La Barkley
- Par Thierry LEDRU
- Le 06/04/2019
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La Barkley, une course d'une difficulté extrême de 160 km et 18 000 m de dénivelé sans balisage, se déroule chaque année dans le Tennessee.
L'édition 2019 s'est achevée sans finisher sur la ligne d'arrivée, pour la deuxième année consécutive....Une course que la plupart ne finisse pas et qui attire les meilleurs...Le film qui a été tiré de cette course est à mes yeux absolument magique...Avec un scénario particulièrement "rude"...Jusqu'à la dernière seconde.
Je suis surpris qu'Hollywood ne se soit pas encore emparé du sujet...Si j'avais été cinéaste, j'aurais tout donné pour faire un film là-dessus. Il faudra un jour que je mette en roman le scénario que j'ai en tête...
Je remonte un ancien article du blog.
"La Barclay sans pitié"
- Par Thierry LEDRU
- Le 27/03/2018
Ce film est magnifique, époustouflant et le scénario est diabolique... Un remarquable documentaire visuel et émotionnel. Du grand art cinématographique pour une épreuve extrême.
Voyage au bout de soi-même.
"La Barclay sans pitié"
La Barkley : L'Ultra Trail le plus difficile du monde
Depuis sa création en 1986, douze participants seulement ont terminé les cinq boucles de 32km (soit 160km au total) du tracé, avec un dénivelé total correspondant à une double ascension de l’Everest...
Par Mirko Hominal le 26/04/2015
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La "Barkley : L'Ultra Trail le plus difficile du monde
Patrick Montel, pour l'émission Stade 2, s’est rendu dans la forêt du Tennessee où se déroule cette course hors-norme : il a rencontré son organisateur, l’atypique Laz, et a suivi les souffrances d’un des participants tricolores de l’édition 2015.
Aucun Trailer n'est parvenu au bout de l'édition 2015.
L’idée de cette course est venue de l’évasion de la prison nichée au coeur des montagnes, le 10 juin 1977, de James Earl Ray, le meurtrier de Martin Luther King, repris après 54 heures de cavale et seulement huit miles (12,8 km) parcourus.
Près de 130 Miles en 5 boucles de jour comme de nuit (le parcours change chaque année et est seulement connu des concurrents quelques minutes avant le départ) et près de 16000m de dénivelé positif avec seulement une carte et une boussole.
https://www.lequipe.fr/explore-video/020-la-barkley-sans-pitie/
La Barkley: il y a ceux qui la finissent, et tous les autres
Par Didier Arnaud —
160 kilomètres à couvrir en 60 heures dans une forêt du Tennessee: c'est la course à pieds la plus dure du monde. Rares sont ceux invités à y participer. Plus rares encore ceux qui la domptent.
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La Barkley: il y a ceux qui la finissent, et tous les autres
C’est une course qui laisse des traces. Ceux qui y ont participé disent «on est toujours à la limite de ce qui est humainement possible» ou «il faut lutter contre ses démons parce qu’il y aura toujours en soi une bonne raison d’arrêter» ou enfin, un de ses vainqueurs, «tout le corps fait extrêmement mal mais il faut surmonter si tu veux finir».
Le programme de la Barkley, cet ultratrail dont la trentième édition partira ce vendredi est chargé: 100 miles (160 kilomètres) et 18 000 mètres de dénivellé à parcourir en moins de soixante heures, sur cinq tours, à travers une forêt dense et très escarpée, dans le Tennessee, au départ de Frozen Head. Pour prouver qu’il est bien passé au bon endroit, chaque concurrent doit trouver des livres cachés le long du parcours et arracher la page correspondant à son numéro de dossard. Le ravitaillement aussi est limité à son strict minimum: deux points d’eau seulement. L’organisateur, «Laz» (Lazarus Jake), en a eu l’idée après l’évasion de James Earl Ray, l’assassin de Martin Luther King, en 1977. Le fugitif avait été arrêté par la police après cinquante quatre heures de cavale: il n’avait réussi à parcourir qu’une douzaine de kilomètres. «Moi, en 54 heures, j’aurais pu faire 100 miles», fanfaronne Laz à l’époque. Neuf ans plus tard, il crée la Barkley dans cette même forêt (1).
Rémy Jegard, journaliste sportif pour le site Running Mag, grand habitué des trails, a eu la chance de compter parmi les inscrits pour cette édition 2015 (il n’y a que 35 participants, cooptés sur lettre de motivation par l’organisateur). Rémy parle «très mal l’anglais» et il pense que ce sont ses erreurs qui ont fait sourire l’organisateur et ont fait pencher la balance pour qu’il soit pris. Comme les quelque 40 autres élus, il a été averti de sa sélection par un courrier aux allures de lettre de condoléances style désolé, vous avez été retenu pour participer. Ambiance.
Le départ de la course est fixé «entre minuit et 11 heures du matin». A un moment, Laz souffle dans une conque: une heure après, tous les participants doivent être fins prêts. «L’épreuve est très longue et très dure, dit Rémy, Jegard, contacté par Libération. Mais l’organisateur ne prendra pas forcément les meilleurs coureurs du monde. Personnellement j’ai travaillé l’orientation, les cartes.» Il faut savoir qu’après le premier tour, une vingtaine de coureurs abandonnent, ils ne sont plus que 7 ou 8 sur après le troisième, et seulement 2 ou 3 à accomplir l’ensemble du parcours. Depuis sa création, en 1986, seuls 14 coureurs ont réussi à achever la Barkley dans le temps limite de soixante heures. Et un seul a réussi cet exploit deux fois.
Pour sa part, Rémy tentera de se caler avec ceux qui connaissent (les vétérans contrairement aux «vierges», ceux qui participent pour la première fois). «Ensuite, [je vais tenter de] réaliser trois tours, c’est l’objectif que je me fixe.» Même si peu sont choisis, la Barkley est à la portée de toutes les bourses: 1,6 dollar l’inscription pour les virgins, et une plaque d'immatriculation de l'endroit d'où l'on vient. «Les gens ne viennent pas pour la gloire ou pour un prix, dit le vainqueur de l'an dernier. Ils viennent ici pour apprendre des choses sur eux-mêmes, savoir de quoi ils sont faits.»
(1) Histoire à retrouver dans le documentaire de Canal+ sur l'édition 2014: «Les Rescapés».
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