Tao Te King
- Par Thierry LEDRU
- Le 30/08/2017
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C'est ça peut-être ça, cette impression délicieuse du "vide" originel, de la présence la plus essentielle, lorsque je monte là-haut. Je me souviens de mes premiers séjours en montagne, je courais pour gravir les sommets comme si ma vie en dépendait mais c'est l'élaboration de l'image qui me convenait, que je cherchais en réalité, une forme de reconnaissance sociale et d'estime de moi-même...Je n'aimais pas réellement les montagnes mais bien davantage ce qu'elles me permettaient de devenir.
Il faut vieillir pour apprendre à se regarder sans œillères. Il m'a fallu très longtemps pour comprendre le vide intérieur.
C'est le non-être qui m'émeut désormais. Et je vais en montagne pour le retrouver.
" Nous joignons des rayons pour en faire une roue,
mais c 'est le vide du moyeu
qui permet au chariot d 'avancer.
Nous modelons de l 'argile pour en faire un vase ,
mais c 'est le vide du dedans
qui retient ce que nous y versons.
Nous clouons du bois pour en faire une maison
mais c 'est l 'espace intérieur
qui la rend habitable.
Nous travaillons avec l 'être,
mais c 'est du non-être dont nous avons l 'usage."
LAO TSEU
TAO TE KING
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