"Se distraire à en mourir"
- Par Thierry LEDRU
- Le 24/12/2024
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"La perversion de la cité commence par la fraude des mots."
Platon
Et lorsque l'usage des mots s'appauvrit, les pensées se fanent, la justesse des propos se dégrade et dans l'esprit de la masse, il ne reste que "l'opinion" ou pire encore la "rumeur".
Se contenter du divertissement, de la futilité, de l'amusement, c'est fermer sur soi le cadenas de l'esprit limité. Et il ne reste qu'une masse manipulable qui se réjouit de l'accumulation de son inconscience.
Neil Postman
Thérèse de Chérisey (Traducteur)Michel Rocard (Préfacier, etc.)
EAN : 9782360150144
254 pages
NOVA Editions (15/09/2010)
3.89/5 44 notes
Résumé :
L'esprit d'une culture peut se flétrir de deux manières. Dans la première - celle d'Orwell -, la culture devient une prison. Dans la seconde, celle de Huxley la culture devient une caricature. (...) Huxley nous enseigne qu'à une époque de technologie avancée, la dévastation spirituelle risque davantage de venir d'un ennemi au visage souriant que d'un ennemi qui inspire les soupçons et la haine. C'est nous qui avons les yeux sur lui, de notre plein gré. Nul besoin de tyran, ni de grilles, ni de ministre de la Vérité. Quand une population devient folle de fadaises, quand la vie culturelle prend la forme d'une ronde perpétuelle de divertissements, quand les conversations publiques sérieuses deviennent des sortes de babillages, quand, en bref, un peuple devient un auditoire et les affaires publiques un vaudeville, la nation court un grand risque : la mort de la culture la menace.
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