Nietzsche
- Par Thierry LEDRU
- Le 27/10/2016
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Je lis un hors série publié par "l'observateur" sur le philosophe et plusieurs éléments m'interpellent et me réjouissent. Je réalise à quel point il était visionnaire au regard de ce que l'Humanité est devenue. On pourrait d'ailleurs, comme cela est expliqué, le considérer comme "un lanceur d'alerte"...
"Pour Nietzsche, la science est moins la somme des savoirs considérés par une culture donnée comme positifs ou objectifs que l'ensemble des préjugés axiologiques permettant d'établir ce qui doit être tenu pour vrai et ce qui sera rejeté comme faux. Il s'agit donc en premier lieu d'interpréter le problème de la connaissance comme appréciation de valeur.
La connaissance est une certaine relation de l'homme au monde, qui nécessairement, ne peut livrer à l'esprit la réalité pour nous, en fonction des conditions vitales qui sont les nôtres. Elle est entièrement déterminée par l'utilité pratique.
La connaissance est donc devenue davantage qu'un moyen de survie ; elle est l'instrument d'une volonté de puissance. "Le prétendu instinct de connaissance peut se ramener à un instinct d'appropriation et de domination. " Fragment posthume.
La connaissance est donc, par nature, une vaste entreprise de simplification et par conséquent de falsification d'un réel inconnaissable en soi, à des fins de maîtrise et de croissance d'un organisme dans son milieu."
On peut aisément accorder à la politique ou à la médecine ce détournement.
"Ce que la connaissance ordinaire pratique spontanément, les sciences constituées l'ont érigé en un sytème rigide de catégories, de principes,d e lois censés exprimer l'autorité de la réalité objective et sa rationalité. De ce point de vue, physique et métaphysique reposent sur les mêmes catégories : principes d'identité, de non-contradiction, de causalité, intelligibilité mathématique du réel...etc...
Parce qu'un tel système est irréfutable selon sa logique interne, il passe pour absolument vrai, c'est à dire en correspondance adéquate avec le réel qui lui est extérieur. Mais il n'est rien d'autre qu'une axiomatique : indémontrable en lui-même, il doit être admis, c'est à dire crû.
La science repose donc sur l'hypothèse généralisée qu'il y a des cas identiques et des lois immuables (préjugés). Que l'intellect ait besoin de formes fixes ne prouve rien de leur vérité."
Je précise juste, parce que c'est bien évidemment un exemple que je connais bien, que la médecine occidentale n'a aucune explication "rationnelle" au fait que je sois capable de marcher et encore moins de faire du sport et si j'en viens à dire à un médecin qu'une médium magnétiseuse est à la source de ma guérison, je suis considéré par beaucoup comme un affabulateur, ou un chanceux.
De la même façon, d'ailleurs, l'éducation nationale, en rejetant ma vision de l'école et en m'envoyant voir une psychiatre marque bien par cette attitude l'évidence qu'elle est dans la vérité et moi dans le délire.
A chacun et chacune de chercher d'autres exemples.
Les expériences de mort provisoire en sont un...Il y en a beaucoup d'autres. Dans tous les domaines d'ailleurs.
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