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  • Disparition des insectes.

    "En quarante ans, on a perdu jusqu'à 95 % de la masse d'insectes. C'est dramatique. Il ne reste que 5 % de ce qu'on trouvait dans les années 1970-1980."

     

    On ne tond que d'étroites bandes, celles qui mènent à la serre, au verger, aux arbres greffés dans le prairie et à la mare. Sur les 4700 m² de terrain, ça représente très peu. Tout le reste est en herbe. Et c'est rempli d'insectes. On ne retourne jamais le sol dans le potager et là, c'est tellement rempli de vie que ça n'est pas dénombrable.

    Une dizaine de tas de bois morts éparpillés sur le terrain, des pierres en tas pour les lézards et autres et la mare bien entendu.

    Que faire d'autre ?

    Limiter les déplacements en voiture.

    N'acheter que des produits bio. (Pour le peu qu'on achète)

    Planter des fleurs, partout, des couvre-sols au pied des arbres fruitiers, des plantes mellifères, ne pas tailler les haies, planter des arbres, de toutes espèces. Biodiversité... En dehors de cette règle de base, il n'y aura pas d'issue favorable pour la vie.

    D'autre part, la présence des insectes signifie la présence des oiseaux. La disparition des premiers condamne les deuxièmes... Tout est lié...

     

     

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  • Et il faudrait aimer l'humain ?

    Aimer l'être humain ?

    Non, je m'y refuse.

    Pas d'emblée, pas a priori, pas par appartenance.


    Je veux bien aimer mais que ces individus me donnent une raison incontournable.

    Et j'ai bien plus de raisons de me détourner des humains que l'inverse.

     

    "Il n'est de folie chez aucun animal de cette terre que ne surpasse infiniment la démence des hommes".
    Herman Melville

     

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  • L'empire d'Angkor : de la puissance à la disparition.

    Et sinon, on essaie de faire mieux ou on recommence à plus grande échelle ?

     

     

    Histoire

    Comment l'eau a façonné et détruit l'Empire d'Angkor

    La fin de cette puissante civilisation a été précipitée par la sécheresse et les inondations. Un épisode qui souligne le lien entre le climat et les hommes.

     

    De Stefan Lovgren

    https://www.nationalgeographic.fr/histoire/comment-leau-a-faconne-et-detruit-lempire-dangkor?

    L'eau a façonné et détruit l'Empire d'Angkor

    CITÉ HYDRAULIQUE

    L'hégémonie d'Angkor aurait débuté en 802 de notre ère au moment où Jayavarman II, depuis les montagnes de Phnom Kulen surplombant les plaines de la future ville, s'auto-proclame chakravartin (« dieu roi ») de l'empire khmer. Au cours des siècles qui suivent, un vaste complexe urbain voit le jour, tandis qu'Angkor devient la plus grand ville du monde préindustriel avec près d'un million d'habitants.

    Dès sa naissance, l'eau est au cœur du développement d'Angkor, souvent qualifiée de « ville hydraulique ». Des canaux et des réservoirs sont construits afin de recueillir et de stocker l'eau issue des collines, à la fois pour contrôler les crues et pour l'irrigation des terres. Un réseau de débordements et de dérivations transporte les eaux excédentaires au lac Tonle Sap situé au sud de la ville.

    « Ces infrastructures de gestion des eaux étaient uniques au monde », affirme Dan Penny.

    L'eau et son contrôle jouaient également un rôle religieux au sein de la société d'Angkor.

    « L'eau n'était pas uniquement une ressource devant être gérée pour l'agriculture et les inondations », explique-t-il. « Elle était également liée au pouvoir du roi. »

    Des nuages de mousson déversent leurs pluies sur le réservoir de Srah Srang.

    Des nuages de mousson déversent leurs pluies sur le réservoir de Srah Srang.

    PHOTOGRAPHIE DE Robert Clark&& National Geographic Creative

    L'ASSAUT DES MOUSSONS

    L'histoire du réseau des canaux est faite de nombreux ajouts et modifications. Les anciens canaux distribuaient et se débarrassaient des eaux. À partir du 12e siècle, époque de l'apogée de l'empire et de la construction du temple le plus célèbre du complexe, Angkor Vat, les larges nouveaux canaux déversent principalement l'eau dans le lac.

    Au cours des deux siècles qui suivent, le système hydraulique semble fonctionner plutôt bien puisque la ville poursuit son expansion. Entre le milieu et la fin du 14e siècle, cependant, Angkor est victime de sécheresses continues. Celles-ci sont suivies de plusieurs années de pluies de mousson incroyablement violentes qui provoquent d'importantes inondations auxquelles les infrastructures de la ville semblent incapables de faire face.

    Les inondations engendrent l'érosion du réseau, dont les connexions sont systématiquement coupées. Au sud de la ville, les canaux sont bouchés par les matériaux érodés venus du centre d'Angkor.

    Le pont d'Angkor Thom avait été bâti à partir de blocs de pierre extraits des temples, dont la plupart étaient sculptés de façon très sophistiquée.

