"My name is nobody"

 

Les "réalités" qui nous entourent n'ont aucune importance.

Ce qui compte, par-dessus tout, c'est l'attention de chaque pas, de chaque instant, de chaque regard.

L'environnement est un perturbateur spirituel si l'individu le laisse entrer en lui.

L'environnement est un "spectacle" mais l'individu n'est pas nécessairement un des acteurs.

L'environnement crée l'illusion de l'individu lorsque celui-ci considère que ces multiples "réalités" lui donnent forme, l'identifient, lui procurent une existence, une reconnaissance.

 

Si je décide de monter "Là-Haut", l'environnement prend une importance considérable, non pas comme une intrusion qui viendrait me couper de la vie en moi, mais comme un chemin qui m'apaise. J'accepte consciemment de laisser s'étendre l'environnement en moi. Je l'observe avec amour, je le bénis pour ses trésors, je l'honore. Et cet état de paix génère l'attention intérieure. 

Alors, je marche, je marche et les pensées s'estompent, le regard devient "poreux", comme détaché, je regarde sans que rien de précis ne capte mon attention au point de me sortir de moi-même.

Il vient toujours ce moment étrange de la rupture, lorsque le corps marche depuis des heures, cette rupture qui efface le "Je marche" pour devenir la conscience de ce qui rend possible la marche : la vie en en moi.

L'énergie, le souffle créateur, la vibration, les ondes qui s'étendent. 

Bien sûr que c'est toujours "moi" qui monte vers la cime mais ce "moi" n'est plus le personnage central du spectacle. Il n'est qu'une machinerie organique fabuleusement complexe que la vie règle, entretient, anime...

Je ne vais pas Là-Haut pour être "moi" mais pour étreindre "la vie en en moi."

 

Il est bien évidemment plus facile d'atteindre cet état dans un environnement aimé, recherché, choisi que dans un environnement intrusif, agressif, imposé.

C'est là que le travail de conscience prend toute son importance...Si j'ai appris à être dans l'instant, à percevoir ce qui ne se voit pas mais qui vibre en moi, cette plénitude du Réel, pourquoi est-ce que je devrais m'en extraire lorsque je suis dans un environnement que je juge "hostile" ou "perturbateur". 

C'est un jugement de valeur que j'attribue à une "réalité" qui me déplaît mais cette "réalité" n'y est pour rien. C'est mon regard. Pas un regard que la réalité m'impose...

Et c'est fondamental.

Il m'est donc possible de marcher sur les trottoirs d'une ville avec la même sérénité que Là-Haut.

C'est juste une question de regard intérieur. Il est par contre bien plus favorable d'évoluer volontairement dans un environnement que l'inverse.

C'est d'ailleurs ce que les Peuples Premiers cherchent à sauver : l'environnement dans lequel ils éprouvent intégralement la vie en eux.

Notre mode de vie nous a conduits à choisir l'environnement favorable à l'obtention des conditions d'existence matérielle.

Qu'en est-il de la dimension spirituelle? 

Notre vie amoureuse, notre vie familiale, notre dimension artistique, nos voyages intérieurs, notre connaissance interne, notre capacité à observer l'existence, non pas dans un registre social mais hors de ces "réalités" qui nous dévorent ? 

L'exigence professionnelle doit-elle être prioritaire ?

Est-il encore possible de vivre dans une dimension spirituelle ?

Des millions d'humains n'ont même pas le choix, n'ont même pas la disponibilité d'esprit ou d'âme, de se poser la question. Ils passent leur existence à lutter pour vivre au moins mal.

Et c'est effroyable.

Absolument effroyable.

 

Je pense d'ailleurs, au regard de ce désastre, que l'évolution de l'humanité aboutira à l'émergence d'une population "désinvestie" de ce paradigme matérialiste.

C'est inéluctable.

Comme un retour aux valeurs des Peuples Premiers. 

 

Il n'est qu'à regarder l'Histoire des cent dernières années de l'Humanité pour prendre conscience du mensonge phénoménal orchestré par le "monde moderne", dans cette course au "Progrès".

 

 

 

 

 

 

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