Et si...
- Par Thierry LEDRU
- Le 20/01/2021
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Le premier ministre a dit qu'il ne voulait pas sacrifier le sanitaire pour l'économique (cf son intervention sur la fermeture maintenue des stations de skis)
Bon, j'ai déjà dit ce que j'en pense.
Le sacrifice du système hospitalier a déjà été fait par les gouvernements précédents et a été renforcé par celui en place. Tout le monde le sait. Ou tout du moins, ceux qui cherchent à savoir. C'est vraiment très pervers d'aller annoncer aujourd'hui que la priorité du gouvernement, c'est la santé de la population. Ils agissent dans l'urgence parce qu'ils n'ont rien anticipé. Et s'ils n'ont rien anticipé, c'est uniquement pour des raisons financières. On voit ce que ça donne aujourd'hui sur l'économie. Le coût financier de cette crise sanitaire sera pharaonique. Et je ne parle pas du "coût humain".
Imaginons maintenant que devant l'état de déliquescence du système publique de santé, des mouvements de contestation soient pris en main par des avocats et que des plaintes soient déposées contre le gouvernement, non pas pour la gestion actuelle de la crise mais pour son imprévoyance. Gouverner, c'est prévoir.
Aïe...Raté. Et pourtant, des alertes, il y en a eu des encyclopédies entières, depuis de nombreuses années.
Des preuves de tout ce qui a été fait pour réduire la capacité du système hospitalier à prendre en charge la population dans le cas d'une crise sanitaire, il y en a également des kilomètres.
N'est-ce pas finalement ce qu'ils craignent le plus ?
Ce qui expliquerait quelque peu cet acharnement à confiner. Ils nous diront toujours qu'il s'agit de sauver les citoyens mais n'est-ce pas davantage leurs têtes qu'ils cherchent à garder ? Ils auraient donc décidé de tout miser sur le contrôle de l'épidémie pour ne pas être accusés de ne pas agir mais bien davantage encore pour ne pas être accusés de n'avoir rien prévu. Il faut occuper la scène, passer pour des gens organisés, volontaires, déterminés, entièrement tournés vers le bien de la population. A la limite, plus l'épidémie se prolonge, plus ça les protège de recherches de responsabilités dans le désastre en cours. Personne en ce moment n'aurait la tête à leur chercher des poux...Ou s'il y en a, il est important qu'ils ne puissent s'exprimer à grande échelle.
On peut même envisager que le gouvernement et ses prédécesseurs soient accusés de n'avoir pas agi davantage pour réduire les atteintes à la planète et avoir par conséquent contribué à l'émergence de nouveaux virus. Et alors, là, ils sont tous bons pour l'échafaud. Eux et la majorité des gouvernements des pays occidentaux.
Et avec tout ça, il y a encore des gens qui ont confiance...
Le fameux "Métro, boulot, dodo" sur lequel nos sociétés se sont construites, le droit à un salaire et à une vie confortable, la consommation et les plaisirs divers et variés, l'assouvissement des désirs au-delà des besoins essentiels, nous avons participé à ça, sans nous proccuper des effets à long terme.
Maintenant, nous sommes dedans, il ne s'agit plus d'essayer de se projeter pour imaginer ce que ça pourrait donner. Nous sommes dedans. Et les gouvernements tout autant.
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