Minute de silence (spiritualité)

Minute de silence

 

Alors, donc, nous avons reçu « l’ordre » d’effectuer une minute de silence dans les écoles.

Et de nous débrouiller pour expliquer le pourquoi du comment aux élèves.

Il aurait donc fallu que j’explique à mes élèves de CM2 les liens très étroits de la politique française avec la communauté juive, « l’intérêt » évident que les politiciens avaient immédiatement cerné à travers ce drame effroyable.

 

Je m’en suis tenu à honorer avec mes élèves la mémoire de ces enfants.

Pas d’enfants « juifs » mais juste d’enfants.

J’ai malgré tout précisé que je ne soutenais pas, et depuis longtemps, la politique du gouvernement israélien et que mon adhésion à cette minute de silence n’était pas une reconnaissance de ce gouvernement.

 

Juste la reconnaissance de vies brisées. Des vies d’enfants. Et j’aurais refusé cette minute de silence s’il n’y avait pas eu d’enfants assassinés.

 

Je n’adhère pas pour autant aux comparaisons faites envers les enfants syriens, afghans, irakiens, africains…

Comment pourrions-nous attribuer une échelle de valeur à la vie d’un enfant, quel qu’il soit. Ces enfants français ne mériteraient pas qu’on les pleure parce que des enfants meurent partout dans ce monde ? En quoi en sont-ils responsables ? Que pouvaient-ils y faire ? Ils en étaient certainement plus émus d’ailleurs que des milliards d’adultes rassasiés de paix et de bien-être…

 

Non, je pleure ces enfants-là tout autant que ceux qui aujourd’hui sont morts de faim, de froid, de soif, de maladie, de violence, sous les coups des adultes.

 

Aucune comparaison n’est possible. C’est un enfant mort. Et un autre, un autre, un autre, un autre, un autre, un autre, un autre, un autre, un autre, un autre, un autre…

Pas un enfant juif, syrien, africain, afghan, tibétain,…Juste un enfant, et un autre, et un autre, un autre, un enfant, un enfant, un enfant…

 

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Commentaires

  • Thierry
    • 1. Thierry Le 21/03/2012
    Dans le monde que nous avons créé. Il nous reste à en construire un autre en le forgeant en nous au préalable. Puisque le monde est le reflet de ce que nous sommes...
  • Pascale Madeleine
    Paradoxal commentaire... Sans commentaire Thierry.
    je partage et me demanderai toujours, hélas, dans quel monde nous vivons...

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