Sanctuaire pour animaux d'élevage.

 

 

La fin de l'article est juste stupéfiante. Les surfaces dédiées à l'élevage et donc au pâturage sont si importantes qu'il ne reste pas de disponibilté intéressante pour le maraîchage ?... C'est fou, complètement fou. Et encore une fois, la solution ne peut venir que des consommateurs...

"C'est fini, je ne peux plus" : une association suisse propose d'accompagner les éleveurs qui ne veulent plus exploiter des animaux

 

En Suisse, Virginia Markus a créé une association et un sanctuaire pour accueillir les animaux d'éleveurs volontaires lorsque ceux-ci perdent le sens de leur métier ou veulent arrêter d'élever des animaux pour des raisons éthiques.

Article rédigé parfranceinfo

Radio France

Publié le 25/08/2024 17:05

Temps de lecture : 2 minPaysage de campagne en Suisse. Illustration. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

Paysage de campagne en Suisse. Illustration. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

On connaît les refuges pour animaux abandonnés, mais on connaît moins les refuges pour animaux d’élevage, quand leurs propriétaires abandonnent leur profession. En Suisse, Virginia Markus a créé un sanctuaire pour recueillir veaux, vaches et cochons initialement destinés à l’abattoir. Sa mission consiste aussi à proposer une reconversion aux éleveurs qui ne veulent plus exploiter des animaux pour des raisons éthiques. Un phénomène marginal encore, mais qui prend de l'ampleur.

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"Quand tu vois ces petits cochons, tu ne peux pas dire 'voilà une pointe, hop le rôti', tu ne peux pas ! Regarde ça, ils viennent même dire bonjour", pointe cet ancien éleveur. Dans une autre vie, Stéphane Baud avait des bovins et des cochons, pour leur viande, jusqu’au jour où les emmener à l’abattoir ne lui était plus humainement possible : "Une fois, j'ai dû aller dans un abattoir industriel. J'avais mis trois cochons et quand je suis parti, j'ai claqué la bétaillère, et je les entendais m'appeler derrière..." Il raconte s'être alors installé dans son tracteur, avoir fondu en larmes et quand il est rentré chez lui, la décision était prise : "Maintenant c'est fini, je ne peux plus."

Une démarche volontaire

C’est à ce moment que Stéphane entend parler de l’association Coexister de Virginia Markus. Il lui confie deux de ses vaches et discute avec elle des possibilités de reconversion. "Tous les animaux qui sont ici le sont parce que leurs anciens éleveurs ont été d'accord de les céder, gratuitement parce qu'on ne les rachète pas, explique Virginia Markus. Des éleveurs qui étaient très attachés à telle ou telle vache et qui préféraient la voir au sanctuaire plutôt qu'à l'abattoir."

Elle raconte sa démarche et la façon dont elle est contactée par les paysans : "Je ne vais pas frapper à la porte des éleveurs, sinon je me ferais rembarrer. Non, l'idée c'est que ce soit une démarche volontaire, que ce soit uniquement pour replacer un ou deux animaux ou que ce soit pour entamer une démarche de reconversion, ce sont eux qui m'approchent et ensuite une discussion découle, qui va déboucher sur des solutions."

"Je pars du principe que chaque projet est unique, donc je vais m'adapter aux besoins de la personne et aussi à la capacité de la ferme."

Virginia Markus, fondatrice de l'association Coexister

franceinfo

Pour Stéphane, ce sera la boulangerie végétale, c’est-à-dire sans viande ni lait. Un virage à 180 degrés, même si d’autres solutions existent pour les éleveurs en rupture de ban. Virginie Markus reprend : "Il peut y avoir des éleveurs, des éleveuses, qui veulent garder la ferme, la transformer pour faire autre chose : du lait d'avoine, de la culture céréalière, du maraîchage, etc. Certains veulent garder des animaux, donc en fait ça dépend du projet."

Elle rappelle aussi qu'un "certain nombre d'agriculteurs" veulent complètement "quitter l'agriculture tellement ils ont été dégoûtés du métier". Dans ces cas-là, l'associative essaye de les aider à se "reformer". Sur la quinzaine d’éleveurs accompagnés, peu sont restés agriculteurs, faute d’envie ou de terres adaptés à la culture céréalière ou maraîchère. Car si les surfaces agricoles représentent un quart du territoire suisse, la moitié est dédiée à l’élevage et au pâturage.

 

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