Film : "21 nuits avec Pattie"

Durée 115 mn

Nationalité : français

 

Avec Karin Viard (Pattie) , Isabelle Carré (Caroline) , Sergi López (Manuel) ... Voir la distribution

 

Synopsis

En plein été, Caroline, Parisienne et mère de famille d'une quarantaine d'années, débarque avec sa valise dans un petit village du Sud de la France. Elle doit organiser dans l'urgence les funérailles de sa mère, Isabelle, avocate volage, qu'elle ne voyait plus guère. Elle fait bientôt la connaissance de Pattie, une femme de ménage amie de sa mère, qui aime raconter à qui veut bien l'écouter, et avec moult détails et mots très crus, ses aventures amoureuses avec les hommes du coin. Alors que toute la vallée se prépare pour les fameux bals du 15 août, Caroline découvre, le soir même de son arrivée, que le corps de la défunte a disparu...


 

Un film "ré-jouissant" :) Des dialogues emplis de désirs, de plaisirs, de libération, d'exploration, des retrouvailles avec une sensualité "naturelle" au coeur des montagnes.  

Des femmes qui se livrent et se délivrent...


 

CRITIQUES

| Genre : hymne à la nature (féminine).

Il était une fois Caroline, une jolie jeune femme en panne de désir. Arrivée dans la maison de sa mère, qui vient de mourir, elle n'a pas l'intention de s'attarder : une fois enterré cette « libertine » qu'elle a très peu connue, elle repartira comme elle est venue. Mais le corps de la défunte disparaît. Caroline est contrainte de rester. C'est le 15 août, il fait chaud, l'eau du torrent et le vin sont bien frais. Pattie, la femme de ménage, aime faire l'amour avec tous les gars du village et en faire le récit détaillé. Surgit un ex-amant de la morte, qui ressemble à l'écrivain Jean-Marie Gustave Le Clézio.

Les frères Larrieu reviennent dans leurs chères montagnes du Sud-Ouest pour continuer d'explorer leur trinité païenne : la nature, le sexe, la mort. Cette fois sous la forme d'une fable onirique, avec un joli retour aux sources du cinéma fantastique : un fantôme danse, en transparence sur l'écran, et c'est dans une forêt de conte de fées qu'un orage, libérateur, finit par éclater.

Jamais les Larrieu n'ont filmé une nature aussi magique, et leur douce lumière auréole Isabelle Carré telle une Alice au pays des merveilles. Ce qui ne les empêche pas de rester de sacrés paillards : on n'oubliera pas de sitôt le personnage dionysiaque composé par Denis Lavant... Mais ce voyage aux confins du désir féminin est, surtout, un éloge de la parole, qu'elle soit littéraire ou triviale : Karin Viard balance comme personne des tirades extrêmement crues. Et à la fin de leur conte si personnel sur l'extase, les cinéastes font de Caroline une femme, une vraie. — Guillemette.

 

 

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