L'hypocrisie du recyclage

Le recyclage est un appel à la consommation et non une protection de la planète. C'est un système déculpabilisant alors qu'il n'est qu'un maillon hypocrite de la chaîne de destruction de l'environnement. 

Je suis effaré de voir les bennes à la déchetterie du secteur. Des dizaines de personnes qui balancent tout ce qui les gêne, tout ce qui prend de la place, tout ce qui va leur permettre de dire qu'ils ont des gestes "écologiques"... C'est toujours mieux que de tout balancer dans un fossé ou un ravin de montagne, c'est certain. Mais ça n'est pas la solution idéale. Loin de la là. Le seul comportement qui soit écologique, c'est d'analyser les déchets et de se demander sil était vraiment indispensable, vital d'acheter les objets qui ont contribué à l'émergence de ces déchats et de s'engager dès lors dans une "dé-consommation" afin non pas de recycler mais de ne pas se retrouver avec ces déchets. Le recyclage qui sert d'alibi à la consommation est un adversaire de l'écologie, pas un partenaire. 

 

TEDx Talks

Ajoutée le 29 janv. 2019

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Focalisés sur le changement climatique, nos gouvernements nous invitent à changer régulièrement de voitures et d’appareils afin d’économiser de l’énergie et ainsi réduire les émissions de CO2. Or cette politique est réductrice et dangereuse pour nos vies. Car c’est oublier que la fabrication d’une voiture génère une pollution chimique qui, contrairement au CO2, ne peut pas être compensées à l’utilisation. En effet, les dégâts causés par les substances toxiques envoyées à la fabrication dans l’eau, l’air et les sols sont irréversibles. Donc on a beau parcourir des millions de kilomètres avec la même voiture, on n’arrivera jamais à revenir en arrière. Ainsi plus nous fabriquons de voitures plus nous empoisonnons le vivant ! Dès lors, garder sa vieille voiture est plus écologique que de la changer pour une neuve. Lucien Willlemin nous livre une réflexion hors norme qui perturbera bien des idées reçues. A voir absolument ! Après une formation bancaire, à 23 ans il reprend la direction des achats dans une entreprise horlogère. Des voyages d'affaires dans le Sud-Est asiatique lui font découvrir la Chine en construction d'où une prise de conscience de ce qui s'y prépare sur le plan environnemental et social. Il quitte alors ce secteur et c'est à l'âge de 27 ans qu'il s'associe et crée une société de promotion immobilière. Après deux ans d'activités, il découvre l'énergie grise, une révélation. Il s'entoure alors de personnes compétentes pour réaliser des concepts d'habitations écologiques avec pour objectif de développer la conscience environnementale dans les milieux immobiliers par des constructions concrètes. A 40 ans il remet sa société immobilière afin de s'accorder du temps pour mener une réflexion plus approfondie sur notre société et son avenir. Cela fait 10 ans qu'il s'est arrêté et qu'il va à la rencontre du grand public pour partager son expérience et offrir un regard nouveau sur la question environnementale. S'en suit trois petits livres à succès "En voiture Simone !", "Fonce Alphonse !" et "Tu parles Charles !". Dans la foulée il fonde La Chaussure Rouge, le symbole du "prendre soin de la vie". Son site : www.lucien.lu This talk was given at a TEDx event using the TED conference format but independently organized by a local community. Learn more at https://www.ted.com/tedx

 

 

La SUEDE a bien compris dans quel sens il fallait agir...

En Suède, plus on réparera, moins on paiera d’impôts !

Près de 190 millions de couronnes suédoises (environ 20 millions d’euros) seront consacrés au projet de réduction d’impôts, et 270 millions de couronnes seront déboursés pour la baisse de la TVA (près de 28 millions d’euros).

27 septembre 2018 - La Relève et La Peste

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Le gâchis à grande échelle est démocratisé tandis que l’urgence environnementale ne cesse d’enflammer la polémique. Dissonante et trébuchante, la société devient schizophrène. Nous avançons à contre-courant de notre époque, pourtant si propice à une profonde remise en question. Nous achetons trop, nous consommons trop, et par conséquent, nous polluons beaucoup trop !

