"Don't look up"
- Par Thierry LEDRU
- Le 18/09/2024
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On vit vraiment le scénario du ffilm "Don't look up"
Oui, je sais, ce blog est devenu une toute petite vitrine d'un immense désastre.
"Ce n'est pas la fin. Ce n'est même pas le commencement de la fin. Mais, c'est peut-être la fin du commencement." Winston Churchill
De quoi d'autre pourrais-je bien parler ?
Aujourd'hui, je considère ce blog comme des archives. Je ne sais pas combien d'années il me reste à vivre mais je tiens à compiler les données sur l'évolution des phénomènes extrêmes. Je paye 40 euros par an pour que rien ne se perde et que le moteur de recherche me permette de retrouver ce que je veux. Il m'arrive, parfois, de ressortir un ancien article lorsque, dans un échange sur les réseaux sociaux, un interlocuteur me dise "qu'on ne savait pas"...
Nous savons ce qui se passe et nous savons même vers quoi nous allons. Il n'empêche que des millions de gens continuent à prendre l'avion pour des voyages touristiques, à s'offrir des croisières, à rouler en SUV, à consommer à outrance, à manger des animaux d'élevage, à consommer de l'huile de palme parce qu'ils s'en fichent de la déforestation et des orangs-outans.
"Don't look up". Ne levez pas la tête.
Les négationnistes, ne sortez pas de votre déni. Profitez du temps qu'il vous reste et de tout ce qui vous est accessible. Ne pensez pas aux enfants qui ne savent rien encore du monde qu'on leur laisse. Ne vous remettez pas en question, continuez à crier au complot, à cracher sur les scientifiques, à huer les climatologues, à médire sur les lanceurs d'alerte. De toute façon, comme vous le dites, c'est trop tard, il faut se servir avant que ça s'arrête.
Je ne crois aucunement à la transition verte, aux voitures électriques, au nucléaire décarbonné, au tri sélectif, etc etc...
Il n'y a qu'une seule solution et elle ne sera jamais appliquée : la décroissance à marche forcée, une décroissance planétaire. Je rêve au final de ce que j'écris dans la quadrilogie en cours : l'effondrement. Plusieurs scénarios sont envisageables. Il suffirait d'un élément déclencheur et les dominos tomberaient les uns après les autres. Bien sûr que tout le monde en souffrirait. Sauf la planète.
Le covid a été un échec. J'en arrive désormais à le regretter.
Sortie le 4 sept. 2024 #climat #canicule #giec
16 143 vues • Sortie le 4 sept. 2024 • #climat #canicule #giec
Tout au long des derniers mois, ce fut une véritable litanie : des records de température battus aux quatre coins du monde. L'Espagne, l'Australie, le Japon ou certaines provinces de Chine ont tous connu en 2024 le mois d'août le plus chaud de leur histoire. Et la liste continue de s'allonger, avec une nouvelle alerte à la canicule en Californie, sans oublier les vagues de chaleur exceptionnellement sévères qui ont frappé ces derniers mois de nombreuses régions d'Afrique, notamment l'ouest et le centre du continent. Pour en parler, notre invité Jean Jouzel, climatologue et ancien membre du Giec.
Les catastrophes naturelles se sont multipliées durant les douze mois les plus chauds jamais enregistrés
Article rédigé parfranceinfo
France Télévisions
Publié le 05/06/2024 16:30
Temps de lecture : 7 min
Un berger est assis sur une terre aride à Ouled Essi Masseoud, au Maroc, le 6 mars 2024. (FADEL SENNA / AFP)
Sous l'effet des émissions de gaz à effet de serre dues à l'activité humaine, les températures n'ont jamais été aussi élevées sur Terre. Sécheresses, feux de forêt, pluies torrentielles... Les conséquences ont été nombreuses.
En publiant son dernier rapport, mercredi 5 juin, l'observatoire européen Copernicus confirme que le mois de mai qui s'achève a été le mois de mai le plus chaud jamais enregistré à l'échelle mondiale, depuis le début des mesures. C'est aussi le douzième mois consécutif à établir un nouveau record des températures moyennes sur le globe. La série de records témoigne d'une année rythmée par une fuite en avant climatique, expliquée par la croissance continue des émissions de gaz à effet de serre liées aux activités humaines, ainsi que par l'influence passagère du phénomène naturel El Niño. Les douze mois écoulés ont ainsi vu s'aggraver des phénomènes de sécheresses, d'inondations ou de chaleurs en plusieurs régions du monde.