    « Le fait qu'ils démontent un temple et s'en servent pour construire quelque chose d'aussi prosaïque qu'un pont en dit long sur la gravité de la situation », déclare Penny.

    « On pense depuis longtemps que les dégâts causés au réseau hydraulique ont signé la fin d'une longue période de déclin à Angkor. »

    À en juger par la dégradation du pont, dont l'extrémité est détruite, les mesures de contrôle des eaux de crue ne portent pas leurs fruits. La rivière Siem Reap, censée s'écouler sous le pont, trace un sillon autour de ce dernier. Aujourd'hui, elle s'écoule environ 7,60 mètres en dessous de son cours d'origine.

    À mesure que les inondations détruisent les infrastructures, la cité d'Angkor finit par s'effondrer. En 1431, elle est prise d'assaut par l'armée siamoise. La plupart des temples sont ensuite engloutis par la jungle, tandis que certains demeurent des sites religieux importants pour les Khmers. L'Occident ignore l'existence de ces vestiges jusqu'à ce que des explorateurs français y mettent les pieds dans les années 1860.

    UN AVERTISSEMENT CLIMATIQUE ?

    Selon les chercheurs qui travaillent sur le développement durable du bassin inférieur du Mékong dans le cadre d'un projet intitulé « Les merveilles du Mékong » financé par l'USAID (Agence des États-Unis pour le développement international), il existe d'importantes leçons à tirer des événements d'Angkor.

    « Ce qui est certain, c'est qu'il existe un lien de corrélation entre la culture et le climat », affirme Sudeep Chandra, directeur du Centre mondial de l'eau de l'université du Nevada à l'origine des recherches.

    « Nous voyons les communautés du monde entier lutter pour savoir comment réagir face aux fluctuations accrues du changement climatique », ajoute-t-il.

    Afin de contrôler le débit de l'eau, les ingénieurs d'Angkor ont fait dévier l'eau des réseaux fluviaux existants, entraînant ainsi la création de nouveaux bassins hydrographiques. Cela pourrait toutefois avoir eu des conséquences malheureuses sur l'environnement, déstabilisant la ville jusqu'à conduire à sa disparition.

    « Les Khmers du Moyen-Âge ont dû faire face à une période d'instabilité climatique qui leur était jusqu'alors inconnue et qui a complètement changé les règles du jeu qu'ils jouaient depuis plusieurs siècles », conclut Penny.

    « Les communautés contemporaines sont aujourd'hui confrontées à des enjeux similaires avec le changement climatique. »

     

     

     

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  • La syntropie : revenir dans le sens du vivant.

    Je lis et relis avec beaucoup d'intérêt l'ouvrage d'Anaëlle Thery "Bienvenue en syntropie".

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    Et à chaque page, je pense à cette agriculture intensive et à l'acharnement des adeptes de la FNSEA. C'est consternant. Et il est évident que cet enchaînement est avant tout le refus du changement, la peur et l'incapacité à admettre que les traditions sont dépassées, que les connaissances aujourd'hui sont bien supérieures aux transmissions archaïques. J'ai également visionné toutes les vidéos d'Ernst Götsch quand elles sont sous-tiitrées (peu malheureusement). Il y a une réflexion de sa part qui m'a interpelé et à laquelle je réfléchis depuis hier.

    Vous avez peut-être déjà entendu parler de cet homme qui a rendu la vie à une zone quasi désertique au Brésil :

    "Forcer les plantes à s'adapter en les croisant pour les rendre plus résistantes aux maladies a fini par me poser question (Il était spécialiste en sélection génétique). Et si au contraire,nous améliorions les conditions du milieu dans lequel poussent les plantes plutôt que de les forcer à être plus résistantes dans un milieu qui ne leur convient pas ? "

    Ne peut-on pas considérer qu'il en est de même avec les humains ?

    J'en ai déjà parlé ici mais je m'interroge sur l'intérêt du travail des thérapeutes lorsqu'il s'agit d'aider des individus en souffrance à vivre mieux dans un milieu destructeur. Comme l'écrivait Krishnamurti, il n'est pas sain d'être adapté à une société malade. Non, je ne remets pas en cause le travail des thérapeutes et tant mieux s'ils parviennent à aider leurs patients mais il n'en reste pas moins que les causes seront toujours là. Et si les individus parviennent à s'adapter, rien ne changera, fondamentalement.

    Maintenant, je sais ce que représente le refus de s'adapter... J'ai refusé d'obéir au Ministre lorsque j'étais encore instituteur et je me suis mis en désobéissance civique. Je l'ai payé cher...Physiquement et psychologiquement. Trois ans de luttes. Mais je sais que ça aurait été pire si je n'avais pas contesté fermement les idées qui avaient cours à cette époque. Est-ce que je le referai aujourd'hui, dans les mêmes circonstances ? Oui, assûrément. Même si ça ne change rien sur le fond, ça me permet d'être en accord et en paix avec moi-même. C'est ce que j'ai expliqué à la psychiatre, dans le cadre de la "thérapie", que le Ministère m'a imposée. Psychiatre qui a fini par contester le rectorat quant aux sanctions prises à mon encontre.

