Les revenus de la guerre.
- Par Thierry LEDRU
- Le 09/03/2025
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"La guerre, un massacre de gens qui ne se connaissent pas, au profit de gens qui se connaissent mais ne se massacrent pas. " ¨Paul Valéry
Artiste, écrivain, Philosophe, Poète (1871 - 1945)
"Il y a une lutte des classes, bien sûr, mais c'est ma classe, celle des riches, qui fait la guerre. Et nous gagnons.
Warren Buffet (milliardaire américain)
Sur les marchés financiers, les entreprises du secteur de la défense profitent du contexte géopolitique actuel. Lundi, les investisseurs se sont en effet rués à la bourse sur les actions des entreprises européennes d’armement.
Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Cugny
Radio France
Publié le 18/02/2025 08:27 Mis à jour le 18/02/2025 08:28
Temps de lecture : 2min
Dassault Aviation, avec son célèbre avion de combat Rafale, a gagné 6%. (YASUYOSHI CHIBA / AFP)
Le souhait de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen de lever les contraintes budgétaires pour permettre aux États-membres de financer la Défense a été entendue par les investisseurs. Ces derniers se sont en effet rués, à la bourse, sur les actions des entreprises européennes d’armement. Les indices boursiers en ont eux-mêmes profité : lundi 17 février, la bourse de Paris a gagné un peu plus de 0,13% avec un indice CAC40 arrimé au-dessus de 8 000 points. Progression proche de 0,1% de l’indice DAX à Francfort. Londres a gagné 0,2% grâce à cet appétit pour les valeurs de la Défense.
En France le groupe de hautes technologies Thales a gagné près de 6%, Safran (spécialisé dans l’aéronautique et le militaire) : +2%, Dassault Aviation (avec son célèbre avion de combat Rafale) a gagné 6%. Ces valeurs ont même atteint leur plus haut historique. La musique est la même ailleurs en Europe. L’action du constructeur aéronautique suédois Saab a flambé de 11%, l’allemand Rheinmetall de 9% à la Bourse de Francfort, etc.
Nouvel effet Donald Trump
Les déclarations d’Ursula von der Leyen en faveur d’une plus grande liberté budgétaire au niveau européen s’ajoutent aux positions exprimées très clairement par le président américain. Donald Trump met la pression sur les pays de l’Alliance atlantique pour qu’ils augmentent leur participation financière à l’effort de Défense de l’Otan jusqu’à 5% de leur PIB, leur richesse nationale. Quelque 5% pour l’heure, seule la Pologne en est la plus proche. Les autres tournent entre 2 et 3% de leur PIB.
Une perspective de hausse des budgets publics pour la Défense sous-entend une montée en puissance de la production industrielle d’armements et d’équipements militaire. Et il n’y a pas que la bourse. Une autre idée est de créer des obligations communes, des titres de dette émis par les États, pour financer nos efforts de Défense. L’équivalent des obligations vertes pour l’environnement. Nous sommes là dans un autre genre de beauté, mais les investissements nécessaires sont estimés à 3 000 milliards de dollars supplémentaires sur les dix prochaines années pour les puissances européennes.
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