Les démocraties européennes...

UN EXEMPLE PARFAIT DE NOS "DEMOCRATIES"...


Les Lettons entrent à reculons dans l'euro

Union européenne
Pour une majorité de Lettons perplexes, l'euro désavantagera les consommateurs et déclenchera la flambée des prix. Le lats demeure en Lettonie une forme de fierté nationale.
Pour une majorité de Lettons perplexes, l'euro désavantagera les consommateurs et déclenchera la flambée des prix. Le lats demeure en Lettonie une forme de fierté nationale.

Baptiste Piroja - Pattarone  |   -  697  mots
La Lettonie intègrera le 1er janvier la zone euro malgré une opinion publique plutôt réticente. Ce pays a retrouvé depuis trois années des taux de croissance au-delà de 4% après une période difficile de crise économique.

En Lettonie, la monnaie européenne est loin de faire l'unanimité. Ce petit pays européen de plus de 2 millions d'habitants coincé entre l'Estonie au nord, la Lituanie au sud et la Russie à l'est, s'apprête à adopter l'euro au premier janvier 2014. Mais si l'on en croit les sondages, de nombreux Lettons préfèreraient conserver le lats: seulement 20 % des Lettons soutiennent le passage à l'euro tandis que 58 % y sont opposés.

(Mais alors, pourquoi l'intégrer ? Les peuples n'auraient donc rien le droit de dire ? Parce qu'ils ont voté ? Ah, c'est ça le stratagème ???? Ah, ouais, c'est malin...Enfin, c'est immonde surtout... )

Pour cette majorité perplexe, l'euro désavantagera les consommateurs et déclenchera la flambée des prix. Le lats demeure en Lettonie une forme de fierté nationale. Interrogée par La Croix, Ieva Ekmane une étudiante en arts justifie : "pour notre identité nationale, c'est dommage d'abandonner le lats". 

L'adoption de la monnaie validée au début de l'année

Les eurosceptiques lettons insistent également sur l'absence de consultation par référendum de la

population. C'est le parlement national, la Saeima qui avait adopté le 31 janvier l'adhésion de la

Lettonie à la zone euro

(Est-ce que quelqu'un est allé vérifier les comptes en banque des Parlementaires ?...)

Coté administration, on se prépare aussi à toute éventualité: 

"Notre département des finances est préparé. Je pense qu'il faudra trois ou quatre mois pour mesurer l'impact, mais nous avons des plans pour aider les gens, en particulier les personnes âgées, s'il y a des problèmes", raconte à l'AFP Diana Indzere, chef des services sociaux dans la petite ville de Sigulda, à une cinquantaine de kilomètres au nord de Riga.

Des bonnes notes

Ce pays balte, membre de l'Union Européenne depuis 2004, a tout du bon élève. Son taux de croissance annuel figure parmi les meilleures performances européennes: en 2011 et 2012, son PIB a affiché une hausse de plus de 5%. Et si l'année 2013 est un peu moins bonne, la croissance devrait quand même dépasser les 4%. 

Du reste, tous les critères de Maastricht sont respectés. Le taux d'inflation à 0,4% est en dessous des 2% exigés par le traité, le déficit des finances publiques avoisine les...1,5 %.

Coupes budgétaires

Pour en arriver là, la Lituanie a réalisé un vrai parcours du combattant. Car le pays revient de loin après avoir subi de plein fouet la crise économique mondiale en 2008. Enregistrant trois années de récession de 2008 à 2010, il a connu une surchauffe de l'économie lié à un crédit facile, à l'augmentation très rapide des salaires et à une forte inflation. Conséquence: Riga a demandé l'aide du FMI, lequel lui a accordé un plan de sauvetage de 7,5 milliards d'euros en contrepartie de la mise en place de mesures d'austérité draconiennes.

Quand elle a retrouvé le chemin de la croissance en 2011, plusieurs critiques ont loué l'efficacité de cette cure d'austérité. "La Lettonie au cours de cette période précédant son entrée dans la zone euro a été un modèle de politique budgétaire" avait conclu en septembre dernier Mario Draghi, le directeur de la Banque centrale européenne (BCE).

Le gouvernement confiant 

Le lats était en fait arrimé à l'euro depuis 2005, l'adhésion étant initialement prévue pour 2008. C'est la crise consécutive à la chute de Lehman Brothers qui a tout remis en cause. Mais aujourd'hui, le pays tient sa revanche. Valdis Dombrowskis, l'ancien Premier ministre qui a démissionné en novembre 2013, rapportait à la Croix que ce changement "en va de l'intérêt du pays". Selon lui, cela aidera l'économie lettone en facilitant les échanges et en renforçant la confiance des investisseurs.

Même son de cloche du côté du ministre des Finances, Andris Vilks, qui se veut rassurant et assure que le passage à l'euro se fera en douceur. Ce dernier a récemment déclaré :

"Je ne pense pas qu'il y aura des problèmes importants. Nous avons beaucoup appris de l'exemple de l'Estonie où les prix n'ont augmenté que de 0,2% ou 0,3% lors de l'adoption de l'euro en 2011."

Après la Lettonie... La Lituanie

Le pays balte deviendra le 18e membre de la zone euro et le 4e pays ex-communiste de l'Europe centrale et orientale à adopter la monnaie commune après la Slovénie en 2007, la Slovaquie en 2009 et l'Estonie en 2011. Son voisin, la Lituanie a quant à lui de fortes chances d'adhérer à l'euro en 2015.

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