    Il convient donc à chacun et chacune de se poser la question suivante : est-ce à moi de m'adapter aux conditions d'existence inhérentes au milieu ou est-ce que je dois oeuvrer à améliorer le milieu lui-même et donc la société ?

    Oui, je sais le défi semble démesuré...

    Dans la syntropie, en tout cas, l'idée fondamentale est bien là : il faut faire en sorte que le milieu soit le plus favorable au développement des plantes nourricières et ça n'est sûrement pas les méthodes de l'agriculture intensive qui peuvent répondre à ce défi. Je l'ai déjà expliqué ici : le labourage, c'est la mort du sol et la mécanisation le tassement du cimetière.

    La clé de la syntropie c'est la biomasse. Voilà trois ans que nous sommes installés sur notre terrain. Paillage, broyat, compost, tonte, foin, le sol est toujours couvert, toute l'année. Aujourd'hui, il y a entre dix et quinze centimètres de terre végétale, un vrai terreau, noir, empli de vers de terre et de milliards d'insectes. Tout ce qui est planté croît à toute vitesse et tout ce qui est laissé volontairement en graines se reproduit tout seul. En ce moment, on trouve des salades un peu partout ^^ Jusqu'à la porte de la grange, dans une fente de deux millimètres. 

    Canvas On pourrait me dire d'ailleurs qu'elle a su s'adapter à un environnement néfaste pour elle. :)

    Oui, mais je suis persuadé que le végétal nous survivra. L'inverse n'est pas vrai. Rien n'est plus puissant que le végétal... Vous avez tous déjà vu ces plantes minuscules, brins d'herbe qui poussent à travers le goudron... Ici, dans le village voisin, le cours de tennis municipal n'est plus entretenu. C'est fou la vitesse à laquelle la végétation est en train de l'émiétter. On a beau, Nathalie et moi, tenter de ralentir l'invasion, à chaque printemps, on voit le terrain perdu par rapport à l'année précédente.

    Tout ça pour dire que nous devons retrouver le sens du vivant et travailler avec lui. Et non, contre lui. Le vivant est puissant et nous devons le servir. C'est à dire inverser totalement notre rapport à la nature. Ne pas croire pour autant que la syntropie prône l'anarchie ^^ C'est un travail minutieux, une analyse constante du terrain et des plantes, des travaux déterminés, anticipés, des analyses encore, des recherches, des changements. L'observation est prioritaire.

     

     

     "https://www.agroforesterie.fr/agriculture-syntropique/

    L’agriculture syntropique repose sur une diversité importante de plantes, cultivées à haute densité, dans leurs conditions optimales de lumière et de fertilité. Elle est notamment basée sur une organisation du système dans le temps (la succession), et dans l’espace (la stratification). On parle aussi d’agroforesterie successionnelle.

    L’agriculture syntropique s’inspire de la dynamique, de la structure et du fonctionnement des écosystèmes naturels (la forêt) pour concevoir des systèmes agricoles productifs qui allient régénération des paysages, diversification des récoltes et réduction des risques écologiques et économiques. Ses principes ont été développés par Ernst Götsch, agriculteur pionnier de l’état de Bahia, au Brésil.

    L’agriculture syntropique permet la restauration de terres fortement dégradées et peu productives, en recréant un environnement arboré productif, économiquement viable, riche en biodiversité, et sans apports exogènes (fertilisants, intrants chimiques, etc.). C’est ce qu’a expérimenté E. Götsch sur son exploitation depuis les années 80. Ce type d’agriculture, originaire des zones tropicales, commence à émerger en zone tempérée, notamment en France où il tend à se développer depuis quelques années."

  • JARWAL LE LUTIN : Tout en un

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    Anita Berchenko, fondatrice des "éditions du 38" m'a informé que la publication de Jarwal pourrait regrouper les quatre tomes en un seul ouvrage. L'équipe réfléchit à l'idée.

    Le tome 1 est indépendant mais le tome 2 et le 3 se suivent. Quant au tome 4, il est une continuité des trois précédents. Imaginer de tout regrouper est parfaitement justifié.

    Il reste à voir ce que ça donnerait en volume total. Mais étant donné qu'il s'agit d'une histoire à plusieurs niveaux de lecture et que des enfants tout autant que leurs parents pourraient y trouver leur bonheur, le fait que le livre soit de la dimension d'un roman adulte n'est pas dénué de sens.

    Dire combien j'en suis heureux serait trop faible.

    Quatre histoires retenues pour une publication. Quand on connaît la difficulté d'être publié, d'être sélectionné dans le flot continu de manuscrits, c'est un bonheur sans nom.

    Il faudra bien qu'un jour je parvienne à me considérer comme un écrivain.

  • Association Madagascar Enfance XTREM

    Alexandre Fardel-Arozarena est un ami.

    Depuis plusieurs années, il gère une association d'entraide à Madagascar.

     

    À propos

    Qui sommes-nous ?

     

    Nous sommes une équipe de bénévoles et de professionnels, hommes et femmes, qui pensons que la Femme est la clé de l'avenir. Son investissement dans tous les échelons sociétaux fait d'elle la tête, le cœur et les poumons d'une patrie.

