Carlos Ruiz Zafon
- Par Thierry LEDRU
- Le 21/09/2020
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Meilleur Livre - Etranger - 2004
"Le moyen le plus efficace de rendre les pauvres inoffensifs est de leur apprendre à vouloir imiter les riches."
Cette phrase...Il y aurait tellement à en dire. Elle est si cruellement juste. La majeure partie de l'humanité est ancrée dans ce fonctionnement. Nous, peuple d'en bas, ne sortirons jamais de ce marasme existentiel tant que nous resterons emprisonnés par cette quête matérialiste qui nous prive de notre liberté de penser, d'agir, de vivre, par ces images de la puissance financière des nantis. Le problème vient du fait que nous sommes insérés dans une matrice économique qui nous bride, nous épuise, nous formate. La seule solution est d'en sortir, autant que faire se peut. C'est là que la quête de l'autonomie alimentaire, de l'autonomie énergétique, de l'autonomie spirituelle ouvre le champ des possibles. C'est là que le choix de la décroissance offre l'opportunité de mieux vivre, de vivre plus sereinement, sans se soumettre à cette course sans fin de l'accès à l'autonomie financière. Nous ne serons jamais financièrement autonomes car c'est une dmension qui n'est jamais assouvie et qui de surcroît s'auto-entretient par la peur constante de la perdre. Il n'est qu'à voir les Warren Buffet, Jeff Bezos ou autres multi-milliardaires qui n'ont de cessse d'augmenter encore et encore leur magot. Ils appartiennent à leur puissance financière. Si nous voulons atteindre une vie sereine, ça n'est pas l'enrichissement ou les rêves d'enrichissement ou les contemplations jalouses des "people" qui nous la donneront. Parce que nous ne serons jamais libres, intérieurement.
Nationalité : Espagne
Né(e) à : Barcelone , le 25/09/1964
Mort(e) à : Los Angeles , le 19/06/2020
Biographie :
Carlos Ruíz Zafón est un écrivain espagnol.
Fils d'un agent d'assurances et d'une mère au foyer, il a passé onze ans chez les jésuites, au collège Saint-Ignace à Barcelone. A l'âge de quatorze ans, il écrit son premier roman, à vingt ans, il choisit pourtant de faire carrière dans la publicité, où il monte vite en grade, devient un créatif convoité.
En 1992, il quitte l'agence publicitaire pour se consacrer à son roman jeunesse "Le prince du brouillard" ("El principe de la niebla", 1993), le premier tome du "Cycle de la brume" ("La trilogía de la niebla"), qui gagne le prix de la jeunesse d'Edebé en 1993.
Son premier roman pour adultes, "L'Ombre du vent" ("La sombra del viento", 2001), décrit un Barcelone des années 1950, mystérieuse, écrasée sous le poids du franquisme, où des écrivains fantômes disparaissent après avoir signé des livres de légende.
Il a obtenu de nombreux prix dont le prix du Meilleur livre étranger 2004.
Premier tome de la série "Le Cimetière des livres oubliés" ("El cementerio de los libros olvidados", 2001-2016), il a été couronné de nombreux prix, dont le prix du Meilleur livre étranger 2004, traduit dans plus de trente langues et vendu à 14 millions d'exemplaires et l'introduit à la cinquième place des écrivains de fiction les plus vendus en Europe en 2009.
Ses romans, "Le jeu de L'Ange" ("El juego del ángel", 2008) et "Le Prisonnier du ciel" ("El prisionero del cielo", 2011) connaissent également un large succès.
Depuis la parution de "L'Ombre du vent", Carlos Ruiz Zafon est l'auteur espagnol vivant le plus lu au monde. En janvier 2010, le classement de plusieurs magazines dédiés à l'édition, dont "Livres-Hebdo" en France et "The Bookseller" en Grande-Bretagne, l'introduit à la cinquième place des écrivains de fiction les plus vendus en Europe en 2009.
Le romancier souffrait d'un cancer du colon depuis des années. Il est mort à 55 ans.
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