Des incendies dévastateurs
Dès le 1er juin 2023, la saison des feux de forêt au Canada s'ouvre dans un contexte de températures records et de sécheresse généralisée. Ce jour-là, la foudre allume 120 incendies, selon les autorités canadiennes.
Des images aériennes d'un incendie au Québec (Canada), le 29 juin 2023. (GENEVIEVE POIRIER / SOCIETE DE PROTECTION DES FORETS / AFP)
Sur la côté est des Etats-Unis, les New-Yorkais suffoquent dans le brouillard de fumée en provenance du voisin québécois.
La fumée des incendies canadiens a atteint les Etats-Unis, et enveloppe l'Empire State Building, à New York, le 7 juin 2023. (DAVID DEE DELGADO / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)
Trois mois plus tard, plus de 6 132 incendies ont ravagé 16,5 millions d'hectares, soit plus du double du précédent record établi en 1989. Car "contrairement aux années précédentes", les feux de cette saison, "la plus destructrice jamais enregistrée", "s'étendaient de la côte ouest aux provinces atlantiques, en passant par le nord", résument les autorités.
Ce même été, des feux ravagent aussi le pourtour méditerranéen, soumis à des températures caniculaires, jusqu'à 47,6°C le 24 juillet à Catane, en Sicile. Italie, Grèce, Espagne, France, Algérie, Tunisie, Croatie... Les flammes font des dizaines de victimes.
Des témoins impuissants assistent à la destruction par les flammes du village de Gennadi, sur l'île de Rhodes (Grèce), le 25 juillet 2023. (ANGELOS TZORTZINIS / AFP)
Dans l'hémisphère sud, l'été austral s'accompagne aussi de canicules et de sécheresses. Dès le mois de novembre, le Brésil et la Bolivie suffoquent sous des températures meurtrières, qui entraînent incendies de forêts et des fermetures d'écoles. En février, près de 3 000 feux brûlent toujours à travers l'Amazonie, marquant un nouveau record pour la région. Après la Colombie et l'Argentine, le Chili connaît début février sa "plus grande tragédie" depuis le tremblement de terre de 2010, quand un incendie titanesque provoque la mort de 122 personnes dans la région touristique de Valparaiso.
Des maisons ravagées par les feux de forêt au Chili, le 8 février 2024. (JAVIER TORRES / AFP)
Sans attendre le printemps, sécheresse et chaleur menacent à nouveau dans l'hémisphère nord, comme aux Etats-Unis, où un incendie précoce se déclare en février dans le Texas, ou en Espagne, où ce mois d'avril affiche des températures autour de 30°C, propices à un premier départ de feu.
Des chaleurs extrêmes
La chaleur a pesé sur le quotidien de nombreux habitants de la planète au cours de ces douze derniers mois. Dans l'hémisphère nord, l'Inde, la Chine, le Vietnam et la Thaïlande sont les premiers pays à enregistrer des centaines de décès liés à la canicule, à l'orée de l'été 2023. "Depuis 1951, Pékin a connu onze jours où les températures ont été supérieures à 40°C, dont cinq au cours des deux dernières semaines", écrit CNN le 7 juillet.
Une femme s'abrite sous un masque pour se protéger des fortes températures, à Pékin (Chine), le 16 juin 2023. (WANG ZHAO / AFP)
Dans la capitale chinoise, la chaleur et le recours massif à la climatisation mettent à mal les installations électriques, tandis qu'à l'autre bout du monde, une partie du sud des Etats-Unis, du sud de l'Europe et de l'Afrique du Nord dépassent déjà régulièrement les 40°C.
En Europe, les records absolus de températures tombent les uns après les autres, tandis qu'il faut monter à 5 298 mètres d'altitude, dans les Alpes suisses, pour trouver la limite du "0°C" : un record. En octobre, des arbres fleurissent, s'étonnent des agriculteurs, mais dans le même temps, les coraux se meurent dans presque tous les océans de la planète, touchés par une canicule sous-marine hors norme.
Une biologiste marine documente le blanchiment de la Grande Barrière de corail, au large de l'Australie, le 5 avril 2024. (DAVID GRAY / AFP)
Mer ou montagne, le réchauffement climatique n'a guère de préférence. L'absence de neige entraîne l'annulation d'épreuves et l'aménagement d'une piste sur un glacier, à Zermatt (Suisse), où se déroule en novembre une étape de la Coupe du monde de ski alpin. Pour les Mondiaux de biathlon, quelques mois plus tard, en République tchèque, la neige naturelle est, là encore, portée disparue. Nous sommes en février et les Alpes battent un nouveau record : leur plus faible surface d'enneigement en cette saison (moins de 40%).