    Nous avons démarré en aidant les enfants et jeunes adolescents à se développer à travers les sports extrêmes (BMX, Skateboard, Escalade, Kitesurf…) dont Madagascar est le terrain de jeu idéal. Mais à force d’actions sur place, nous nous sommes aperçus qu’une fois atteint le stade adulte, les valeurs de dépassement de soi ne suffisaient pas. La réalité malgache les replongeait dans l’urgence et la précarité.

    Ainsi, nous avons décidé d’axer nos actions sur le pilier de chaque famille malgache : la femme – et mère -, celle qui porte l’enfant, le nourrit, l’éduque, le protège, le soigne… Et c’est par le développement personnel et professionnel de celle-ci que les enfants de demain pourront changer l’avenir de leur pays.

    Notre approche

     

    Notre mission

    Notre mission est de nous assurer que toutes les femmes et enfants reçoivent tout le soutien dont ils ont besoin et quand ils en ont besoin, pour leur assurer un avenir pérenne.

    Qu’il s’agisse d’un soutien moral, d’une aide financière, d’un apport en nature, mais également d’une éducation et d’une formation professionnelle, nous veillons à ce que chacun reçoive le plus rapidement possible ce dont il a besoin. Penser vite et bien pour agir vite est notre devise pour le bien de tous.

    Notre vision

    Nous voulons bâtir un monde où aucune femme, enfant ou jeune n'aura à souffrir des aléas d'une vie dictée par des politiques qui ne répondent pas à l'urgence immédiate.

    En effet, si les actions politiques d’un pays mènent à réformer en profondeur des difficultés structurelles et conjoncturelles, tout ceci prend un temps qu’une population dans l’urgence n’a pas.

    Ainsi, nous ne sommes pas en opposition, mais en complémentarité avec les politiques en vigueur, afin que les malgaches puissent créer un élan sur les bases que nous leur inculquons, avec leur concours, dans le respect de leurs traditions et de leurs mœurs.

     

    Des Vanilles Et Des Vies

     

    Commander ma vanille bio

    Des dons récompensés

    Les temps sont durs pour tous. Et obtenir des dons pour une association devient un vrai parcours du combattant. Ainsi, nous avons décidé que chaque don fera désormais l'objet d'une contrepartie, à l'instar des financements participatifs. Mais pas avec n'importe quoi, avec l'or brun de Madagascar que l'on nomme "Vanille".

    En effet, Madagascar produit 80% de la vanille mondiale. Malgré cela, les cultivateurs Malgaches sont aussi précaires que l’est le reste de la population.

    Ainsi, nous avons décidé de les aider en leur achetant de la Vanille certifiée Biologique par Ecocert Madagascar, avec le concours de l’entreprise VanilleBio.eu (Importateur et grossiste en épices biologiques réservées aux professionnels de l’alimentation). Ne vendant donc pas aux particuliers, nous avons le privilège d’obtenir la meilleure vanille vous permettant de parfumer vos plats, tout en aidant à la fois les producteurs de vanille, mais également les femmes et enfants soutenus par notre association.

    Comment acheter de la vanille bio ?

    Le plus simplement du monde : Plus vous donnez, plus vous obtenez de gousses de vanille.

    Est-ce légal ? OUI !
    Au même titre qu’une association de Parents d’élèves peut vendre des chocolats à Noël ou des calendriers, nous pouvons vendre de la vanille.
    Ainsi, nous avons décidé de décomposer comme suit :

    20€ les 10 gousses

    50€ les 30 gousses

    Vous pouvez faire un don ponctuel

    Vous pouvez faire un don mensuel et vous recevrez vos gousses de vanille bio tous les mois

    Et ensuite ?
    Le formulaire de dons d’HelloAsso (notre plateforme de dons sécurisés) récupère toutes vos coordonnées afin de vous faire parvenir votre justificatif de dons. Ainsi, vous n’avez rien à gérer, nous vous envoyons votre vanille sous 48H maximum.

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    Les femmes et les enfants de Madagascar vous remercient pour votre générosité !

  • Aux origines du végétarisme

     

     

    Pythagore, Léonard de Vinci, Yourcenar... sept célébrités végétariennes avant l'heure

     

     

    A opposer à Descartes et sa vision réductionniste des animaux et du vivant en général. Descartes qu'on nous présentait en classe de philosophie comme le Maître absolu.

     

    Par

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/pythagore-leonard-de-vinci-yourcenar-sept-celebrites-vegetariennes-avant-l-heure-1103528

    Mis à jour le jeudi 19 juillet 2018 à 01h50, publié le mardi 17 juillet 2018 à 12h37

    6 min

    Petit coup de rougePetit coup de rouge

    © Getty - Natasha Breen/REDA&CO/UIG

    Entérinée par les monothéismes, l'idée est coriace : l'animal est inférieur à l'homme. Elle est battue en brèche à partir de 1970, quand se constitue l'idéologie de l'antispécisme. Mais des figures célèbres se sont indignées du sort réservé à l'animal bien avant l'émergence de ce courant de pensées.

