Prendre plus que sa part

 

 

L'obésité, qui n'a aucune cause médicale, est devenue très représentative de l'état d'esprit d'une très, très grande part de l'humanité, à un point tel que les plus grands laboratoires pharmaceutiques en font un eldorado financier.

En quoi est-ce représentatif d'un fonctionnement capitaliste puisqu'il s'agit bien de cela ?

Prendre plus que sa part sur le plan alimentaire contribue à la continuité de l'exploitation immodérée des ressources de la planète et tout, absolument tout, dans le capitalisme est porté par cette idée de pillage.

L'obésité qui est la conséquence d'une sur-alimentation, carnée bien évidemment, sucrée bien entendu et dans laquelle les végétaux ont une place infime. L'obésité qui contribue par conséquent à l'élevage intensif et à la déforestation puisqu'il faut de la place pour les animaux et des cultures pour les nourrir. On connaît très bien les causes de la déforestation en Amazonie.

Si je vais plus loin, l'obésité est le reflet de cet éloignement de la population envers la nature, la propre nature des individus qui se détruisent et la nature qui est censée assouvir leur appétit, quelles qu'en soient les conséquences.  C'est une destruction double.

Je sais très bien que des problèmes médicaux et les traitements associés peuvent générer une prise de poids importante.

Lorsque j'avais trois ans, j'ai commencé à avoir des crises d'asthme. À l'époque, la cortisone était très fortement utilisée. Et on connaît ses effets sur le métabolisme. À douze ans, je pesais 60 kilos... Et j'étais bien évidemment devenu une cible rêvée pour le harcèlement scolaire. J'en ai redoublé ma 5 ème de collège. Mes parents m'ont changé de collège et ça a recommencé dès mon arrivée. Jusqu'au jour où j'ai envoyé à l'hôpital le meneur de ce harcèlement. De là, j'ai décidé d'arrêter la cortisone. Et de commencer à faire du vélo. Je n'ai plus jamais arrêté.

Donc, je sais très bien que l'obésité peut advenir pour des raisons indépendantes de la volonté des personnes. Mais la maladie ne doit pas devenir une "excuse" et lorsque j'en parlais avec mon ancien médecin généraliste, c'est ce qu'il me disait. Lui-même était consterné par l'évolution de la population au regard du surpoids et notamment chez les plus jeunes. Et il n'était pas question qu'il s'autorise à en parler. Les patients changeaient de médecin et c'est tout. Il m'avait d'ailleurs expliqué que l'IMC avait été modifié et était beaucoup plus indulgent que l'orsqu'il avait commencé. Au point d'ailleurs, qu'avec mon poids de 55 kilos pour 1m76, j'étais considéré comme "très maigre".

Qui avait décidé de cet adoucissement de l'IMC ? Pour quelles raisons ? Un soutien à l'industrie alimentaire ?

Qu'en est-il par conséquent de ces nouveaux traitements contre l'obésité ? La recherche scientifique a mis au point des traitements pour les diabétiques et les laboratoires se sont aperçus que les patients perdaient du poids. Les médecins se sont emparés de ces nouveaux médicaments et se sont mis à les distribuer à leurs patients obèses. Et ça a été le jackpot. Au risque même d'entraîner des difficultés d'approvisonnement pour les personnes diabétiques...

Consommer, toujours plus, quel que soit le prix, sans se préoccuper des conséquences.

Je mange ce que je veux, je prends une pilule bleue et je maigris...

Il y a des jours où l'humanité me révulse.

 

Traitements contre l'obésité : "une nouvelle ère" mais des questions

 

Publié le 26/11/2023 à 20h01 , mis à jour le 26/11/2023 à 20h01

Lecture 3 min.

https://www.doctissimo.fr/nutrition/obesite/medicaments-anti-obesite-et-coupe-faim/traitements-contre-lobesite-une-nouvelle-ere-mais-des-questions/e8bd24_ar.html

Des traitements conçus pour soigner le diabète qui agissent aussi contre l'obésité : la prise en charge de cette maladie chronique, fléau mondial de santé publique, entre dans "une nouvelle ère", mais nombreux sont les appels à la prudence face à un usage détourné de ces produits.

Sommaire

Un engouement qui peut déraper

Des milliards d'euros

Ces médicaments miment une hormone secrétée par les intestins (GLP-1) qui agit sur le pancréas pour favoriser la sécrétion d'insuline et qui envoie au cerveau un signal de satiété après avoir ingéré de la nourriture.

Plusieurs médicaments à base de GLP-1 sont ainsi indiqués dans le traitement de l'obésité ou de surcharge pondérale avec facteurs de comorbidité.

"On voit des effets en termes de perte de poids qu'on n'avait jamais vus avant par rapport à d'autres médicaments et qui peuvent se rapprocher de la chirurgie de l'obésité", déclare à l'AFP Karine Clément, professeure en nutrition à l’Hôpital de la Pitié-Salpétrière et directrice de l’unité de recherche sur Nutrition et Obésité à l'Inserm.

"C'est un vrai changement dans la prise en charge" mais "en aucun cas, cela ne guérit la maladie" : l'arrêt du traitement fait reprendre du poids, souligne-t-elle.

"Une vraie petite révolution pharmaceutique et sociétale", abonde l'économiste de la santé Frédéric Bizard, enjoignant cependant à la prudence, comme pour tout nouveau traitement.

Ces propriétés amaigrissantes sont affichées par des célébrités et des influenceurs sur les réseaux sociaux, créant un véritable engouement pour ces médicaments vus par le public comme le moyen le plus efficace de perdre quelques kilos.