Installation de mousse isolante pour éviter que le glacier du Rhône ne fonde davantage, le 24 août 2023. (FABRICE COFFRINI / AFP)
Et alors que l'hémisphère nord fond, les pays du sud étouffent. Des canicules meurtrières s'abattent à nouveau sur le Brésil et sur le nord du continent africain, le Sahel et une partie de l'ouest du continent.
Un berger est assis sur une terre aride à Ouled Essi Masseoud, au Maroc, le 6 mars 2024. (FADEL SENNA / AFP)
Enfin, en Asie, les chaleurs qui précèdent habituellement la mousson, au printemps, atteignent des valeurs inédites. A Bangkok, les Thaïlandais décrivent "l'agonie" de ces mois d'avril et de mai, marqués par des fermetures d'écoles et autres confinements climatiques. En Inde, une vague de chaleur humide fait grimper le mercure à plus de 45°C dans plusieurs grandes villes et entraîne la mort de dizaines de personnes.
Des inondations meurtrières
Le réchauffement climatique n'entraîne pas que la sécheresse. Dans plusieurs régions du monde, les épisodes de chaleurs exceptionnels de ces derniers mois ont été suivis d'inondations dévastatrices. Ainsi, fin juillet, Pékin se relève à peine d'une canicule inédite que le printemps lui apporte un typhon en provenance des Philippines. En 40 heures, 170 mm de précipitations tombent sur la capitale, qui vit son plus fort déluge depuis 140 ans. Les intempéries provoquent l'évacuation d'environ 127 000 personnes (et 847 400 autres dans le Hebei voisin) et font au moins 147 morts.
La rivière Yongding déborde à Pékin (Chine), le 3 août 2023. (STRINGER / IMAGINECHINA / AFP)
Espagne, Grèce, Turquie... Les pays du pourtour méditerranéen, malmenés tout l'été par la chaleur, voient aussi arriver, en septembre, des pluies torrentielles et des inondations sur une partie de l'Europe. La tempête Daniel s'abat sur la ville côtière de Derna, en Libye. Sous la pression de l'eau, deux barrages cèdent, provoquant la destruction immédiate d'une partie de la ville de 100 000 habitants, dont 30 000 sont contraints d'évacuer.
La ville de Derna (Libye) après les inondations provoquées par la tempête Daniel, le 18 septembre 2023. (HALIL FIDAN / ANADOLU AGENCY / AFP)
Tandis qu'à l'automne, une partie de l'Amazone est à sec et que, par manque d'eau, le canal de Panama doit revoir à la baisse le nombre de bateaux qui y transite, l'ouragan Otis apporte des pluies diluviennes sur le Mexique, plusieurs milliers de km plus au nord. "Imprévisible", le monstre balaie la station balnéaire d'Acapulco, tandis qu'en Europe, les tempêtes se multiplient. Ciaran, Domingos... Les alertes orange et rouge aux risques de pluie-inondation et vagues-submersion rythment le quotidien de milliers de Français.
Une place inondée à Arques, dans le Pas-de-Calais, le 4 janvier 2024. (AMEER ALHALBI / ANADOLU / AFP)
Dans le Pas-de-Calais, où les sols sont gorgés d'eau, les précipitations ininterrompues causent des inondations historiques et paralysent des villes entières pendant de longues semaines. Plus au nord, les îles britanniques connaissent l'hiver le plus pluvieux jamais enregistré.
La corne de l'Afrique et le Moyen-Orient, régions volontiers associées aux fortes chaleurs et aux conditions sèches, souffrent elles aussi de précipitations exceptionnelles. En Tanzanie, où la saison des pluies est boostée par le phénomène El Niño, des glissements de terrain font au moins 155 morts. Quarante-cinq autres personnes meurent au Kenya.
Les inondations en Somalie, le 15 novembre 2023. (ABUUKAR MOHAMED MUHIDIN / ANADOLU)
En avril, des pluies torrentielles font une victime à Dubaï et détruisent des infrastructures routières. A Oman, le bilan s'élève à 18 morts.
Au Brésil, les inondations succèdent aussi à la sécheresse dans l'Etat du Rio Grande del Sul, au cœur de l'Amazonie. Les crues, rendues deux fois plus probables par le réchauffement climatique, poussent 600 000 personnes à quitter leur domicile.
Les rues inondées de Porto Alegre au Brésil, à la suite d'inondations, le 6 mai 2024. (CARLOS FABAL / AFP)
Le Bangladesh est frappé par le cyclone Remal, l'un des plus longs de l'histoire du pays. Accompagné de vents violents et de fortes vagues, il provoque inondations et glissements de terrain.
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