Chaque conscience comme une étoile. (spiritualité/conscience)

"Notre esprit a une tendance naturelle à rejeter ce qui n'entre pas dans le cadre des croyances scientifiques ou philosophiques de notre époque."

Alexis Carrel.

Pas étonnant que cet homme ait écrit ça.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Alexis_Carrel

 

On ne peut pas dire que son parcours de vie soit irréprochable par contre...Pétain et l'eugénisme ternissent considérablement la vie d'un homme qui a eu la légion d'honneur... Bon, en même temps, on sait que n'importe qui peut l'avoir cette breloque. Imaginons pour rire (très fort) que l'équipe de France gagne la coupe du monde, même Ribéry pourrait en avoir une. ( Je précise que je n'aime pas le foot ^^).

 

Bon. Je m'égare.

 

Qu'en est-il aujourd'hui de cette tendance à rejeter ce qui n'entre pas dans le cadre de la science ou de la philosophie ?

Pour la philosophie, c'est vite vu, elle n'intéresse plus grand-monde... C'est assez mérité d'ailleurs. L'intellectualisme, ça fatigue et quand je vois que les cours, les enseignements, les thèmes sont les mêmes pour mes enfants ou mes anciens élèves que ceux que j'ai étudiés, ça montre bien l'immobilisme de la chose. En même temps, quand je les vois étudier en Français, Molière ou la Comtesse de Ségur, là, ça fait hurler. Et pas de rire. Le Clézio, prix Nobel, n'est toujours pas entré dans les manuels... Fichue éducation nationale.

Et la science ? J'ai l'impression là que les gens s'en détournent de plus en plus. La grippe H1N1 a été le fiasco le plus retentissant de la décennie... L'allopathie, les hôpitaux dans lesquels il vaut mieux ne pas rentrer, les bio technologies, Monsanto et autres monstres destructeurs... La science... Dans toutes ses errances et aberrations. La liste est longue.

 

Ils sont nombreux aujourd'hui à chercher d'autres voies. Elles ne sont pas toutes respectables d'ailleurs. Les exagérations restent l'apanage de l'humanité.

J'ai entendu sur une radio un cardinal dire que les gens attendaient le retour du Christ et qu'en guettant ce jour les églises restaient le lieu sacré dans lequel les âmes pouvaient préparer l'accès au paradis... Mon Dieu, pourrait-on dire... Quelle horreur.

 

Alors où peut-on aller ?

Krishnamurti disait qu'il n'y a pas de sentier tout tracé, aucune voie commune et que le chemin était individuel. Pas de gourou, aucune religion, aucune secte, aucun embrigadement ne peut remplacer le travail sur soi.

J'appelle ça la philosophie spirituelle. Elle englobe la philosophie occidentale et orientale mais surtout elle créé une ouverture d'esprit, une démarche que Thoreau ou Emerson nommaient le transcendantalisme.

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Transcendantalisme_(%C3%89tats-Unis)

 

"La publication en 1836 de l'essai d'Emerson, Nature, est habituellement considérée comme un tournant à partir duquel le mouvement transcendantaliste devient un mouvement culturel majeur, à la hauteur de l'ambition de l'écrivain : « C'est sur nos propres pieds que nous marcherons, c'est avec nos propres mains que nous travaillerons, ce sont nos propres idées que nous exprimerons… Une nation d'hommes existera pour la première fois, parce que chacun se croit inspiré par l'âme divine, qui inspire aussi tous les hommes ». L'essai se termine par un appel à une révolution de la conscience humaine à partir de la nouvelle philosophie idéaliste."

 

Voilà un exemple. Mais c'est une voie commune et pas encore une voie individuelle. C'est un chemin déjà parcouru par certains hommes remarquables. Ca n'est pas le mien, ça n'est pas le vôtre. Il n'y a pas de guide, pas de pages à tourner, pas de prières à réciter, aucun manuel, aucune leçon à apprendre, aucun précepte à adopter, aucun conditionnement à accepter.

 

Révolution de la conscience... De ma conscience, de la vôtre. En fonction de mon propre parcours, de mes idéaux, de mes convictions, de mes inspirations, de mon instinct, de ma lucidité, de ma vigilance. Tout dépend de moi. Rien ne viendra de l'extérieur. Rien ne me sera donné. Je pourrais manquer une opportunité qui se présente. Il suffirait justement que je manque de lucidité. Aucun gourou, aucun livre, aucune religion ne pourra me dire que tout est là parce que ça ne serait pas moi mais un autre qui influencerait ce que je dois parvenir à être.

 

Lorsque cette révolution de ma conscience sera établie, il est possible que je puisse vivre parmi les autres sans en subir les influences. Je serai là et non pas en devenir. Tout le problème de notre existence vient du fait que nous sommes justement conditionnés tout au long ce notre enfance, de notre adolescence et que ça peut très bien continuer toute la vie. Nous commençons irrémédiablement notre chemin par une voie commune.

La révolution de la conscience consiste à sauter le fossé et à tracer la route à travers des étendues vierges. Celles qui nous concernent. Ce choix impose l'idée d'une certaine marginalité. Chez certains individus, elle se nourrit de violence. Ça n'est toujours pas une voie de liberté puisque l'autre reste la source du conflit qui me ronge. La marginalité positive prend sa source dans la plénitude, l'apaisement, l"acceptation.

Laisse la vie te vivre, elle sait où elle va.

"Quand tu les acceptes, les choses sont ce qu'elles sont. Quand tu ne les acceptes pas, les choses sont ce qu'elles sont."

Comprendre que la réaction à l'évènement n'est pas la réalité de l'évènement mais ce que mon mental en fait.

Révolution de la conscience. De ma conscience. De la vôtre.

 

"Soit nous gagnons en tant qu'équipe, soit nous mourrons en tant qu'individu."

Al Pacino dans le film "L'enfer du dimanche."

C'est vrai aussi pour l'humanité. 

Mais l'humanité "réelle" n'est pas une conscience commune. Elle est un ensemble d'individus qui agissent en toute conscience. Et c'est cette lucidité qui les unit. Dans l'idée d'une conscience commune, je vois poindre au contraire l'eugénisme. C'est tout le cauchemar généré par l'idée d'un "Ordre Mondial".

 

Dans la notion de "Tout" délivrée par les philosophies orientales, il n'est pas question d'une conscience commune, ni encore moins d'une pensée commune mais de la perception ultime, totale, constante d'une appartenance au phénomène vital, moléculairement parlant. Quelque soit la forme prise par la matérialisation de ce phénomène vital. Cette perception est à la source d'un respect absolu. Il ne sera possible que lorsque les individus atteindront cet état de conscience interne. Alors l'unité sortira de son carcan.

 

Pour atteindre l'unité, il faut que la révolution de chaque conscience se fasse, que les individualités se libèrent, que les egos ne soient plus les fragments amalgamés d'un cloaque mais les étoiles individualisées du cosmos.

 

Le cosmos est un chaos magistralement bien ordonné dans lequel chaque étoile brille de sa propre lumière dans une noirceur qui les unit.

L'humanité devrait prendre l'Univers comme exemple.

 

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