    De Pythagore à Marguerite Yourcenar en passant par Rousseau ou Léonard de Vinci, nombre de grands intellectuels ont pris position contre la consommation des animaux, bien avant que se constitue l'antispécisme. Il faut dire que ce courant de pensées a attendu 1970 pour émerger véritablement, dans le monde anglo-saxon d'abord. Depuis l'Antiquité jusqu'à aujourd'hui, on revient sur la manière dont les hommes et les femmes ont envisagé leur responsabilité morale envers les animaux. Le tout en citations, et à travers sept grandes figures célèbres qui furent végétariennes avant l'heure.

    En savoir plus : Homme/Animal : une frontière fragile ?

    Homme/Animal : une frontière fragile ?

    1. Pythagore, le premier végétarien

    Pythagore, détail de l'École d'Athènes de Raphaël, 1509

    Pythagore, détail de l'École d'Athènes de Raphaël, 1509

    Il ne nous reste rien des écrits de Pythagore, qui vécut au VIe siècle avant J.-C.. Mais dans ses Métamorphoses parues au Ier siècle, le poète latin Ovide rapporte les enseignements du philosophe présocratique connu pour son fameux théorème. Et voici notamment la diatribe qu'il lui fait prononcer contre les mangeurs de viande :

    Abstenez-vous, mortels, de souiller vos corps de mets abominables. [...] la terre, prodigue de ses trésors, vous fournit des aliments délicieux ; elle vous offre des mets qui ne sont pas payés par le meurtre et le sang. Ce sont les bêtes qui assouvissent leur faim avec de la chair, et encore pas toutes car les chevaux, les moutons et les bœufs se nourrissent d’herbe. Il n’y a que les animaux d’une nature cruelle et féroce, les tigres d’Arménie, les lions toujours en fureur, les loups, les ours, qui aiment une nourriture ensanglantée. Hélas ! Quel crime n’est-ce pas d’engloutir des entrailles dans ses entrailles, d’engraisser son corps avide avec un corps dont on s’est gorgé et d’entretenir en soi la vie par la mort d’un autre être vivant ! Quoi donc ? Au milieu de tant de richesses que produit la terre, la meilleure des mères, tu ne trouves de plaisir qu’à broyer d’une dent cruelle les affreux débris de tes victimes, dont tu as rempli ta bouche, à la façon des Cyclopes ?

    Dans un livre sur l'Ethique animale paru en 2008, le philosophe Jean-Baptiste Jeangène Vilmer explique les raisons du végétarisme de Pythagore par le fait que ce dernier défendait une théorie de la métempsychose, le passage d'une âme dans un autre corps : "S'il accorde une considération particulière aux animaux, c'est indirectement par respect pour l'homme, puisque selon sa théorie de la métempsychose, il est possible que l'animal tué ou maltraité héberge l'âme d'un proche qui se serait réincarné en lui."

    2. Pour Plutarque, les civilisés n'ont aucune raison de tuer pour manger

    Plutarque était-il végétarien ? En tout cas, pour le philosophe et moraliste du Ier siècle, la consommation de viande est motivée chez ses contemporains par le plaisir égoïste de la bouche, et non par la nécessité de subsistance comme c'était le cas pour les premiers hommes : "Nous, civilisés qui vivons sur une terre cultivée, riche, abondante, nous n'avons aucune raison de tuer pour manger" estime-t-il dans son bref traité moral sur les animaux De esu carnium (littéralement, "Manger chair") ; avant de développer son argumentaire par des mots plus vifs :

    Si tu te veux obstiner à soutenir que nature l'a fait [l'homme] pour manger telle viande, tout premier tue-la donc toi-même [...] sans user de couperet [...] tue-moi un bœuf à force de le mordre à belles dents, ou de la bouche un sanglier, déchire-moi un agneau ou un lièvre à belles griffes, et le mange encore tout vif, ainsi comme ces bêtes-là font.

    Dans ce même traité, Plutarque se livre aussi à un éloge de la nature vertueuse des bêtes : "Mais rien ne nous émeut, ni la belle couleur, ni la douceur de la voix accordée, ni la subtilité de l'esprit, ni la netteté du vivre, ni la vivacité du sens et entendement des malheureux animaux, ainsi pour un peu de chair nous leur ôtons la vie, le soleil, la lumière, et le cours de la vie qui leur était préfixé par la nature."

    En janvier 2018, "La Fabrique de l'histoire" se penchait sur l'évolution du rapport de l'homme aux animaux, depuis l'Antiquité : "Depuis quand défend-on les animaux ?", demandait Emmanuel Laurentin à ses invités, Michel Pastoureau, Eric Baratay et Béatrice Bouniol.

    En savoir plus : Depuis quand défend-on les animaux ?

