier aux États-Unis. Selon une étude de Piketty, 170 millions de personnes gagnent, en moyenne, autant aujourd'hui qu'en 1980. Robert Johnson, un financier repenti qui a travaillé pour Georges Soros, estime que « 25 gérants de fonds spéculatifs gagnent autant que tous les instituteurs américains ». Rien d'étonnant à ce que certains de ces riches Américains avertis craignent qu'il se passe en 2017 aux États-Unis quelque chose qui pourrait ressembler à la révolution russe de 1917... Bernie Sanders en est en quelque sorte l'annonciateur alors que la contestation de la politique de Donald Trump fait renaître un socialisme américain inspiré du mouvement des 99%.

Le paradoxe de ce mouvement survivaliste, c'est que plutôt que de proposer de faire quelque chose pour résoudre la question des inégalités et donc éloigner au moins le risque d'explosion sociale, la seule réponse envisagée est de se protéger individuellement. Plutôt que d'accepter par exemple de payer un peu plus d'impôts, sur le revenu ou sur les successions, ou de développer une sécurité sociale pour tous, l'Amérique prend le chemin exactement inverse. Donald Trump veut supprimer l'Obamacare, baisser les impôts des plus riches ; il conteste la réalité du réchauffement climatique, interdit l'entrée des États-Unis aux ressortissants de certains pays et construit un mur avec le Mexique. Une protection illusoire et inefficace, néfaste à long terme pour la prospérité des États-Unis comme du reste du monde. Aussi illusoire que la fausse sécurité que s'achètent à prix d'or les « Preppers » dans leurs bunkers de luxe.

 
 

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