Un mois après la rentrée, ils ont voulu "prendre la température". Le collectif des parents des écoles publiques nantaises (CPEN), a mené une enquête du 19 septembre au 2 octobre, pour évaluer la mise en place de la réforme des nouveaux rythmes scolaires. "Nous voulions connaître de façon précise les difficultés vécues sur le terrain afin d'obtenir auprès des institutions des améliorations concrètes", expliquent-ils.
Cette association, qui regroupe des parents issus des 114 écoles de Nantes et qui a été créée en mai dernier, n’est "pas défavorable en soi à un étalement de la classe sur quatre jours et demi. Mais nous avons constaté tout au long de l'année 2013 un décalage entre la volonté politique et les actions".
"Pas du tout satisfaisant" pour 47 % des parents
Et les résultats de leur enquête, qui portent sur "760 réponses représentant plus de 1 150 enfants, provenant de 100 écoles", sont loin de plébisciter l’opération. "87 % des parents interrogés jugent l'application de la réforme à Nantes peu ou pas du tout satisfaisante, 47 % ne la jugeant pas du tout satisfaisante", estime le CPEN.
En ligne de mire notamment, le périscolaire. Ces activités programmées grâce aux temps d’école allégés, ne font pas l’unanimité. 62 % des parents disent ne pas être informés du contenu des activités proposées ; 85 % estiment qu'il n'est pas conforme à leurs attentes. Surtout, "la perception de la qualité de l'accueil est catastrophique", note le collectif. "La précarité des contrats et des formations des personnels sont en grande partie responsables de cette situation."
Par ailleurs, 60 % des sondés estiment que la réforme va entraîner un coût supplémentaire. "Beaucoup de parents font remarquer qu'ils sont contraints de faire appel à des gardes extérieures du fait des horaires de sorties avancées dans l'après-midi." Enfin, la fatigue des élèves "revient presque systématiquement" : 76 % des parents estiment que leur enfant est "plus fatigué" qu'avant.
Le collectif entend remettre en main propre les résultats à Johanna Rolland ce lundi, à l’occasion de la première réunion du comité de suivi de la réforme. Cette cellule a été mise en place par l’adjointe à l’Éducation, pour évaluer la mise en place des nouveaux rythmes.