Quand un objet cesse de fonctionner, nous avons tendance à le remplacer, vite fait bien fait, par un nouveau modèle, flambant neuf. Cependant, les conséquences pour l’environnement sont désastreuses lorsqu’on sait que l’Amérique jette environ 130 000 ordinateurs et plus de 350 000 téléphones portables par jour.

Actuellement, le temps c’est de l’argent, et les industriels l’ont bien compris ! Nous assistons alors à l’avènement de la consommation par fainéantise : « Facilitez-vous donc la vie en achetant un nouvel aspirateur au lieu de vous embêter à le réparer ! »

Crédit Photo : Carl Young

De plus, le système est si bien fait (pour nous faire acheter) qu’il redouble d’ingéniosité pour nous rendre la tâche plus compliquée. La société de consommation a fait naître l’ennemi juré du zéro déchet : l’obsolescence programmée. Kesako ? C’est un gros mot qui fait froid dans le dos tant son illogisme frise l’indécence. 

« L’obsolescence programmée est l’ensemble des techniques destinées à réduire la durée de vie ou d’utilisation d’un produit pour en augmenter le taux de remplacement. »

Pour faire simple, disons que les industriels sont les rois du « gâchis organisé ». Raymond Loewy, le célèbre designer industriel franco-américain du début du 20e siècle se retournerait dans sa tombe s’il savait qu’aujourd’hui nous négligeons nos objets au point de les rendre volontairement défectueux.

Crédit Photo : Carl Young

Malheureusement, nous constatons qu’il est souvent plus rentable de racheter que de faire réparer. Entre les frais à engager, la dimension chronophage que cela implique et les contraintes logistiques, il faut s’armer de courage et de détermination pour demeurer ou devenir un consommateur responsable.

De plus, Internet finit de nous mâcher le boulot quand on sait qu’en quelques clics on peut être livré à prix modique. Des objets de piètre qualité inondent le marché, mais demeurent les leaders des ventes, entretenant la fuite économique par la délocalisation et entretenant la main d’œuvre à bas coût.

Histoire de mettre un coup de pieds dans la fourmilière de la surconsommation, le gouvernement Suédois encourage une pratique ancestrale oubliée… le bricolage ! Désormais, les citoyens qui réparent (ou font réparer) leurs biens endommagés au lieu de courir les magasins seront récompensés par une baisse de leurs impôts.
Le 20 septembre dernier, le Parti Social Démocrate et le Parti Vert suédois ont proposé au parlement une nouvelle loi concernant la baisse des taxes sur les opérations de recyclage. Ainsi, la TVA sur les prix des réparations de vélos, de chaussures ou les reprises de vêtements devrait passer de 25 à 12 %.

En outre, les « consom’acteurs » qui choisissent l’option réparation pour soigner leurs appareils électroménagers pourront se faire rembourser, en partie, l’argent dépensé. « Nous pensons que cela pourrait diminuer les coûts et rendre la réparation plus rationnelle et économique. Il y a un changement qui s’opère à ce niveau en Suède actuellement, une prise de conscience du besoin de faire durer les objets plus longtemps pour réduire la consommation de matériaux » raconte le ministre des finances suédois Per Bolund. Et pour aller encore plus loin dans cette logique, la proposition de loi inclut aussi de nouvelles taxes sur les produits contenant des matériaux non recyclables ou difficilement réparables. Mises bout à bout, toutes ces mesures inversent la tendance du consumérisme irraisonné. Bientôt, il deviendra plus économique d’offrir une seconde jeunesse à nos produits, et à l’inverse, il deviendra plus onéreux d’acheter des objets qui ne sont pas fait pour durer.

Au total, tout cela représente une coquette somme pour le gouvernement Suédois. Près de 190 millions de couronnes suédoises (près de 20 millions d’euros) seront consacrés au projet de réduction d’impôts, et 270 millions de couronnes seront déboursés pour la baisse de la TVA (près de 28 millions d’euros). Mais au final, c’est un investissement prometteur pour l’avenir ! En effet, cette nouvelle loi encourage la réduction de la pollution et du gaspillage (qui coûtent très cher aux pouvoirs publics) mais surtout, elle relance tout un pan de l’économie basé sur la réparation, le recyclage et l’économie circulaire.

27 septembre 2018 - La Relève et La Peste

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