A CŒUR OUVERT : commentaire (2)


 

Coeurouvertwhite

Reçu ce jour d'un lecteur que je ne connais pas autrement que par internet.

Il a réchappé il y a plusieurs mois à un accident de parapente...Très longue rééducation. L'incertitude, le bouleversement intérieur, des questionnements inattendus, une ouverture spirituelle qui relève de ce que j'appelle "l'élan vital". 


Il a lu également "Kundalini" et "Là-Haut". Il a donc une vision assez large de mes écrits.

Inutile de préciser à quel point ce commentaire me réjouit.  


"Cher Auteur, cher Thierry,
Je viens de déposer ton livre, je n'ai pu m'en détacher.
J'ai malgré tout dû faire des pauses ... comme Paul.


"Il posa le livre sur ses genoux et ferma les yeux, surpris de ce besoin qu'il avait de valider par cet isolement sensoriel les émotions générées par sa lecture, comme s'il s'agissait de les insérer en lui..."


Besoin de prendre également des notes, de te relire.
Je ne puis exprimer à l'instant présent tout ce que j'ai ressenti, vécu en te lisant. Mais c'est fort, bouleversant même.
Je ne comprenais pas le bouleversement qui s'opérait suite à cet accident qui dans l'absolu devait techniquement m'ôter la vie. Tu as déposé des mots sur mon "début" de cheminement intérieur, ouvert des voies (1er de cordée ?).
J'ai été "perturbé" par l'épilogue car je suis encore trop ancré dans une réalité mais je devine ton intention (besoin de relecture).
La force de tes livres : on en sort différent, grandi, apaisé... pour qui est disposé à s'éveiller.
Je ne trouve pas les mots, je n'ai pas ta plume, ma formation est autre; mais je peux affirmer qu'après avoir refermé "A cœur ouvert", j'avais besoin de silence...
Merci
Amitiés,
Vincent"


 

L'épilogue. Il s'agit très clairement d'un dénouement qui va bien au-delà de la "réalité". Il s'agit donc de clarifier cette notion.

 

"La réalité est d'ordre phénoménal, la chose en soi, étant, elle inconnaissable". Kant.

 

C'est le fait qu'elle soit inconnaissable par la pensée qui rend la "chose" inconnaissable. C'est la rationalité qui limite l'extension. 

Mais si le cheminement choisi par l'individu se libère du cadre de la pensée, n'y a-t-il pas moyen de découvrir cette "chose" ?

Si une brèche se crée dans l'enceinte du mental et qu'une conscience désidentifiée s'installe, n'y a-t-il pas moyen d'éteindre l'ego et d'accéder à l'esprit ?

Cet esprit qui émerge au cœur du silence intérieur ne révèle-t-il pas une autre réalité ? Non pas cette réalité à laquelle nous sommes conditionnés depuis nos premiers jours mais un espace qui n'a pas de références, qui n'a pas de cadres, qui n'a aucune limite, qui n'est rien d'autre qu'un état de conscience modifiée similaire à celui des méditants. 

Et si, finalement, notre état de conscience quotidien était un état de conscience modifiée et singulièrement limitée, instauré par l'abandon à un mental non pas individuel mais à un inconscient collectif ?

Et si nous n'étions aucunement conscients mais juste hallucinés, tous hallucinés par le même champ d'influences ? 

Et si l'état spirituel représentait en fait le véritable état de conscience ? Un état de conscience qui ne serait aucunement modifié par un environnement social, éducatif, historique, familial, religieux, politique, par tous ces "nous", par toutes ces étiquettes, ces appartenances qui sont autant de geôles et de séparations.

Et si l'état de conscience ou peut-être devrais-je dire de méta-conscience représentait l'objectif ultime de notre existence ? 

Et si la réalité devait s'effacer devant le Réel ? Qu'est-il donc ce "Réel" ? 


 

« Ce courant électrique qui anime ton cœur, Diane, est-ce que tu l’as déjà vu ? Voilà ce que j’ai vécu. Et tout ce que je pourrais en dire ne sera jusqu’à la fin de mon existence qu’une infime parcelle de la réalité, parce que les mots ne sont que des résidus, des copeaux arrachés, de la sciure. La structure, elle-même, n’est pas racontable. « Spiritus », tu te souviens ? Tu me l’avais expliqué. L’âme est le point de jonction entre le corps et l’esprit. Je sais ce qu’est l’esprit. "

 

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