    La Fabrique de l'Histoire

    53 min

    3. Léonard de Vinci, "comme les Hindous, ne mange[ait] rien qui contienne du sang"

    Le Codex Atlanticus de Léonard de Vinci. Il couvre une longue période de sa vie, allant de 1478 à 1518Le Codex Atlanticus de Léonard de Vinci. Il couvre une longue période de sa vie, allant de 1478 à 1518

    - Pompeo Leoni/ Domaine public

    Après l'Antiquité, s'ouvre une longue et sévère parenthèse médiévale en ce qui concerne le droit des animaux, comme le note encore Jean-Baptiste Jeangène Vilmer dans son Ethique animale : "L'omniprésence du christianisme paralyse la relation de l'homme et de l'animal dans une hiérarchie stricte, qui est domination. Saint Thomas d'Aquin insiste sur la différence de nature entre l'homme et l'animal, dont l'âme n'est pas éternelle : comment l'animal pourrait-il viser l'éternité s'il ne peut pas prier ?"

    Il faut donc attendre la Renaissance pour qu'émergent à nouveau les conceptions antiques favorables aux animaux, et notamment sous la plume de Léonard de Vinci, inventeur et peintre de génie. Etait-il végétarien ? Il y a débat sur la question, même si deux de ses biographes, le romancier Serge Bramly et l'historien de l'art Jean Paul Richter, l'ont affirmé. Ce dernier, traducteur de The literary works of Leonardo da Vinci, rapporte que l'explorateur Andrea Corsali, dans un courrier adressé à l'homme d'Etat Guilano de Medicis, écrivait ceci à propos du peintre : "Certains infidèles nommés Hindous ne mangent rien qui contiennent du sang, et ne permettent aucune blessure faite à un être vivant, comme notre Léonard de Vinci".

    Et en effet, dans un recueil de dessins et de notes qu'il a intitulé Codex Atlanticus, et dans lequel il déroule des réflexions sur la mort et la prolongation de la vie, Léonard de Vinci écrit :

    L'homme et les animaux ne sont qu'un passage et un canal à aliments, une sépulture pour d'autres animaux, une auberge de morts, qui entretiennent leur vie grâce à la mort d'autrui, une gaine de corruption.

    Dans ces mêmes notes, le plus célèbre des peintres florentins prophétise à propos "des choses qu'on mange après les avoir tuées", qu'"à celles qui les nourrissent, ils infligeront une mort barbare dans les tortures."

    4. Pour Rousseau, la souffrance de l'animal donne des devoirs à l'homme

    C'est Rousseau, le philosophe de l'Homme et de la nature, qui prend le relais pour fortifier les bases de l'éthique animale moderne. Émerge l'idée que "l'animal a le droit de ne pas être maltraité car, comme l'homme, il a la capacité de souffrir. Le critère qui doit gouverner la relation entre les hommes et les animaux n'est plus la supériorité intellectuelle, mais la capacité de souffrir, qui est commune aux deux", explique Jean-Baptiste Jeangène Vilmer. 

    Dans son Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes de 1755, Rousseau écrit effectivement :

    Il semble, en effet, que si je suis obligé de ne faire aucun mal à mon semblable, c'est moins parce qu'il est un être raisonnable que parce qu'il est un être sensible ; qualité qui, étant commune à la bête et à l'homme, doit au moins donner à l'une le droit de n'être point maltraitée inutilement par l'autre.

    En savoir plus : Rousseau, Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes

    Rousseau, Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes

    5. Avec Voltaire, les animaux sont comme nos frères

    Portrait de Voltaire par Maurice Quentin de La Tour (détail), 1735-36)

    Portrait de Voltaire par Maurice Quentin de La Tour (détail), 1735-36)

    Voltaire n'a pas consacré beaucoup de pages aux animaux de boucherie, et celles-ci n'ont guère été commentées par les critiques : "Ils constituent néanmoins un corpus homogène, qui témoigne d’un grand intérêt pour la question animale au point d’aborder explicitement le végétarisme, analyse Renan Larue, agrégé et docteur en lettres modernes, qui a consacré en 2010 un article sur le végétarisme dans l'oeuvre du philosophe des Lumières, L’animal lui permet notamment d’envisager sous un angle neuf l’origine du mal, ou la validité de l’anthropocentrisme. L’évocation, voire la défense, du végétarisme servira aussi très souvent la cause de l’anticléricalisme."

    Mais s'ils sont peu nombreux, les propos de Voltaire sur la question n'en sont pas moins extrêmement véhéments, comme le prouve cet extrait de ses œuvres complètes, et plus précisément d'une diatribe écrite en 1772 et intitulée "Il faut prendre un parti, ou le principe d'action" :

    Il ne leur manque que la parole ; s’ils l’avaient, oserions-nous les tuer et les manger ? Oserions-nous commettre ces fratricides ? Quel est le barbare qui pourrait faire rôtir un agneau, si cet agneau nous conjurait par un discours attendrissant de n’être point à la fois assassin et anthropophage ? Il n’est que trop certain que ce carnage dégoûtant, étalé sans cesse dans nos boucheries et dans nos cuisines, ne nous paraît pas un mal, au contraire, nous regardons cette horreur, souvent pestilentielle, comme une bénédiction du Seigneur et nous avons encore des prières dans lesquelles on le remercie de ces meurtres. Qu’y a-t-il pourtant de plus abominable que de se nourrir continuellement de cadavres ?

