Sous-marin en plongée

Le discours des gens me sidère. C'est un déni de conscience qui représente une menace considérable.

C'est le "jusqu'ici, tout va bien, j'arrive encore à trouver des lieux épargnés."

Le Moi souverain et l'absence totale de considération envers les autres, envers la nature, envers la Terre et l'ensemble du vivant. L'impression de voir des individus s'agitant dans une poche d'air, une poche d'air qui diminue en fonction de cette agitation, ils prennent ce dont ils ont besoin, juste attachés à leurs désirs, indifférents des effets de cette frénésie consommatrice.

Nous sommes tous dans ce sous-marin où la quantité d'oxygène diminue, jour après jour. Et nous plongeons toujours au plus profond. Je pourrais m'amuser en pensant à ceux qui sont allés en Norvège pour être au frais, la Norvège qui connaît actuellement des pluies diluviennes. Même chose en Slovénie, plus grande catastrophe naturelle en trente ans.

Mais bon, pour que tous ces gens réalisent que le réchauffement de la planète induit des phénomènes météorologiques comprenant des inondations, des tornades, des orages dévastateurs et probablement des chutes de neige phénoménales et des températures épisodiquement basses, il faudra du temps, beaucoup de temps.

Et pendant ce temps, le sous-marin continue à descendre.

 

 

LONDRES (Reuters) - Attirés par des températures plus clémentes, les touristes et les voyagistes vont, à l'avenir, privilégier les destinations du nord de l'Europe après un été qui a été marqué par des canicules et des feux de forêt dans le sud du Vieux continent.

La région méditerranéenne reste la plus prisée des touristes en Europe, mais les réservations vers les pays comme le Danemark, la Finlande, les Pays-Bas, la Norvège ou encore la Suède sont en hausse par rapport à 2022, selon des données publiées par Mastercard, entreprise américaine de paiement.

Des vols moins chers et une dévaluation de certaines monnaies en Scandinavie participent à cette nouvelle attractivité, mais le changement climatique est aussi une des raisons avancées mercredi par TUI, le plus grand voyagiste au monde.

L'entreprise pourrait voir sa saison estivale commencer plus tôt au printemps et terminer à l'automne, a expliqué Sebastien Ebel, président du directoire de TUI. Et l'offre vers les pays nordiques, les Pays-Bas, la Pologne et la Belgique pourrait aussi s'étoffer.

"Nous irons en Grèce jusqu'en novembre et peut-être qu'on devrait laisser cette destination ouverte jusqu'à la fin de l'année, après même Noël", a-t-il ajouté lors d'un entretien téléphonique avec des journalistes.

"Cela laisse plus d'opportunités pour la croissance", a-t-il indiqué.

Le voyagiste vient juste d'annoncer qu'il pourrait faire face à une ardoise de 25 millions d'euros à cause des incendies à Rhodes en Grèce qui ont forcé le rapatriement de milliers de touristes européens.

En Norvège, les voyagistes voient une augmentation de la demande, comme à l'île de Vesteraalen, dans le nord du pays. L'office de tourisme a indiqué que des touristes étaient venus d'Europe centrale et du Sud pour échapper à la canicule.

Conséquence, des vols directs vers le nord de la Norvège ont été créés.

Fabio Scaglione et Diego Bruno faisaient partie d'un groupe de touristes venu d'Italie qui a visité la semaine dernière Stockholm.

"L'an dernier, nous sommes allés dans le sud de l'Espagne et il faisait très chaud. Cette année, nous avons décidé d'aller dans un lieu plus frais", affirme l'un d'eux.

Heather Storgaard, une touriste écossaise, va passer une partie de ses vacances d'été au Danemark et dans le nord de l'Allemagne. Les températures élevées l'ont tenue éloignée du sud de l'Europe ces cinq dernières années.

"Avant, j'ai été en France, en Italie, des destinations estivales normales mais j'ai commencé à me sentir mal", affirme-t-elle.

"Même l'Allemagne et la Suisse se situent trop au sud, j'y étais l'année dernière et il faisait déjà trop chaud", avance la touriste écossaise.

Margit Wissenbach, une Allemande vivant au Danemark, a visité la Suède cette année avec l'intention de partir randonner et de visiter des villes comme Göteborg.

Souvent amenée à se rendre en Italie pour son travail, elle affirme préférer le nord pour les vacances : "Je préfère marcher sous la pluie que dans un four".

(Reportage par Joanna Plucinska, Marie Mannes et Rachel More; version française Zhifan Liu, édité par Kate Entringer)

 

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