"Les danseurs aux pieds nus"

Oui, j'ai espéré que la crise des taxes douanières déclenche un frein conséquent sur la mondialisation et l'énorme commerce planétaire mais je ne considère évidemment pas le cowboy comme un défenseur de la vie, de la biodiversité, de l'écologie. Tous les produits chinois destinés aux USA sont déjà en route vers l'union européenne. On n'arrête pas les cargos...

Je ne cible pas l'individu comme l'unique représentant du chantre de la croissance. En France aussi, nos politiciens ne comprennent que le langage de l'économie, de la création d'emplois, du développement.

Un exemple parmi beaucoup d'autres :

 

«Assez de ces danseurs aux pieds nus» : le département du Rhône coupe les subventions de trois associations environnementales

 

Par , Le Figaro Lyon

Publié le 18 avril 2025 à 17h40

 

«Ils veulent réduire les dépenses ? On va réduire les dépenses ! Ça va être vite fait», s’est emporté le président du département, Christophe Guilloteau, avant de faire voter la suppression des subventions, approuvée à la quasi-unanimité de l’assemblée. MATTHIEU DELATY / Hans Lucas via AFP

Le président du département, Christophe Guilloteau (LR), a annoncé la suppression des subventions accordées à trois associations environnementales qui avaient critiqué un projet de port de plaisance sur la commune d’Anse, le mois dernier.

 

Christophe Guilloteau (LR) n’a visiblement pas goûté la critique. Visé par plusieurs associations environnementales dans une lettre dénonçant l’impact écologique d’un projet de port de plaisance, le président du département du Rhône a décidé de couper les subventions accordées à trois d’entre elles pour l’année en cours. France Nature Environnement, la Ligue de Protection des Oiseaux et Arthropologia vont ainsi perdre entre 24.000 et 29.000 euros de subsides départementaux chacune. Elles ont demandé un rendez-vous avec Christophe Guilloteau à ce sujet.

Ce dernier s’est montré particulièrement véhément à la tribune du conseil départemental le 4 avril. Il a d’abord mentionné la lettre envoyée le 31 mars dernier qui demandait l’arrêt du projet de création du port du Boredelan, dans la commune d’Anse. Projet qui prévoit «l’artificialisation d’une surface équivalente à 30 terrains de football» sur une zone humide selon les associations contestataires. Un projet à 39,5 millions d’euros dont les signataires de la lettre interrogeaient le montant.

«Ils veulent réduire les dépenses ? On va réduire les dépenses ! Ça va être vite fait», s’est emporté le président du département avant de faire voter la suppression des subventions, approuvée à la quasi-unanimité d’une assemblée largement acquise à sa cause. Christophe Guilloteau a vanté un «projet économique» «soutenu par tant d’hommes et de femmes» depuis «tant d’années». «Moi, je ne suis pas prêt à ce que mes enfants mangent tous des graines et fassent de la bicyclette tous les jours», a-t-il encore lancé.

«On ne nous paie pas à rien faire les pieds nus»

«J’en ai assez de ces associations de danseurs aux pieds nus, qui viennent nous expliquer ce que nous, élus, devons faire sur nos territoires», a encore tempêté Christophe Guilloteau, annonçant une refonte du modus operandi avec les structures subventionnées. «En tant qu’association naturaliste nous sommes dans notre rôle de contrepouvoir quand on alerte sur l’impact d’un projet qui va détruire une zone humide, rétorque Hugues Mouret, directeur scientifique d’Arthropologia, dénonçant un écolo bashing simpliste. Ces zones humides sont essentielles pour la préservation du vivant et on ne sait pas les refabriquer (sic), les compensations ne sont jamais à la hauteur de ce qu’on a détruit».

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Les trois associations sont suffisamment établies pour ne pas voir leur survie menacée par cette coupe brutale. Mais certains programmes en souffriront. Pour Arthropologia, les 24.000 euros du département servaient à financer un programme scientifique d’études sur l’activité pollinisatrice des abeilles sauvage, «donc la protection alimentaire des populations», éructe Hugues Mouret. «Il ne s’agit pas de subvention de fonctionnement, poursuit-il, on ne nous paie pas à rien faire les pieds nus». Et de préciser que l’essentiel des revenus de l’association ne provient pas de fonds publics.

 

Donald Trump réautorise la pêche commerciale dans un vaste sanctuaire marin de l'océan Pacifique

Créé par George W. Bush et étendu par Barack Obama, le sanctuaire abrite des récifs coralliens vierges et des espèces en danger.

Article rédigé par franceinfo avec AFP

France Télévisions

Publié le 18/04/2025 08:13

Temps de lecture : 2min Donald Trump présente le décret élargissant les droits de pêche dans le Pacifique, à la Maison Blanche; le 17 avril 2025. (BRENDAN SMIALOWSKI / AFP)

Donald Trump présente le décret élargissant les droits de pêche dans le Pacifique, à la Maison Blanche; le 17 avril 2025. (BRENDAN SMIALOWSKI / AFP)

Il fait presque deux fois la taille du Texas. Donald Trump a signé un décret, jeudi 17 avril, visant à réautoriser la pêche commerciale dans un vaste sanctuaire marin situé au beau milieu de l'océan Pacifique et abritant l'un des écosystèmes les plus vulnérables au monde.

Le "Pacific Remote Islands Marine National Monument" avait été créé en 2009 par le président George W. Bush, puis largement étendu en 2014 par Barack Obama(Nouvelle fenêtre). Il comprend aujourd'hui plus de 1,2 million de kilomètres carrés d'eaux protégées, autour de sept îles et atolls de l'océan Pacifique. La pêche commerciale ainsi que l'extraction de ressources, notamment minières, y étaient jusqu'ici interdites, mais la pêche traditionnelle et de loisir continuaient d'être permise.

Selon le président américain, cette interdiction de pêche commerciale "désavantage[ait] les pêcheurs commerciaux honnêtes des Etats-Unis" en les poussant "à pêcher plus loin au large dans les eaux internationales pour rivaliser avec des flottes étrangères mal réglementées et fortement subventionnées". Et "une pêche commerciale correctement gérée ne mettrait pas en danger les objets d'intérêt scientifique et historique" protégés par le sanctuaire, a-t-il affirmé.

Des environnements marins immaculés et vulnérables

Les zones maritimes qui composent le sanctuaire abritent des récifs coralliens vierges ainsi que de nombreuses espèces en danger, parmi lesquelles des oiseaux de mer et certains requins et baleines, et figurent parmi les environnements tropicaux marins les plus immaculés et vulnérables de la planète, notamment face au changement climatique.

Autant de zones qui seront, avec ce décret, désormais en partie accessibles à la pêche commerciale. L'interdiction est ainsi levée sur de larges zones au large des îles et atolls, "pour les navires battant pavillon des Etats-Unis".

Des permis de pêche pourront également être "délivrés à des navires battant pavillon étranger pour qu'ils puissent transporter des poissons pêchés par des pêcheurs américains", est-il encore détaillé(Nouvelle fenêtre). Dans ce texte, Donald Trump demande également à son gouvernement d'"amender ou abroger toutes les réglementations contraignantes qui restreignent la pêche commerciale" dans le sanctuaire.

Depuis son retour à la Maison Blanche le 20 janvier, le républicain, ouvertement climatosceptique, s'attaque à nombre de normes environnementales et assume mener une politique de dérégulation pour favoriser l'économie.

 

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