    6. Louise Michel : "Quelle pitié que la bête !"

    Si leur apport a été minoré, nombre de femmes engagées dans le combat féministe ont donné de la voix pour le droit des animaux, à commencer par l'aristocrate anglaise Margaret Cavendish. Dans son livre Les animaux ne sont pas comestibles (2017), Martin Page rapporte ainsi qu'au XVIIe siècle, cette duchesse fut l'une des premières à battre en brèche la théorie de "l'animal machine" de Descartes, qui réduisait l'animal au rang d'automate. 

    Parmi ces voix féminines, celle de la militante Louise Michel, grande figure de la Commune de Paris qui écrivait notamment dans ses Mémoires en 1886 :

    Depuis la grenouille que les paysans coupent en deux, laissant se traîner au soleil la moitié supérieure, les yeux horriblement sortis, les bras tremblants, cherchant à s’enfouir sous la terre, jusqu’à l’oie dont on cloue les pattes, jusqu’au cheval qu’on fait épuiser par les sangsues ou fouiller par les cornes des taureaux, la bête subit, lamentable, le supplice infligé par l’homme.

    7. Marguerite Yourcenar : "Je ne vois pas comment je pourrais digérer de l'agonie"

    L'anecdote est rapportée par les professeurs d'esthétique à la Sorbonne (Paris III) Murielle Gagnebin et Julien Milly dans leur livre Les Images honteuses (2006) : "A une journaliste qui lui demandait pourquoi elle était végétarienne, Marguerite Yourcenar répondit sèchement : 'Je ne vois pas comment je pourrais digérer de l'agonie'". Notons cependant que son végétarisme s'en tenait aux animaux terrestres, l'écrivaine mangeant volontiers du poisson. 

    Dans les Mémoires d'Hadrien (1951), Yourcenar déroule dans une mise en abyme une réflexion sur le végétarisme. Mais étonnamment, celle-ci représente un hiatus avec ses propres convictions, qu'elle sacrifie volontiers à l'émergence de la figure de l'empereur Hadrien. Extrait :

    J'ai expérimenté brièvement avec l'abstinence de viande aux écoles de philosophie, où il sied d'essayer une fois pour toutes chaque méthode de conduite ; plus tard, en Asie, j'ai vu des Gymnosophistes indiens détourner la tête des agneaux fumants et des quartiers de gazelle servis sous la tente d'Osroès. Mais cette pratique, à laquelle ta jeune austérité trouve du charme, demande des soins plus compliqués que ceux de la gourmandise elle-même ; elle nous sépare trop du commun des hommes dans une fonction presque toujours publique et à laquelle président le plus souvent l'apparat ou l'amitié. J'aime mieux me nourrir toute ma vie d'oies grasses et de pintades que de me faire accuser par mes convives, à chaque repas, d'une ostentation d'ascétisme. [...] Quant aux scrupules religieux du Gymnosophiste, à son dégoût en présence des chairs ensanglantées, j'en serais plus touché s'il ne m'arrivait de me demander en quoi la souffrance de l'herbe qu'on coupe diffère essentiellement de celle des moutons qu'on égorge, et si notre horreur devant les bêtes assassinées ne tient pas surtout à ce que notre sensibilité appartient au même règne.

    Le débat philosophique contemporain, à la faveur duquel finira par se concrétiser l'idéologie de l'antispécisme - le mot "spécisme" a été introduit en 1970 par l'écrivain et psychologue britannique Richard D. Ryder - émerge d'abord à l'université d'Oxford, en Angleterre, avant d'irriguer tout le monde anglo-saxon et au-delà. Jusque-là, l'intérêt théorique pour la protection animale restait faible malgré la constitution d'associations sur le sujet dès le XIXe siècle, et des publications diverses comme celles des écrivains anglais Jeremy Bentham et Henry Stephens Salt, respectivement aux XVIIIe et XIXe-XXe siècles. En fait, c'est le best-seller du philosophe australien Peter Singer, Animal Liberation ("La Libération animale"), publié en 1975, qui tiendra lieu de base primordiale pour le mouvement antispéciste qui depuis ne cesse de se fortifier. 

    Rien ne justifie de refuser d’étendre le principe fondamental d’égalité de considération des intérêts aux membres des autres espèces – hormis le désir égoïste de préserver les privilèges du groupe exploiteur. Peter Singer

    Article mis à jour le 19 juillet à 1h50

  • Météorologie spatiale

     

     

    Comment se protéger des tempêtes solaires qui menacent la planète Terre

     

    Ces phénomènes magnétiques, s'ils sont exceptionnellement puissants, pourraient potentiellement détraquer l'ensemble des circuits électroniques terrestres.

    Article rédigé par Louis San

    France Télévisions

    Publié le 27/07/2014 15:44 Mis à jour le 27/07/2014 15:47

    Temps de lecture : 3 min Vue d'artiste montrant d'une éruption solaire frappant la Terre. (VHB / SCIENCE PHOTO LIBRARY / AFP)

    Vue d'artiste montrant d'une éruption solaire frappant la Terre. (VHB / SCIENCE PHOTO LIBRARY / AFP)

     

    L'avertissement fait froid dans le dos. La tempête solaire du 23 juillet 2012 aurait pu "renvoyer la civilisation contemporaine au XVIIIe siècle", affirme la Nasa, vendredi 25 juillet. S'il avait touché notre planète, ce nuage de plasma, se déplaçant quatre fois plus vite que ceux observés habituellement, d'une puissance jamais vue depuis 1859, aurait eu de graves conséquences.

