Alors que Vincent Peillon appuie très largement son argumentaire sur les classements PISA, pour défendre sa réforme des rythmes scolaires comme solution miracle à la baisse du niveau des petits élèves français, je vous propose de découvrir un peu ce qui se cache derrière.
Premièrement les mauvais résultats PISA 2012.
Les tests sont passées par des collégiens (pas par les écoliers visés par la réforme) Or ces collégiens en 2012 ayant mal réussi leurs tests PISA étaient à 4,5 jours quand ils étaient en primaire. On voit bien que le problème n’est pas là ! Mais c’est pas grave, pour un Ministre faut croire que plus c’est gros plus ça passe !
Encore plus flippant : l’avis de l’OCDE sur l’école d’aujourd’hui.
En 1996, l’OCDE, qui réalise PISA, recommandait à ses membres d’adopter une vision marchande de l’éducation.
Voilà ce qu’elle écrivait cyniquement :
« L’apprentissage à vie ne saurait se fonder sur la présence permanente d’enseignants mais doit être assuré par des prestataires de services éducatifs. Les pouvoirs publics n’auront plus qu’à assurer l’accès à l’apprentissage de ceux qui ne constitueront jamais un marché rentable et dont l’exclusion de la société en général s’accentuera à mesure que d’autres continueront à progresser ».
Et l’OCDE conseillait avec une désinvolture stupéfiante de duper les citoyens dans la mise en œuvre du nouveau système éducatif :
« Si l’on diminue les dépenses de fonctionnement, il faut veiller à ne pas diminuer la quantité de service, quitte à ce que la qualité baisse. Les familles réagiront violemment à un refus d’inscription de leurs enfants, mais non à une baisse graduelle de la qualité de l’enseignement ».
Document à lire et à diffuser pour que chacun se rende bien compte du projet de longue haleine de casse des services publics d’éducation, dont les réforme des rythmes scolaires n’est qu’un des outils.
Télécharger le Cahier de politique économique n°13 de 1996 de l’OCDE :
http://www.cip-idf.org/IMG/pdf/ocde_n_13_.pdf