Carmat et son cœur artificiel

Je n'en ai aucune certitude mais il est possible que mon roman "A CŒUR OUVERT" soit le premier qui mette en scène la prothèse de coeur artificiel de la société Carmat dont la presse parle depuis quelques jours.

Bien que la prouesse technologique soit de taille, ça n'est pas elle qui m'intéressait mais bien évidemment les effets psychologiques, spirituels, émotionnels des individus concernés.

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A CŒUR OUVERT (roman)

« Le principe du cœur artificiel intégralement implantable est d’offrir au patient la même liberté qu’avec un vrai cœur et lui donner la possibilité d’avoir une mobilité normale.
La prothèse de la société Carmat ne peut fonctionner toute seule, elle doit être alimentée par des batteries.

Ce système comprend le coeur artificiel, les batteries et un petit ordinateur. Ce système donne un confort d’utilisation pour le patient et une bonne qualité de vie, car il permet aux patients non seulement de retrouver une mobilité normale, mais également une sécurité de fonctionnement. »


 

Mais qu’en est-il de l’impact existentiel, philosophique, émotionnel ?

Qu’en est-il de l’idée du transhumanisme ?

Qu’en est-il des risques inhérents à une panne de batterie ?

Un individu ne possédant plus de cœur biologique mais une prothèse artificielle voit-il sa personnalité changer ? Ses propres valeurs, ses convictions, sa vision de l’amour, le sens de sa vie ?

Le cœur biologique est présenté aujourd’hui par les scientifiques comme une entité mémorielle. Mais que se produit-il si l’individu perd son propre cœur et que celui-ci est remplacé par une machinerie ?

La vie possède-t-elle une puissance que les scientifiques n’ont pas envisagée ?

 

 

Commercialisation des cœurs artificiels Carmat : le groupe espère en produire "dix par mois assez rapidement"

 

Après avoir obtenu sa certification européenne, le cœur artificiel Carmat va commencer à être commercialisé au deuxième trimestre. "On est conscient de nos limites, donc on va se focaliser sur l'Allemagne et on va travailler sur la France", a expliqué ce mercredi sur franceinfo Stéphane Piat, directeur général de Carmat. 

Article rédigé par

Solenne Le Hen

Radio France

Publié le 06/01/2021 06:16Mis à jour le 06/01/2021 10:45

 Temps de lecture : 3 min.

Un coeur artificiel Carmat présenté au siège de la société à Bois-d'Arcy (Yvelines), en 2018. (BERTRAND GUAY / AFP)

Un coeur artificiel Carmat présenté au siège de la société à Bois-d'Arcy (Yvelines), en 2018. (BERTRAND GUAY / AFP)

La commercialisation du cœur artificiel Carmat, conçu par le professeur Alain Carpentier, va pouvoir débuter au prochain trimestre. La société française qui a développé ce cœur a obtenu la certification européenne fin décembre, après des années d’essais cliniques et d’améliorations.

La première implantation a eu lieu le 12 décembre 2013. Claude Dany, le patient, avait survécu 2 mois et demi et ouvert la voie à cette technologie. La commercialisation du cœur artificiel Carmat intervient avant même que les essais cliniques ne soient terminés. Sept patients doivent encore être implantés pour achever l’étude-pivot. 

L'Allemagne, premier cœur de cible

Le cœur artificiel sera commercialisé "dans les pays de la communauté européenne et dans une dizaine de pays qui accepte le marquage CE, comme la Russie, le Kazakhstan", a détaillé Stéphane Piat, directeur général de Carmat, ce mercredi sur franceinfo. "On est conscient de nos limites, donc on va se focaliser sur l'Allemagne, cela représente plus de 40% du marché des technologies d'assistance mécanique, et on va travailler sur la France qui représente 15% du marché à travers l'étude clinique efficace. Avec deux pays on pourra couvrir quasiment 60% du marché européen."

Concevoir un tel cœur prend plus d'un an, explique le dirigeant. "Pour une carte électronique, il faut un an de la commande des composants à l'assemblage et à la fourniture chez Carmat. En général, une fois qu'on a tous les composants il faut deux mois et demi, trois mois, pour que le produit soit fini, stérile et prêt à être envoyé à l'hôpital".

"Notre but est d'arriver à dix par mois assez rapidement".

Stéphane Piat, directeur général de Carmat 

à franceinfo

"Cela paraît peu de l'extérieur, ajoute Stéphane Piat, mais on ne met pas autant de cœur artificiel ou de système d'assistance mécanique que de stents et le prix n'est pas le même."

Ce cœur artificiel coûte environ 150 000 euros. La question est de savoir également quelle sera la prise en charge de la Sécurité sociale. Carmat prévoit de fabriquer environ 300 cœurs artificiels par an d’ici trois ans dans son usine de Vélizy (Yvelines). 

Un coeur pour les patients en fin de vie

Le cœur Carmat est encore loin de prolonger durablement la vie des malades. Lors des essais cliniques, seul un patient a réussi à survivre plus de deux ans, quand une transplantation classique permet d’espérer vivre quasiment 20 ans de plus. Ce coeur s'adresse à des patients "qui souffrent de maladie bi-ventriculaire, c'est quand le cœur ne pompe plus et que les ventricules gonflent et empêchent le cœur de fonctionner normalement", précise Stéphane Piat. Très peu de gens meurent d'infarctus depuis qu'on a des stents, selon Stéphane Piat, mais on a créé, dit-il, "une population de patients très fragiles". "Implanter un cœur sera plus rentable que de ne pas traiter un patient", défend-il. Il permet notamment de tenir jusqu’à ce qu’un greffon naturel soit libre or il y a pénurie de cœurs naturels. Environ 500 greffes cardiaques sont réalisées chaque année, alors que plus de 10 000 Français sont en attente d’une transplantation. 

Quant à la question de savoir si on pourra changer de cœur aussi facilement que de vêtement, Stéphane Piat affirme y croire. "Quand je vois d'où on est parti et où on peut arriver avec la technologie. En 1957, le pacemaker c'était une grosse boîte à l'extérieur du corps avec deux câbles. Maintenant c'est une pièce d'un euro. Je pense que d'ici 10 à 15 ans le cœur artificiel ou une technologie similaire sera totalement enfermé dans le thorax. Aujourd'hui, nos pompes volumétriques n'ont pas d'usure sur 10 ans. Il y aura une technologie dont on ne sait pas qu'elle est dans le corps", assure-t-il.

 

 

 

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