    La tempête solaire aurait alors provoqué un orage géomagnétique affectant les réseaux de distribution d'électricité, générant d'importants black-outs et plongeant des continents entiers dans le noir. Nos appareils électriques auraient été inutilisables : plus de GPS, de communications par satellite, de téléphones portables, de connexions internet... Presque la fin du monde moderne.

    L'Académie nationale des sciences a évalué à quelque 2 000 milliards de dollars (1 485 milliards d'euros) le coût de ces dégâts. Et quatre à dix ans auraient été nécessaires pour tout remettre sur les rails, selon le blog scientifique du Monde.

    De la même manière que des chercheurs explorent des méthodes pour dévier un astéroïde menaçant la Terre, certains, à la Nasa, se penchent sur l'élaboration d'un bouclier solaire. Mais ce n'est pas pour tout de suite. "Pour l'instant, on ne peut pas dévier ces particules très énergétiques, explique à francetv info Pascal Demoulin, chercheur au CNRS. En revanche, on peut s'en protéger."

    Un bouclier naturel

    Concrètement, les éruptions solaires sont des éjections de masse coronale (EMC). Elles forment d'immenses boucles de feu, et sont plusieurs dizaines de fois plus grandes que la Terre. C'est un phénomène courant. "Il y en a une environ une tous les deux jours lorsque le Soleil est dans sa phase d'activité minimale. Cela peut monter à près de cinq par jour en période d'activité maximale", précise Pascal Demoulin. Cette vidéo de la Nasa, publiée en février, montre les plus spectaculaires éruptions sur un an.

    En temps normal, le champ magnétique naturel de notre planète est un bouclier suffisant. Il rejette en effet les particules venues du Soleil vers les pôles, produisant les aurores boréales et australes. Euronews a expliqué le fonctionnement de la magnétosphère dans un documentaire (ci-dessous).

    Mais le bouclier ne peut contenir les projections les plus violentes. En 1859, le phénomène a été si puissant que des télégraphes ont pris feu. Cet événement est resté dans l'histoire comme le "Carrington Event" (du nom de l'astronome britannique qui l'a observé). Plus récemment, en 1989, le Québec a été plongé dans le noir pendant plus de neuf heures à cause d'une tempête électromagnétique particulièrement forte, rappelle Rue89.

    Des phénomènes difficiles à prévoir

    Faute de pouvoir éviter les éruptions, il est possible d'anticiper l'arrivée des nuages de particules dans les environs de la Terre. "Nous sommes capables de suivre les traces lumineuses des masses coronales. (...) Nous savons à quelle vitesse elles approchent, en quelle quantité, et donc pendant combien de temps cela risque de nous perturber", détaille Pascal Demoulin.

    "Tout cela reste encore approximatif", concède-t-il. Mais assez précis en tout cas pour prévoir les interdictions de sortie dans l'espace pour les spationautes en orbite autour de la Terre, et à quel moment mettre un appareil en veille pour éviter d'éventuels dysfonctionnements. Cela signifie aussi qu'en cas d'éruption extrême, les autorités auraient le temps de prévoir le ralentissement des transformateurs électriques et des centrales.

    Quid des éruptions exceptionnellement puissantes ?

    En avril 2013, l'Europe a inauguré à Bruxelles (Belgique) son premier centre de météorologie spatiale. Sa mission : alerter en cas de tempêtes solaires. Un projet financé par 14 Etats membres de l'ESA, l'agence spatiale européenne. L'établissement doit être opérationnel d'ici 2020. Indispensable pour faire face aux prochaines tempêtes solaires alors que notre dépendance aux appareils électroniques est croissante. Heureusement, le Soleil fonctionne selon des cycles d'une durée moyenne de onze ans, et son dernier pic d'activité date de 2013.

    Si les cycles de notre étoile sont connus, Pascal Demoulin précise que les chercheurs ne disposent pas d'assez de données pour prévoir, même grossièrement, les éruptions exceptionnellement puissantes. Ces événements sont classés sur une échelle de 5 niveaux : A, B, C, M et X. B est 10 fois plus puissant que A, C est 10 plus puissant que B, etc. Or, le spécialiste indique que le nombre de cas au moins aussi puissant que X10 (soit 10 fois plus puissants que X) sont trop peu connus pour établir des statistiques.

    Reste que la menace est limitée. Guillaume Aulanier, astronome à l'Observatoire de Paris, s'est montré rassurant, en 2012. Dans un communiqué, il écrivait : "Chacune de ces fortes éruptions a eu des conséquences notables sur l'environnement spatial de la Terre – et sur notre monde technologique évolué. Prédire les futurs événements constitue donc un enjeu important. Mais, c'est certain : ils ne déclencheront pas de catastrophe assimilable à la fin du monde."