Un engouement qui peut déraper

On a donc un détournement d'usage de certaines molécules de GLP-1, comme la semaglutide utilisée dans l'antidiabétique Ozempic du laboratoire Novo Nordisk --qui a annoncé jeudi un nouvel investissement de 2,1 milliards d'euros sur un site de production d'antidiabétiques au sud-ouest de Paris.

Les autorités sanitaires tirent régulièrement la sonnette d'alarme car le médicament, indispensable aux diabétiques, peut venir à manquer.

L'engouement est tel que des stylos injecteurs faussement étiquetés Ozempic circulent, ont mis en garde le mois dernier les autorités sanitaires européenne et française.

Ce type de médicaments, baptisés analogues GLP-1, peut par ailleurs avoir des effets secondaires tels que des nausées, vomissements, troubles gastro-intestinaux.

Ils "doivent être prescrit à bon escient, de façon encadrée car c'est un domaine sensible où il y a eu beaucoup d'échecs par le passé", insiste le Pr Karine Clément. "La vraie question, c'est le très long terme", dit-elle. "Et puis, il y a des gens qui répondent à ces traitements, d'autres pas. On ne comprend pas pourquoi".

Autre bémol : le mode d'administration est encore exclusivement injectable, mais surtout, le prix de ce médicament et ses conséquences sur le budget de la santé (le traitement coûte un millier de dollars par mois pour un patient aux Etats-Unis).

 

Efficacité confirmée pour un nouveau traitement contre l'obésité

 

Par Sciences et Avenir avec AFP le 27.04.2023 à 17h54, mis à jour le 28.04.2023 à 11h52 Lecture 3 min.

L'antidiabétique tirzepatide (Mounjaro) a montré son efficacité dans la perte de poids des personnes obèses et en surpoids. Dans l'étude qui devrait lui permettre d'obtenir une indication contre l'obésité, les participants de l'étude ont perdu 15,6 kg en un an et demi.

Le groupe pharmaceutique américain Eli Lilly indique que sa molécule tirzepatide aidait à la perte de poids

Le groupe pharmaceutique américain Eli Lilly indique que sa molécule tirzepatide aide à la perte de poids

AFP/Archives - PHILIPPE HUGUEN

Le groupe pharmaceutique américain Eli Lilly a publié jeudi 28 avril 2023 les résultats d'un nouvel essai clinique confirmant que sa molécule tirzepatide, pour le moment approuvée aux Etats-Unis contre le diabète uniquement, aide à la perte de poids. Ces résultats ouvrent la voie à une possible autorisation prochaine de ce médicament par l'Agence américaine des médicaments (FDA) pour les personnes obèses spécifiquement.

Presque 16 kg en moins en un an et demi avec le tirzepatide

L'étude a été menée sur un peu plus de 900 participants en surpoids ou obèses et atteint de diabète de type 2 (le plus courant). Le médicament se prend une fois par semaine sous la forme d'une injection. Les personnes ayant reçu le plus haut dosage ont en moyenne perdu 15,6 kilos (réduction de masse corporelle de 15,7%) sur environ un an et demi (72 semaines). Les effets secondaires étaient généralement des problèmes gastro-intestinaux (nausée, diarrhée, vomissements...).

Grâce à ces résultats, Eli Lilly prévoit de finaliser sa demande d'autorisation pour les patients obèses ou en surpoids "dans les prochaines semaines", et "s'attend à une action réglementaire dès la fin 2023". Un premier essai clinique, dont les résultats avaient été publiés dans une revue scientifique en juin 2021 et qui portaient cette fois sur des personnes obèses ou en surpoids mais ne souffrant pas de diabète, avait démontré une perte de poids encore plus importante, de l'ordre de 21%.

Lire aussiLes risques et espoirs soulevés par les nouveaux médicaments contre l'obésité

La dérive des antidiabétiques prescrits pour perdre du poids

La tirzepatide imite une hormone gastro-intestinale (GLP-1) qui active des récepteurs dans le cerveau jouant un rôle dans la régulation de l'appétit. Elle est déjà commercialisée sous le nom de Mounjaro pour les personnes souffrant de diabète de type 2, depuis une autorisation de la FDA en mai 2022. Mais certains médecins américains la prescrivent déjà hors de son autorisation de mise sur le marché aux personnes souhaitant perdre du poids, même si elles n'ont pas de diabète. Aux Etats-Unis, environ 40% des adultes souffrent d'obésité, contre 17% en France (47% en surpoids et plus).

Les traitements utilisant des analogues du GLP-1 représentent pour beaucoup de spécialistes un véritable espoir, car ils entraînent des pertes de poids bien plus importantes que les médicaments disponibles jusqu'à présent. Il s'agit d'un enjeu commercial considérable pour les entreprises pharmaceutiques : selon Morgan Stanley, le marché mondial des traitements contre l'obésité pourrait représenter 54 milliards de dollars d'ici 2030.

Le laboratoire Novo Nordisk commercialise déjà aux Etats-Unis un nouveau traitement de ce type, appelé Wegovy, et autorisé par la FDA contre l'obésité depuis juin 2021. Son pendant autorisé contre le diabète, appelé Ozempic et utilisant la même molécule (semaglutide), a récemment connu des ruptures de stocks périodiques, après avoir fait fureur sur les réseaux sociaux pour ses propriétés amaigrissantes. Les experts s'inquiètent que des personnes n'étant pas clairement en surpoids en fassent un usage détourné pour perdre quelques kilos. Aux Etats-Unis, il existe en outre un problème d'accès à ces nouveaux médicaments très onéreux (autour de $1.000 dollars par mois), ceux-ci n'étant fréquemment pas remboursés par les assurances santé. Ils doivent être pris sur le très long terme, au risque de reprendre du poids lorsque le traitement est arrêté.

 

 

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